1. Jean Patchett derrière un verre. Une mise en image d'Irving Penn (1949)
    Avec mes meilleurs vœux pour 2025.

    Sur la B.O. de ce début d'année incertaine, je vous propose Dimming Of The Dayune ballade folk qui me casse en deux. Composée par Richard Thompson au milieu des 70's, elle est interprétée ici par Bonnie Raitt sur le plateau de Jools Holland.

    Make d'Jazzz ! Je suis un mécréant mais quand je tombe sur cette captation d'Erroll Garner en 1973 à Paris, j'en viendrais à croire à l'existence d'un dieu. 11 minutes et 36 secondes de bonheur inaltérable.

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  2.  

    J'ai aimé et j'aime encore tout ce qui séduit, emballe et parfois déséquilibre et déroute. Dans le désordre, les musiques fortes, les belles femmes, l'opium, les Ecrivains, les îles, l'Art Nouveau... Devenu vieux, je tiens ma ligne. Comme l'a écrit Guy Debord, le léopard meurt avec ses taches et je n'ai pas la prétention de m'améliorer. (De mémoire) Parvenu à la retraite, je suis détaché sans être un déserteur : je me sens inactuel, voilà. Inactuel comme les merveilleux Croquis de mémoire de Jean Cau* que je vous conseille sans réserve quelque soit votre sensibilité idéologique. C'est un vrai livre d'écrivain. Sous sa plume formidable, on retrouve Hemingway, Malraux, Cocteau, Mitterrand, Carson McCullers, de Gaulle, Camus, Giono, Aragon, Faulkner... Ses croquis de haute époque sont empreints d'une poignante mélancolie piquetés de vacheries pleines de tendresse façon Cau. Un des plus fins et émouvants ? Celui qu'il consacre à son ancien patron, Sartre, où résonnent les échos de l'ancienne fraternité. A glisser sous le sapin d'un être aimé à Noël.
    On se retrouve après les fêtes. 
    Hasta la vista ! 

    * Réédités dans La petite Vermillon/La Table ronde.
    ** Je ne fume plus, je vapote. Vapoter, ce verbe mou et un peu misérable. Repenti ? Hum... Je n'aime pas cette appellation. Je dirais plutôt retiré. Retiré des drogues dures, oui. Dures, douces... C'est relatif vu le taux de THC contenu dans certains produits extraits du chanvre aujourd'hui. Quant à l'alcool, cette dope occidentale qui assomme trop vite ses adeptes, je trouve ses effets, directs et collatéraux, vulgaires. 
    (A développer)

    Note du 6 déc. 
    Ma compagne m'apprend qu'elle a enduit son visage d'un - je cite -"sérum repulpant". Que dois-je faire de cette info ?

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  3. Ces temps, tout me tombe des mains. Les objets, les idées et même des pans entiers de ma vie. Je ne retiens plus rien. Tout se délite. Je vogue et vaque à vue entre colère - ma part française -, déception et résignation - mon côté helvétique que j'ai passé une vie à contenir, à combattre : en vain. Tout se délite. Dégoûts mineurs, déceptions majeures. Mensonges et trahisons d'imbéciles - là, c'est en grande partie de ma faute car je n'aurais jamais du croire en la parole de tocards qui n'ont rien vécu à part les aventures des autres.  

    Passons !

    Pour me remonter le moral, je m'offre une chouette série B - ou Z ? - très rock'n'roll avec Mamie van Doren et ses affolants sweaters et Eddie Cochran himself dans un petit rôle où il crève l'écran. A propos des pionniers du rock, ces héros rockab', j'ai toujours préféré Eddie à Gene (Vincent) voire à Elvis The King. Ça se discute, mais pas ce soir. Je vous remets le lien de Untamed Youth (1957). Ce film doit pourtant être dans le domaine public. On verra s'il reste visible quelques temps...

    Dans la couleur rockab', je vous propose ce qui est selon moi l'une des meilleures compositions du grand Eddie, Three Steps To Heaven, l'original, un bijou ciselé la même année (1957). Dans le cultissime road movie Radio On de Christopher Petit sorti en 1979, Sting interprète un pompiste désabusé qui reprend un extrait du titre de Cochran. Je ne suis pas fan de l'ex-chanteur/bassiste de Police mais j'aime toujours revoir cette séquence étonnante. (Le film a été réédité en DVD.)

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  4. Une portion de frites par Sabine Weiss.

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  5. Je vous souhaite le meilleur été possible malgré la somme de crispations, laideurs et inepties que nous infligent les crétins corporate qui prétendent modeler le monde postmoderne. Et je ne parle pas des politiques... Passons ! 

    Justement, si vous passez par Genève/Calvingrad, ne manquez pas la double expo consacrée à l'œuvre du photographe et grand reporter carougeois Marcel Bolomey. On peut admirer son travail à l'entrée des Bains des Pâquis sur la rade de Genève - un endroit superbe surtout avant midi - et au Musée historique de la ville de Carouge. Ce gars-là avait une vraie vista. La 3e photo a un petit côté Belle du Seigneur qui réjouit ma vieille âme que les temps actuels chagrinent. Chaque jour, le nihilisme esthétique - ce désastre enseigné dans les écoles supérieures d'art content pour rien -  gagne du terrain. 
    Questions : comment, en moins d'un siècle, est-on passé de l'avant-garde inspirée en au degré zéro du plaisir visuel, auditif, tactile, sensuel... ? Qu'est-ce qui a torpillé l'exigence de dépassement associé à la création artistique ? La laideur samplée est devenue la norme. Qui sont les responsables ?

    A plus loin.

    PS : On dit que tenir un blog est démodé. Aujourd'hui, il faut être un Tik Tokeur,... Je suis et je resterai démodé.
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  6.  

    On commence avec Cuir et dentelle du grand Lee Hazlewood, un programme délicieux.
    On enchaîne avec un titre pop-rock 60's encapsulé par The Gants et on se quitte sur Chico Girl, la version des Crystals.
    Bon ouikend

    Note du 6 mai : The Gants se sont formés autour de Sid Herring, le chanteur-guitariste et compositeur, dans le Mississippi suite à la révélation du british sound qui déferla sur les USA au milieu des années 60 avec les premiers disques des Beatles, Stones, Them et autres Animals, Kinks,... Ces gandins anglais, écossais, irlandais avaient redécouvert le blues et le rythm'n'blues US  qu'ils électrifièrent à leur manière en y ajoutant une pincée de pop. Retour à l'envoyeur puisqu'à leur tour, des écervelés américains ré-interprétèrent l'affaire en y injectant du fuzz, de l'écho et ce weird sound provoqué par l'absorption de certaines substances psychotropes. A travers tout le pays, des dizaines de milliers de jeunes gars se laissèrent pousser la frange, cassèrent leur tire-lire et achetèrent leur première guitare, basse, orgue (Hammond) et/ou batterie. Les garages des banlieues nord-américaines se mirent à résonner de sons étranges : le rock psycho-punk originel était né et fit florès. Moi, j'aime bien ce I Wonder charmant.


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  7. On se glisse dans la tranchée A2024 où on découvre une scène de fraternisation. Tabac brun et tabac blond : smoking times. Take a break !

    Pour15minutes vous souhaite l'année... la moins pire possible. ;)
    Ouvrons l'affaire par les citations de deux philosophes que je crois essentiels à l'époque :

    Les citations sont utiles dans les périodes d’ignorance ou de croyances obscurantistes.

    Guy Debord, Panégyrique

    Avez-vous remarqué combien d’excellentes vérités sur la société moderne ont tout d’abord été dites par des réactionnaires ? Et c’est bien normal : comme ils n’avaient rien attendu de l’avenir, ils étaient plus libres de le voir venir lucidement, sans préjugés, et donc de le considérer une fois qu’il a été là.

    Jaime Semprun, Dialogues sur l’achèvement des temps modernes

    Hasta la Vista !

    RC

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  8.  

    Bon ouikend !
    Dans le jukebox pour15minutes, une pépite rockab' gravée en 1957 par Sanford Clark produite par Lee Hazelwood et Lester Sill : Love Charms
    Sanford Clark figure dans le panthéon de Richard Hawley, notre crooner rock'n'roll de Sheffield.
    En bonus, une autre perle extraite de la collec' de 45T de Mister Hawley - il en possède 7'000 ! -, Flatfoot Sam enregistré en 1958 par Oscal Wills. Composé par sa femme Clara, le titre sera repris par Hank "Jungle Rock" Mizell, Brian Setzer ou encore The Blues Band. Gravé il y a 65 ans, il a un son superbe. Comme on dit, ça envoie toujours.
    Quand tout semble se déliter ou s'effondrer, la musique reste un sanctuaire imprenable.
    Hasta la vista !

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  9.  

    Les cyber héros sont fatigués. Ici, un mercenaire sur son lit de douleur.

    Ces captures d'écran sont tirées des trailers réalisés par Neill Blomkamp* pour le jeu Off The Grid.
    Je vous mets un lien vers une bande-annonce qui décoiffe. Fasciné et sidéré devant la qualité des vidéos rendue possible grâce aux progrès numériques, je l'avoue, ça me plaît même si la tentation hyper-réaliste a un aspect un peu inquiétant. A ce propos, on remarque que les visages des personnages sont assez plats, bruts de décoffrage, contrairement aux autres éléments extrêmement chiadés. Je pense que c'est voulu. Blomkamp est tout sauf un imbécile. Il nous rappelle que ça n'est que de l'illusion à la manière des peintres hyper-réalistes qui laissaient toujours une petite bavure, une légère imperfection sur leurs toiles. Une chose est sûre, le réalisateur sud-africain maîtrise son affaire. Sens du cadrage, dynamique narrative et montage serré : ça donne envie de voir son script décliné en une mini-série SF cyber-punkrrr. 
    Bon ouikend

    * District 9 et Elysium sont à mon humble avis ses meilleurs films. (A ce jour)
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  10.  





    J'espère que ces beautés vintage accompagneront votre été. Je pars sur mon île. A bientôt.

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