1. Ces temps, tout me tombe des mains. Les objets, les idées et même des pans entiers de ma vie. Je ne retiens plus rien. Tout se délite. Je vogue et vaque à vue entre colère - ma part française -, déception et résignation - mon côté helvétique que j'ai passé une vie à contenir, à combattre : en vain. Tout se délite. Dégoûts mineurs, déceptions majeures. Mensonges et trahisons d'imbéciles - là, c'est en grande partie de ma faute car je n'aurais jamais du croire en la parole de tocards qui n'ont rien vécu à part les aventures des autres.  

    Passons !

    Pour me remonter le moral, je m'offre une chouette série B - ou Z ? - très rock'n'roll avec Mamie van Doren et ses affolants sweaters et Eddie Cochran himself dans un petit rôle où il crève l'écran. A propos des pionniers du rock, ces héros rockab', j'ai toujours préféré Eddie à Gene (Vincent) voire à Elvis The King. Ça se discute, mais pas ce soir. Je vous remets le lien de Untamed Youth (1957). Ce film doit pourtant être dans le domaine public. On verra s'il reste visible quelques temps...

    Dans la couleur rockab', je vous propose ce qui est selon moi l'une des meilleures compositions du grand Eddie, Three Steps To Heaven, l'original, un bijou ciselé la même année (1957). Dans le cultissime road movie Radio On de Christopher Petit sorti en 1979, Sting interprète un pompiste désabusé qui reprend un extrait du titre de Cochran. Je ne suis pas fan de l'ex-chanteur/bassiste de Police mais j'aime toujours revoir cette séquence étonnante. (Le film a été réédité en DVD.)

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  2. Yaya m'a fait parvenir un lien vers Piove Per Noi, une jolie composition (bossa) de Stelvio Cipriani*. Ce musicien transalpin accompli a accompagné des vedettes de la chanson italienne (Rita Pavone). Il a aussi signé des musiques de films, de séries B et de productions télévisuelles. Un hommage à travers quelques pochettes dans le plus pur (?) style laid/beau.

    * 1937-2018
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  3. Que faire de ce blog ? Pour le moment, ne rien brusquer. Interroger les vestales pour15minutes : avez-vous toujours l'énergie d'entretenir le feu sacré ?
    En attendant leur réponse, ces jolies images promo pour The Million Eyes Of Sumuru, une glorieuse (?) série B d'action et d'espionnage britannique sortie en 1967. Avec la participation de Klaus Kinski.
    A plus loin.
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  4. La série des Ilsa - qui elle aussi frôle le bon goût sans jamais y céder - est un classique du CinéBis. Selon ses spécialistes, l'épisode à voir en priorité est Ilsa, la tigresse du goulag, une production canadienne de 1977 réalisée par Jean Lafleur. (Ce nom !) Pour le chroniqueur du site Nanarland : Moins crade, moins putassier que "La louve des SS" et beaucoup plus crétin, "Ilsa Tigresse du goulag" est un véritable enchantement pour le nanardeur qui cherche à s'encanailler à peu de frais et sans franchement s'engager dans les méandres de la nazisploitation, genre un peu nauséabond également appelé "Gestaporn". Ce film constitue en effet une véritable surenchère dans le mauvais goût, mais dans le mauvais goût rigolo. Alternant des tortures débiles, des scènes de fesses hyper-kitsch et hélas trop rares (je dis ça pour le côté kitsch, par pour le côté fesse. Pour qui me prenez-vous ?) avant de s'engager sans faiblir dans le sous-sous James Bond, la tigresse du goulag est un nanar multiforme dont les aspects qui pourraient et même qui sont censés être choquants sont systématiquement désamorcés par une mise en scène ridicule et des acteurs cabotinant à qui mieux mieux. 

    Qu'est-ce qu'on fait après tant d'éloges ? On s'offre la bande-annonce !

    Les scans des photogrammes et des cartons promotionnels proviennent de Wrong Side Of Art, un site indispensable entièrement consacré aux visuels du CinéBis.
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  5. Depuis des années les deux animateurs de The Dwrayger Dungeon partagent leur passion du CinéBis et de la téléZ grâce à leur blog devenu une fantastique encyclopédie of the Wild and Weird Side of Movies & TV libre et gratuiteC'est avec gourmandise et intérêt que je découvre les fruits de leur patient travail d'exhumation. Parmi les billets récents, je retiens celui consacré à un titre culte décliné depuis en séries TV et en films de cinéma.
    Deux images tirées de MISSION: IMPOSSIBLE, The Pilot Episode de 1966 et le prologue de l'épisode avec la mission ("Si vous l'acceptez...") suivie de la destruction du support vinyl.
    Merci et chapeau !

    Heureusement que Mlle Julie veille au grain. J'allais oublier le formidable thème de la série sous la direction du compositeur Mister Lalo Schifrin qui a signé des partitions inoubliables où se mêlent jazz latino, swing, be-bop avec une touche de lounge et un doigt de lyrisme indispensables à toute bande-son digne de ce nom. Lalo créa une authentique musique urbaine - smoothy et tendue - comme celle qu'il composa pour Bullitt avec le King of cool.
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  6. La bande-annonce de Elvira : Mistress Of The Dark réalisé par James Signorelli en 1988 et un montage de séquences du film, d'extraits de shows télé et de séries dans lesquels on retrouve notre Elvira. (Cassandra Peterson pour l'état civil)
    Bon dimanche

    (Source scans : flashbak.com)
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  7. Arte a mis en ligne un chouette petit doc' consacré à la cultissime société de production britannique, la Hammer, doc' dans lequel on retrouve Miss Caroline Munro. Idéal pour un dimanche après-midi. Il sera diffusé ce soir en linéaire par la chaîne juste après Shaun Of the Dead, un film plein de zombies pour rire. A partir de 20H55 sur Arte.

    Le doc' plutôt sympathique et agréable à suivre (pas trop long) m'a appris deux ou trois choses sur les conditions qui permirent la survie puis le succès mondial de la Hammer à partir de la seconde moitié des années 50. Quant au film, on a commencé la séance à trois mais il n'y avait plus personne devant l'écran pour le générique de fin. Si les Britanniques se mettent à produire des daubes aussi pataudes que les comédies françaises actuelles... En revanche, l'instrumental azimuté The Lion and The Cucumber (masqué ?) proposé par Debout est indispensable. Manfred Hübler et Siegfried Schwab, les auteurs responsables du titre signèrent également la bande-son du film culte Vampyros Lesbos dont pour15minutes vous a parlé il y a quelques saisons.

    PS : Le titre complet est Terreur et glamour - Montée et déclin du studio Hammer.
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  8. Beatnik forever ! 
    Pour cette séance, col roulé, velours côtelé, collier de barbe, béret basque, foulard et pipe de rigueur. Installez-vous confortablement devant A Bucket Of Blood/Un Baquet de sang, une série B ou C (?) réalisée par Roger Corman en 1959 avec Walter Paisley dans le rôle principal. Influencé par les nouvelles d'Edgar A. Poe, le script de ce vrai nanar sur-joué - Paisley en fait des tonnes en loser meurtrier - est aussi une charge sympathique contre certains travers de la mode beat(nik) sur la Côte Est à la fin des 50's.

    Note : Pour le spécialiste indiscutable qu'est l'animateur de Monster Movie Music, cette production figure dans le Top5 des meilleurs films du cinéBis des années 50.

    Dans le jukebox, (Marie's The Name) His Latest Flame par The Beatniks, un groupe de reprises. Composé par Doc Pomus et Mort Shuman, ce titre avait été créé par Del Shannon mais c'est Elvis qui en a fait un hit.
    (Merci à Debout)
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  9. Danse du ventre (bellydance) et carton pâte : tout ce qu'on aime ! Un extrait du film libanais Arabian Falcon réalisé en 1968 avec l'incomparable Nadia Gamal. La beauté contre les barbares. En prime, une autre séquence avec la diva internationale extraite de Prem Pujari, une production indienne de 1970. (L'improbable veste en cuir du héros mérite à elle seule le coup d'oeil.)

    Sur la b.o. :
    Durant les années 70, malgré les déchirements de la guerre civile, le Liban a vécu un âge d'or de la pop dite de fusion. Entre musique classique arabe, imprégnation rock occidentale et funk oriental, les studios de Beyrouth sortirent des merveilles. En 1978, Ziad Rahbani, fils de la star Fairuz, enregistrait Abu Ali, son chef-d'œuvre.
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  10. Petit plaisir...
    J'ai reçu ce jour un lien vers la vidéo un peu weird qui accompagne - ou illustre - un morceau de Kelly de Martino, une french demoiselle dont je ne sais rien* mais dont j'aime bien ce titre aux influences transatlantiques proposé par Yaya. Petit mystère...
    A plus loin.

    * Pas tout-à-fait puisque j'ai appris qu'elle a enregistré deux albums : Radar en 2005 et Honest en 2008 qui ont été bien accueillis par la critique selon la formule consacrée.
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