1. Ces temps, tout me tombe des mains. Les objets, les idées et même des pans entiers de ma vie. Je ne retiens plus rien. Tout se délite. Je vogue et vaque à vue entre colère - ma part française -, déception et résignation - mon côté helvétique que j'ai passé une vie à contenir, à combattre : en vain. Tout se délite. Dégoûts mineurs, déceptions majeures. Mensonges et trahisons d'imbéciles - là, c'est en grande partie de ma faute car je n'aurais jamais du croire en la parole de tocards qui n'ont rien vécu à part les aventures des autres.  

    Passons !

    Pour me remonter le moral, je m'offre une chouette série B - ou Z ? - très rock'n'roll avec Mamie van Doren et ses affolants sweaters et Eddie Cochran himself dans un petit rôle où il crève l'écran. A propos des pionniers du rock, ces héros rockab', j'ai toujours préféré Eddie à Gene (Vincent) voire à Elvis The King. Ça se discute, mais pas ce soir. Je vous remets le lien de Untamed Youth (1957). Ce film doit pourtant être dans le domaine public. On verra s'il reste visible quelques temps...

    Dans la couleur rockab', je vous propose ce qui est selon moi l'une des meilleures compositions du grand Eddie, Three Steps To Heaven, l'original, un bijou ciselé la même année (1957). Dans le cultissime road movie Radio On de Christopher Petit sorti en 1979, Sting interprète un pompiste désabusé qui reprend un extrait du titre de Cochran. Je ne suis pas fan de l'ex-chanteur/bassiste de Police mais j'aime toujours revoir cette séquence étonnante. (Le film a été réédité en DVD.)

    3

    Afficher les commentaires

  2.  

    Ce bref post pour vous inviter à tendre l'oreille vers In This City They Call You Love, le nouvel album de Richard Hawley, notre rocker mélancolique de Sheffield qui sait l'art du mid-tempo et de la ballade façon Roy Orbison comme sur I'll Never Get Over You. Ses compositions me font encore croire à la beauté, l'élégance et la classe discrète, trois qualités pour oublier - un temps - la laideur et la bêtise postmodernes : When The Lights Go Out , une autre merveille de cet album.

    Je vous souhaite une belle soirée.

    PS : Je devrais consacrer un billet à celui sans qui les Cramps..., le rocker Jody Reynolds qui décrocha la timbale dans les charts US en 1958 avec son Endless Sleep qui a quelque chose de gothique, dépressif et romantique : un vrai truc tordu. J'aime beaucoup. Jasmine rec a sorti récemment une excellente compilation du rocker de Denver.

    (Image : Miss Natalie Wood)

    0

    Ajouter un commentaire

  3.  

    Bon ouikend !
    Dans le jukebox pour15minutes, une pépite rockab' gravée en 1957 par Sanford Clark produite par Lee Hazelwood et Lester Sill : Love Charms
    Sanford Clark figure dans le panthéon de Richard Hawley, notre crooner rock'n'roll de Sheffield.
    En bonus, une autre perle extraite de la collec' de 45T de Mister Hawley - il en possède 7'000 ! -, Flatfoot Sam enregistré en 1958 par Oscal Wills. Composé par sa femme Clara, le titre sera repris par Hank "Jungle Rock" Mizell, Brian Setzer ou encore The Blues Band. Gravé il y a 65 ans, il a un son superbe. Comme on dit, ça envoie toujours.
    Quand tout semble se déliter ou s'effondrer, la musique reste un sanctuaire imprenable.
    Hasta la vista !

    2

    Afficher les commentaires

  4. Les Teds sont dans les affres capillaires : comment faire tenir sa banane sous un chapeau de brousse ? En attendant une solution, je vous propose la reprise du hit de Hank Mizell par The Weirdos, des gommeux post-punk. Jungle Jungle Jungle Jungle Rock... Minimaliste, un peu bête, libre et glorieux; du rock and roll, quoi !

    Rock punk encore avec un chouette documentaire de 2013 consacré à une figure culte du genre, Johnny Moped, fêlé improbable des années soniques et archétype du loser. Si vous possédez un abonnement Netflix, offrez-vous une séquence vintage sérieuse (?) devant le portrait Basically, Johnny Moped réalisé par Fred Burns avec la participation de Chrissie Hynde (The Pretenders), Captain Sensible (The Damned) ou encore Shane McGovan. (The Pogues) Tous vantent son talent de songwriter et de showman singulier et affirment qu'il est le grand oublié du bastringue punk original. Pourquoi ? Le doc' apporte des éclairages sur le comportement pour le moins erratique du gaillard. Cas unique dans l'histoire du rock, lors de l'enregistrement du 33 tours Cycledelic, les membres du groupe ont dû littéralement enlever leur chanteur séquestré par sa femme pour le coller devant un micro du studio ! Bande-annonce

    2

    Afficher les commentaires



  5. En 1956, le label RCA/Victor demande à Alfred Wertheimer de suivre sa vedette prometteuse Elvis lors de la tournée nord-américaine pour la promotion de l'album fameux. Le jeune photo reporter fixe en noir/blanc pour la légende et l'histoire des images de la geste du gommeux de Tupelo encore accessible comme ici lors d'une pause lunch.

    0

    Ajouter un commentaire

  6. Little Richard was bigger than life.

    La vie de Richard Wayne Penniman - Little Richard à la ville - fut intense, chaotique, violente et courageuse. Au début des années 50, quand on est un jeune noir gay et un rocker hurleur, il faut avoir la paire bien accrochée pour prétendre faire carrière dans le showbiz'. A l'époque, des prédicateurs condamnent le rythm'n'blues et des radios le bannissent de leurs ondes. Mais Richard n'a peur de rien ni de personne, son Créateur excepté, puisqu'en 1958 il arrête le rock and roll pour entrer en religion. Devenu un adventiste du 7e jour - ça ne s'invente pas -, il grave des rondelles de gospel mais quelques saisons plus loin n'y tenant plus, il redevient un adepte de la musique du diable et repart en tournées avec les nouvelles stars de la jeunesse : les Beatles et les Stones dont il est l'un des héros. Suivent alors des années up & down jusqu'au revival rockbilly du début des années 80 quand la génération de l'after-punk s'enflamme pour les standards fameux du rockeur à la pompadour improbable.
    Dans les archives du blog, j'ai repéré des morceaux moins connus de Little Richard. On retrouve tout d'abord Sa Majesté dans Scuba Partyun titre de la B.O. du film Catalina Caper sorti en 1967 et plébiscité pour15minutes il y a quelques années puis dans Midnight Special.

    Je profite de ce billet pour saluer un autre rocker historique qui vient de casser sa pipe. Le discret Dave Greenfield était responsable du son des Stranglers, ces mauvais garçons un peu roublards qui surent glisser des accroches pop dans leur rock tourmenté. Derrière ses claviers, le fin musicien qu'était Dave apporta au groupe une touche reconnaissable entre toutes en co-signant les plus grands hits de la bande à Burnel tel le carton planétaire que fut Golden Brown en 1981. Plus âpre et rugueux, Hanging Around tourna beaucoup sur nos platines à la fin des années 70.

    Une prière : plus personne ne meurt jusqu'à la fin du mois.
    0

    Ajouter un commentaire

  7. Capsule 50's :
    Sur la platine, Ray Smith avec Willing And Ready, un p'tit rockab' qui se mange sans faim pour donner du peps à votre dimanche après-midi.

    Source scans 1 à 3 : la légende des suburbs
    0

    Ajouter un commentaire


  8. En hommage à Nick Knox, LE batteur de nos amis les Cramps* disparu le 15 juin 2018, j'ai choisi ce titre de Johnny Burnette qui inspira le groupe dont il fut un membre essentiel de 1977 à 1991. So long, Nick et merci d'avoir incarné par ton élégance une certaine idée du rock'n'roll. Tu as prouvé qu'on pouvait vieillir dignement en conservant l'attitude dégagée teintée d'ironie qui est celle des hommes libres.
    Une anecdote : le concert parisien des Cramps en 1980 au Palace - ou était-ce l'année suivante au Palais des Arts ?** - a tourné à la mini émeute dans la salle et aux alentours au bout de quelques morceaux. Nick ne s'est pas démonté. Il a posé ses baguettes, sorti un appareil polaroid et a immortalisé l'affaire. Dans le rock, les batteurs ne sont pas des gens comme les autres.
    The Way I Walk...

    * Sur l'impeccable album Psychedelic Jungle sorti en 1981, les Cramps reprirent The Green Door dont voici la version originale interprétée par Jim Lowe.

    ** Si Pascal, alors assistant du photographe Guy Bourdin et présent au concert, lit ce billet qu'il n'hésite pas à me contacter. 
    3

    Afficher les commentaires


  9. Le prix du look de la semaine est attribué à Miss Kitty Dolan très smart devant le Tropicana à Las Vegas en 1958. Sa voiture est une Ford Edsel.
    Sur l'autoradio, Gene Vincent chante Cruisin', un titre qui figure sur le second album de Gégène, Gene Vincent and the Blue Caps sorti en 1957.
    (source)
    0

    Ajouter un commentaire


  10. Une petite galerie pour vinyl addicts
    A plus loin, oui mais avant... Remets-moi Johnny Kidd ! 
    (Aussi) Pour le son de la guitare.

    Je passe sans doute auprès de certains internautes pour un vestige analogique un peu réac' incapable d'apprécier les nouveautés musicales forcément géniâââles qui prétendent égayer la b.o. de notre merveilleuse société postmoderne. Si j'assume sans problème la première partie du reproche - le vieux magot réac' remonté contre le soft goulag climatisé - en revanche, la qualité générale navrante de la production pop, rock, rap et r'n'b mondialisés donne tort à mes détracteurs. Je cale. Et ce n'est pas faute d'essayer ! Régulièrement, j'écoute avec tout le sérieux (?) requis une partie de la production actuelle, celle vantée par les labels en pointe, les promoteurs affutés et des revues spécialisées dont je lis la rubrique Nouveautés. Le constat est rude. Dans l'ensemble, ça oscille entre la redite sans âme et la visite de musée. Je n'adhère plus ou très rarement à ce qu'on me glisse entre les oreilles, raison pour laquelle je préfère piocher dans le formidable trésor amassé durant l'âge d'or des musiques populaires, une ère qui débute dans les années 20 et court jusqu'aux années 80. Malgré mon âge canonique, je crois ma curiosité encore assez réactive pour apprécier la bonne came aussi si vous avez eu des coups de cœur parmi les nouveautés récentes, j'accepte d'avoir tort et je reste preneur. A bon entendeur. ;)

    L'art de la reprise : 
    Dans les commentaires, Debout a glissé un lien vers Lonesome Town par Rowland S Howard dont la version transcende l'original composé par Baker Knight pour Ricky Nelson. Poignant.
    (Cette version ne figure sur aucun disque du rocker australien disparu en 2009.)
    8

    Afficher les commentaires

Archives du blog
Archives du blog
THE WEIRD THE STRANGE THE BEAUTIFUL
THE WEIRD THE STRANGE THE BEAUTIFUL
THE WEIRD THE STRANGE THE BEAUTIFUL
JOURNAL UN PEU COUTURE SUR LA POP & ROCK CULTURE
Qui êtes-vous ?
Qui êtes-vous ?
Chargement en cours
Thème Affichages dynamiques. Fourni par Blogger. Signaler un abus.