Les spectacles dont des images persistent dans la mémoire sont rares au cours d'une saison aussi je vous invite à assister à l'opéra Didon et Enée sur une partition (sublime) de Henry Purcell. L'affaire est mise en scène et chorégraphiée par Franck Chartier de la Cie belge Peeping Tom au Grand Théâtre de Genève jusqu'au 26 février. Je vous en reparlerai.
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Parmi les disques de mon père, j'ai retrouvé deux microsillons enregistrés par La Callas pour Columbia dans les 50's. Leur cote n'est pas élevée, mais je m'en tamponne parce qu'ils ont une valeur non chiffrable autrement plus profitable pour la santé morale: ils ouvrent des fenêtres sur le passé en beauté. Je vais les nettoyer et peut-être m'offrir une séance en compagnie de Maria accompagnée de quelques craquements qui, s'ils n'altèrent pas trop la voix de la divine, peuvent augmentent le plaisir noctalgique. (noctambule et nostalgique)
Photo: René Burri, grand photographe0Ajouter un commentaire
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Projet pour un opéra mis en scène par Marthaler ?
Non: carte postale suisse des années 50.
Source
Une vision "télécabine" de Christoph Marthaler:0Ajouter un commentaire
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Une minute et 26 secondes du Parsifal relu et revu par Hans-Jürgen Syberberg, un réalisateur allemand qui irritait les petits chefs de l'ultra-gauche stalinienne dans les années 70. A l'époque, les apprentis commissaires du peuple à la culture estampillaient "fasciste" tout ce qui leur semblait "idéologiquement suspect" et aussi - par prudence - ce qu'ils ne connaissaient pas. Ainsi, en vrac, Wagner, Nimier, les punks, Malaparte et jusqu'à Marcel Aymé (?!?) étaient tous d'affreux fascistes.*
Pendant 20 ans, une censure et une auto-censure (chez les profs, les animateurs socio-culturels, etc.) insidieuses furent appliquées aux arts et aux lettres: des pièces, des films, des œuvres furent mis à l'index. Il nous a fallu faire de gros efforts de communication à partir du début des 80's jusqu'à aujourd'hui ainsi que quelques coups dans les médias pour les en faire sortir sans être immédiatement soupçonnés de sombres menées fascistes. J'ai même lu à la sortie du premier album que Joy Division et les patrons de leur label étaient nazis... (soupir navré.) L'article wikipédia sur le groupe de Ian Curtis rappelle:
Le nom Joy Division, référence lugubre, adhère bien au style post-punk et coldwave du groupe, c'est-à-dire froid, désespéré, torturé. Ce choix provient en effet de la lecture de la nouvelle The House of Dolls, écrite par Yehiel De-Nur (ou Dinur), ancien déporté, publiée en 1956 et traduite en anglais par Karol Cetinsky (non traduite en français). Division de la joie est l'expression donnée par les nazis au système qui autorisait, au sein des camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale, l'exploitation des jeunes femmes juives déportées comme esclaves sexuelles enrôlées de force par les membres de l'armée allemande.
On sait très bien aujourd'hui que si les punks - qui auraient été les premières victimes d'un coup de chien - employaient des mots et des expressions de la terminologie nazie, c'était par provocation et avec une attitude qui exprimait un désespoir, mais un désespoir trempé dans un grand bain d'humour jaune et noir.
En Suisse, Rudolph Dietrich appela une de ses formations Kraft Durch Freude. En utilisant ces noms provocs limite ridicules, les musiciens voulaient aussi rompre avec les noms à résonances léthargiques ou niaises des groupes hippies et freaky.
* Yves:
Même ostracisme débile pour Daniel Schmid - dans la mesure où une oeuvre organise son monde dans les moindres détails - à moins de croire que tout est art, que tout le monde est artiste, qu'un urinoir c'est une oeuvre d'art, que pisser dans un urinoir c'est de l'art - elle peut être considérée comme intrinséquement "fasciste", mais ce n'est pas un problème, l'art ne tue personne, c'est la politique qui a affaire au réel et c'est le mélange des genres artistique/politique, l'instrumentalisation de l'un par l'autre et vice versa qui fait problème. Et par ailleurs, comme on le sait les bonnes intentions ne font pas les bonnes oeuvres...1Afficher les commentaires
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