1. Les spectacles dont des images persistent dans la mémoire sont rares au cours d'une saison aussi je vous invite à assister à l'opéra Didon et Enée sur une partition (sublime) de Henry Purcell. L'affaire est mise en scène et chorégraphiée par Franck Chartier de la Cie belge Peeping Tom au Grand Théâtre de Genève jusqu'au 26 février. Je vous en reparlerai.

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  2.  

    Portrait Of Space par Lee Miller

    Un soir de spleen amer je découvre He'd Be A Diamond, une merveille interprétée live pour BBC Scotland par The Teenage Fanclub, un groupe fier et discret comme je les aime. J'entends dans leur prestation l'influence de Gene Clarke des Byrds et une poignante nostalgie. Je creuse un peu l'affaire et j'apprends qu'il s'agit d'une reprise habitée d'une composition de The Bevis Frond dont les paroles du meneur Nick Saloman m'explosent le cœur. Le groupe existe depuis... 1986 !

    Je vous mets les lyrics :

    When the tape runs out, the music keeps playing,

    And when the walls come down, it`s still hard to cross the line,

    And when his love is gone, he says he still needs her,

    And he wants to let you know,

    That if he had his chance again, he`d be a diamond.

    When you dab your eyes, the tears keep on falling,

    And when you blow your nose, it still gets blocked up and runs,

    And though you feel like shit, he says you look beautiful,

    And he swears by all the saints,

    That if he had his chance again, he`d be a diamond.

    Is he lying to get what he wants, or does he mean it this time?

    Is he running low on affection, and beer and dope,

    And an ironing board?

    And an unpaid analyst who shags?

    When you turn your back, you still see what`s behind you,

    And when you start afresh, you still think of days gone by,

    And when a heart is broken, it still goes on pumping,

    And he told me just last night,

    That if he had his chance again, he`d be diamond.

    Et pourquoi ce cliché pris par Lee Miller ? Aucune explication logique, peut-être une envie de désert.

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  3. Une réédition aux petits oignons pour le week-end ? Along Came Jones, le premier album de Tom Jones (1965) sur lequel figurent I Need Your Loving et Some Other Guy.

    Vous pouvez retirer le tapis, pousser les meubles contres les murs... Vous (s)avez la suite : let's dance !
    Bon ouikend 

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  4. Sans vouloir réduire le talent de Luke Elliot, on pense à Lee Hazlewood, Burt Bacharach ou aux Tindersticks. Une chose est sûre, notre homme sait tourner une chanson et il ne craint pas d'orchestrer son affaire à l'ancienne avec une belle amplitude. La mélodie portée par sa voix de crooner dessalé est imparable. Son handicap ? Luke est un artiste out of time. Dès lors, sera-t-il condamné aux salles confidentielles et aux échos navrés de quelques happy few qui se refilent ses (deux) albums comme des mots de passe ? En Norvège, il est très respecté. Je crois savoir qu'en Italie également. Cet amateur du beau et du tragique ne sera pas invité par les festivals des arts moches où la laideur, l'affligé et le minimalisme opportuniste le plus navrant triomphent sur scène et off. Heureusement, ai-je envie d'ajouter. On lui souhaite le meilleur partout ailleurs sans avoir à se teindre la mèche en rose, revendiquer un non-genre ou brailler pour ceci ou contre cela. (soupir) Pour le reste, comme il le chante Let ‘em All Talk.
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  5.  

    Ce bref post pour vous inviter à tendre l'oreille vers In This City They Call You Love, le nouvel album de Richard Hawley, notre rocker mélancolique de Sheffield qui sait l'art du mid-tempo et de la ballade façon Roy Orbison comme sur I'll Never Get Over You. Ses compositions me font encore croire à la beauté, l'élégance et la classe discrète, trois qualités pour oublier - un temps - la laideur et la bêtise postmodernes : When The Lights Go Out , une autre merveille de cet album.

    Je vous souhaite une belle soirée.

    PS : Je devrais consacrer un billet à celui sans qui les Cramps..., le rocker Jody Reynolds qui décrocha la timbale dans les charts US en 1958 avec son Endless Sleep qui a quelque chose de gothique, dépressif et romantique : un vrai truc tordu. J'aime beaucoup. Jasmine rec a sorti récemment une excellente compilation du rocker de Denver.

    (Image : Miss Natalie Wood)

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  6. Pour être honnête, à l'exception d'un ou deux titres, les albums de Gun N' Roses n'ont jamais décollé le papier peint chez moi. Cela posé, je crois que les disques solo de certains de ses membres valent mieux que l'ensemble de la discographie du groupe gonflée aux anabolisants. Ainsi, Izzly Stradlin (2e guitare) ou Duff McKagan (basse) ont enregistré des albums intéressants et honnêtes qui expriment leur goût pour des compositions de qualité. Quant à Slash - l'archétype du guitar hero revenu des excès -, ses pas de côté avec Velvet Revolver ou Myles Kennedy ont produit de bons titres même si je n'avais pas très envie de rompre des lances pour défendre ces heavy metal boys. Pour dire vite, après quelques mesures, le rock démonstratif et/ou virtuose-pompier m'a toujours lassé. C'est ou c'était pas mon truc. Heureusement, seuls les crétins ne changent jamais d'avis. Le nouvel album solo de Slash* nous invite dans les contrées du blues funky à l'ancienne redécouvertes grâce à un très gros son enveloppant. Il comporte une version juicy et crounchy en diable du hit absolu des Temptations Papa Was A Rolling Stone. Si les instrumentistes qui entourent Slash sont bien sûr impeccablement dans le groove, c'est à la qualité et à la présence inouïe de la voix que j'ai été conquis par l'affaire. La partie vocale a été confiée à Demi Lovato, un choix qui pouvait sembler curieux à qui ne connaît pas les capacités de la chanteuse. Or, c'est simple : elle casse la baraque. Elle est si prégnante, puissante et contrastée qu'on rêve d'un album entier de postmoderne soul de la dame. Quant au maître de cérémonie, à l'exception d'un solo court, il accompagne finement la voix de contre-riffs sur lesquels on a de suite envie de bouger ses genoux même cagneux ! 
    Papa Was A Rolling Stone par Slash et Demi Lovato : let's funk !

    * Quand j'écris solo... Orgy Of The Damned sur Gibson Records rassemble un plateau d'invités prestigieux, de Iggy Pop à Beth Hart, Paul Rodgers...

    (Photo : Julie Andrews)

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  7. La hype rock appartient à mon remuant passé, un passé contrasté dont certaines séquences reviennent à la mémoire avec cette pointe de mélancolie que j'entretiens sans forcer. Si j'écoute toujours avec plaisir mes vieilles galettes électriques qui dépotent, ça n'est plus comme avant le grand tournant entamé il y a deux décennies vers des rivages apaisés, du moins en apparence. Sur des plages moins fréquentées, je croise des crooners nostalgiques, des soulmen and women oubliés, des compositeurs de musiques "légères" et des songwriters inspirés. Bref, j'ai débranché. Je me suis déconnecté des réseaux soniques postmodernes qui ne résonnent plus que des échos souvent pénibles de fac-similés de sons mille fois entendus. Le manque d'attrait est général. Lorsqu'on me demande ce que je pense d'un groupe ou d'un artiste solo actuel, neuf fois sur dix j'avoue mon ignorance ou mon désintérêt. Pour tenter de sauver les apparences - on a sa fierté ;) - il m'arrive certains mois d'acheter le vénérable Rock&Folk. En général dans la perspective d'un long trajet. Pour passer le temps du voyage vers mes vacances vendéennes, je me suis procuré le numéro de juillet avec Tina Turner en couv', noblesse oblige. Toujours bien écrite et pourvue d'une iconographie soignée, la revue au service du Rock'n'Roll depuis 1966 propose chaque mois une sélection de nouveaux albums de groupes généralement inconnus. Je n'en touche plus une ! Largué pépère désormais plus à l'aise dans les pages rééditions ou "classic rock". Ce mois-ci, le coup de cœur est celui de Stan Cuesta qui ouvre sa chronique par un constat : ce groupe va devenir énorme. Romy Vager a trop de talent, de style de charisme, ça n'est pas possible autrement... Avant de rappeler les ratages Big Star/Alex Chilton, The Only Ones/Peter Perret ou Tom Verlaine en solo et d'ajouter si ça se passe mal, ce groupe va devenir culte, c'est-à-dire n'intéresser que quelques rock critics déplumés sentant la vieille chaussette, qui se rendront tous les ans à Petit Bain pour s'auto-congratuler au milieu d'une salle vide. Le rock culte est un genre que je connais trop bien, hélas. Malgré le bouche-à-oreille intense, les passages radio ciblés, l'enthousiasme, les menaces (?) et les critiques enflammées, combien de talents donnés gagnants n'ont pas explosé et sont aujourd'hui oubliés dans le fond des discothèques et les replis douloureux de nos mémoires blessées. Alors on espère encore une fois, pour le fun, la gloire, le partage d'émotions rares. On se dit "non, pas eux, ça serait vraiment trop injuste". Trêve de jérémiades, le bon rock est un art de combat alors allons à l'essentiel : Romy Vager compose les mélodies, écrit les textes, joue de la six cordes et co-produit le tout. Elle est l'âme de RVG (pour Romy Vager Group) qui sort Brain Worms, son 3e album et l'objet de l'enthousiasme de Stan Cuesta qui lui colle 4 étoiles et demi ! Poussé par l'engouement du critique citant The Kinks, Big Star et même Pulp, j'ai découvert l'affaire sous le ciel vendéen dont le bleu au crépuscule est d'une beauté à fendre l'âme. J'avais le blues en faisant défiler des épisodes et des silhouettes de ma jeunesse, des potes perdus, des femmes parties ou quittées. Ça a matché comme on dit. Deux titres ont suffi. J'ai retrouvé tout ce que j'aimais - et aime encore - dans le rock : l'énergie farouche, les mélodies imparables, des paroles soignées et une irrépressible mais subtile mélancolie en pointillés, le tout délivré par une voix étonnante, androgyne, tendue. Ne ratez pas Romy Vager et ses complices car les créateurs de ce format sont rares dans un genre qu'on dit mort (?) et je n'ai pas envie de me retrouver dans une salle vide à Calvingrad ou ailleurs au cours d'une énième veillée navrante. 
    De ces Australiens touchés par la grâce - il y a aussi quelque chose des Saints dans leur musique -, je vous propose Midnight Sun, très enlevé, et Tambourine avec ses échos "byrdsiens" qui me casse en deux.

    Photo : 2023 Work In Process

    PS : Romy et ses complices seront à Nyon en Suisse le 24 novembre sur la scène de La Parenthèse et le 25 à Lyon au Farmer.   

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  8. Dans mon sanctuaire vendéen, j'ai reçu un commentaire sympathique d'Hervé. Il était accompagné d'un lien vers ce titre extrait de la b.o. d'un road movie imaginaire qu'on aimerait voir tourner dans une province française. L'affaire est co-produite par The Limiñanas et Laurent Garnier. Je trouve qu'elle tient la route. (Vous me passerez ce jeu de mots un peu facile : je suis encore en vacances.) 

    Photo : Harry Gruyaert - Saul n'est jamais parti.
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  9. Récemment, au cours d'un dîner réunissant de belles personnes, j'ai fait la connaissance de Banbourg, un jeune chanteur de 60 balais. Après les errances que connaissent les âmes cabossées avec leur suite de nuits d'insomnie,  il a su se réinventer musicalement et a retrouvé l'amour*, seul baume universel aux effets éprouvés. Ce soir-là, il m'a offert son album sur lequel figure Stay Till Tomorrow qui donne envie de reprendre les rondes de nuit. On le sent proche de Bertrand Belin, Gainsbourg ou du duo YELLO, des imprégnations élégantes pour la B.O. d'une virée jusqu'au dernier bar ouvert, quand le soleil monte à St-Jean. A plus loin et belle nuit.

    * Ou a-t-il pu se réinventer parce qu'il avait retrouvé le goût d'aimer ?
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  10. Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tu sais celui qui tire les larmes
    Tu allais toujours bien trop loin comme ces vieux acteurs italiens
    Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tes longs couplets à fendre l'âme
    je n'en voyais jamais la fin comme dans ces vieux films italiens

    Quand Christophe ré-interprète Daisy en compagnie de Laetitia Casta, c'est 4'29'' de grâce dans un monde qui a abdiqué face à la laideur.
    Le chanteur avait gravé l'original en 1977 avec ses paroles sur une partition attribuée à Eban Schletter et un auteur inconnu. Peu importe, les deux versions sont superbes même si mon coeur de midinette a une légère préférence pour la version contemporaine avec Laetitia.
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