1. Ces temps, tout me tombe des mains. Les objets, les idées et même des pans entiers de ma vie. Je ne retiens plus rien. Tout se délite. Je vogue et vaque à vue entre colère - ma part française -, déception et résignation - mon côté helvétique que j'ai passé une vie à contenir, à combattre : en vain. Tout se délite. Dégoûts mineurs, déceptions majeures. Mensonges et trahisons d'imbéciles - là, c'est en grande partie de ma faute car je n'aurais jamais du croire en la parole de tocards qui n'ont rien vécu à part les aventures des autres.  

    Passons !

    Pour me remonter le moral, je m'offre une chouette série B - ou Z ? - très rock'n'roll avec Mamie van Doren et ses affolants sweaters et Eddie Cochran himself dans un petit rôle où il crève l'écran. A propos des pionniers du rock, ces héros rockab', j'ai toujours préféré Eddie à Gene (Vincent) voire à Elvis The King. Ça se discute, mais pas ce soir. Je vous remets le lien de Untamed Youth (1957). Ce film doit pourtant être dans le domaine public. On verra s'il reste visible quelques temps...

    Dans la couleur rockab', je vous propose ce qui est selon moi l'une des meilleures compositions du grand Eddie, Three Steps To Heaven, l'original, un bijou ciselé la même année (1957). Dans le cultissime road movie Radio On de Christopher Petit sorti en 1979, Sting interprète un pompiste désabusé qui reprend un extrait du titre de Cochran. Je ne suis pas fan de l'ex-chanteur/bassiste de Police mais j'aime toujours revoir cette séquence étonnante. (Le film a été réédité en DVD.)

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  2. Pour aller avec, un autre titre de la réédition bienvenue du premier album de Mister Tom Jones, Whatcha' Gonna Do (When Your Baby Leaves You), un standard créé en 1956 par Chuck Willis qui a aussi signé CC Rider que fera exploser Mitch Ryder. 
    Rien ne vaut une tournée de rythm'n'blues pour remettre les pendules à l'heure !

    (Pin up par Mark Schultz)

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  3. Des archives est délicatement remonté ce ballon rouge sur une de mes couvertures préférées.

    Je vous souhaite les meilleures séquences possibles - coquines, poétiques et ludiques - pour contrer les effets navrants de l'information anxiogène. On n'est pas condamnés à subir le traitement quotidien mortifère que nous infligent les chaînes et plateformes numériques - et je ne parle pas des réseaux sociaux chronophages. Mon conseil : quittez les autoroutes sans âme de l'info en continu, tentez les petites routes et les chemins de traverse là où l'air est meilleur, la beauté sensible et où l'intelligence des gens bienveillants coule en eau de source.
    Prenez soin de vous.
    Sur la B.O., une des grandes voix du rock'n'roll, celle de Mister Roy Orbison avec Careless Heart sorti en 1989 peu de temps après sa mort. Il suffit de quelques mesures et l'ancienne magie est au rendez-vous.

    (Source : Au carrefour étrange)
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  4. La couv' du Playboy de mars 1957
    (Source : Music Babes)

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  5.  

    Quiet Night in New York : seule sur un banc, une jeune femme s'offre une pause tabac. NY, années 50.
    Bonne année
    Sur la B.O., I Got Loaded  par Little Bob, gravé par le label "La Louisianne" avec deux "n", c'est du sérieux. (Et ça ne s'invente pas !) A ne pas confondre avec le rocker homonyme du Havre qui a aussi porté haut et fort la fierté rock et le rythm'n'blues.
    Anne me dit que ce lundi 15 janvier est le blue monday, le pire jour de l'hiver - quels sont les critères qui définissent ce pire ? - et qu'il ne faut pas essayer de juguler le spleen tenace qui envahit l'âme ce jour-là. Ok, mais on a tout de même le droit d'essayer de mettre l'affaire en vibration avec Big Mama Thornton dans Me and My Chauffeur.

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  6. C'était il y a 12 ans. J'avais déposé cette illustration créée par Feldstein en 1954. Le vœu reste le même :
    Joyeux Noël !

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  7.  

    Bon ouikend !
    Dans le jukebox pour15minutes, une pépite rockab' gravée en 1957 par Sanford Clark produite par Lee Hazelwood et Lester Sill : Love Charms
    Sanford Clark figure dans le panthéon de Richard Hawley, notre crooner rock'n'roll de Sheffield.
    En bonus, une autre perle extraite de la collec' de 45T de Mister Hawley - il en possède 7'000 ! -, Flatfoot Sam enregistré en 1958 par Oscal Wills. Composé par sa femme Clara, le titre sera repris par Hank "Jungle Rock" Mizell, Brian Setzer ou encore The Blues Band. Gravé il y a 65 ans, il a un son superbe. Comme on dit, ça envoie toujours.
    Quand tout semble se déliter ou s'effondrer, la musique reste un sanctuaire imprenable.
    Hasta la vista !

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  8. Il avançait dans la vie en costard trois pièces rehaussé d'une cravate. Aux pieds, des bottines et un stetson posé sur le crâne façon gangster ou shérif en hommage à une Amérique imaginaire, la sienne. Pour se protéger d'un monde qu'il n'aimait pas, une paire de ray-ban filtrait les fâcheux et la laideur. Une Plymouth remplaçait le cheval, Jean-Pierre était moderne tout de même, son œuvre le prouve. Sa seule ambition : réaliser des films en homme libre. Mission réussie, Mister Melville

    Pour affiner la silhouette du réalisateur dessinée ici à gros traits, je vous invite à voir le portrait de bonne tenue de Cyril Leuthy, Melville, le dernier samouraï visible jusqu'au 11 novembre.
    En 1989, l'inégalé Cinéma Cinémas consacrait une chronique au réalisateur du Cercle rouge.

    Je ne crois pas me tromper en affirmant que Melville aurait abhorré cette époque sous surveillance constante, une époque où les créateurs doivent justifier leurs choix devant le tribunal "woke" qui siège en permanence en raison du nombre de dénonciations reçues. Dans son excellent roman Le voyant d'Etampes, Abel Quentin aborde ce thème brûlant. Il fait dire à son personnage - un prof d'Histoire contemporaine à la retraite - en passe d'être broyé par les procureurs "woke" sur les réseaux sociaux : 
    Peut-être Jeanne avait-elle raison, peut-être étais-je un connard blanc hétéronormatif, un beauf romantique barrésien épris de verticalité et de rapports de force, résidu antique d'une société inégalitaire et violente. Et quand bien même ? Je m'engageai sur l'A77. Bientôt c'était la Beauce, les champs de céréales qui s'étendaient à perte de vue de part et d'autre de la double bande bitumée. Elle avait bien changé depuis que Péguy l'avait célébrée. 

    Etoile de la mer voici la lourde nappe
    Et la profonde houle et l'océan des blés
    Et la mouvante écume et nos greniers comblés,
    Voici votre regard sur cette immense chape

    Abel Quentin, Le voyant d'Etampes, éditions de l'Observatoire, 2021

    PS : Un besoin de verticalité... Les deux autres exigences sont l'incarnation et la transcendance qui forment (ou dessinent) le triangle d'or de la création artistique.

    Je consacrerai un prochain billet à mes récents coups de cœur littéraires. A+

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  9. Pour15minutes et le Club des Inactuels vous invitent à une visite virtuelle (hélas !) du salon de l'automobile et des arts ménagers Motorama 1956 grâce à une séquence retour vers le futur où on admire le prototype Firebird II de General Motors. Bon ouikend.

    Note : Les impatients peuvent sauter la chanson guimauve et dispensable de l'intro en allant directement au coeur de l'action à 1'40'' et découvrir le prototype et des maquettes routières épatantes.
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  10. Don Everly, 1937-2021

    Les frangins Everly figurent sur la B.O. d'avant la chute de l'Empire avec les Beach Boys, les Girls Groups pour lesquels Carole King ou Spector composaient des perles pop ou le Doo-Wop si moelleux. C'était le temps de l'innocence quand les jeunes gens rêvaient d'un futur pacifié où la technologie bienfaisante aurait été au service de l'humanité. Une indicible mélancolie émane de ces hits formidables.
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