Belle nuit
2

Un jour de 1982-83 (vérif.), je reçus à la radio un coup de téléphone inquiet de Margarete S.

C'est dans un numéro de Rock&Folk de 1973 (ou 74 ?) - quand le rock'n'roll redevenait dangereux - que j'ai découvert le nom de David Johansen* sous une photo des outrageuses New York Dolls, ce groupe scandaleux et improbable qui préfigura le punk. J'avais 15-16 ans et c'était quelque chose ! Les poupées maquillées comme des bagnoles volées allaient déchirer le rideau de complaisance du prog'rock qui transformait les salles de concert en vastes dortoirs enfumés.
5

Les spectacles dont des images persistent dans la mémoire sont rares au cours d'une saison aussi je vous invite à assister à l'opéra Didon et Enée sur une partition (sublime) de Henry Purcell. L'affaire est mise en scène et chorégraphiée par Franck Chartier de la Cie belge Peeping Tom au Grand Théâtre de Genève jusqu'au 26 février. Je vous en reparlerai.

Marianne

J'ai ressorti l'excellent essai - ou est-ce une multi-biographie ? - de Fabrice Gaignault, Egéries sixties (Fayard et rééd. J'ai Lu) dans lequel on retrouve en tête de liste Marianne Faithfull. Pour évoquer celle qui fut l'égérie pop 60's assoluta, il avait rencontré Boris Bergman, le parolier fameux complice de Bashung et d'autres pointures et témoin capital des années 60 entre Londres et Paris.
2

Genève, 1945. On est en juin ou juillet, la période de la fenaison. La guerre ensanglante encore pour quelques semaines le théâtre des opérations du Pacifique. Dans le parc de l'Ariana, des agriculteurs sont à leur labeur. Au fond, comme en trompe-l'œil, on voit le bâtiment de l'ex-Société des Nations et future Organisation des Nations (dés)Unies qui ne perturbe pas l'activité des paysans qui suivent le rythme des saisons.

Une séquence captures d'écran de Radio On (1979) de Christopher Petit, un des films culte de ma génération. Ce road movie fascinant entre fatigue - dépression ? - fitzgeraldienne* et sublimation moderniste façon Kraftwerk offrait aussi un état des lieux moral et esthétique pour ceux qui eurent 20 ans (+/-) à l'époque.

Jean Patchett derrière un verre. Une mise en image d'Irving Penn (1949)

Avec mes meilleurs vœux pour 2025.

Sur la B.O. de ce début d'année incertaine, je vous propose Dimming Of The Day, une ballade folk qui me casse en deux. Composée par Richard Thompson au milieu des 70's, elle est interprétée ici par Bonnie Raitt sur le plateau de Jools Holland.

Gustav Wunderwald

1 - Unterführung in Spandau

2 - Fabrik von Loewe

3 - U-Bahn Station

(1927)

Pour résister aux agressions sans trêve de la bêtise protéiforme actuelle, quelques livres à lire et à offrir :

- Patrice Jean & Bruno Lafourcade, Les mauvais fils - correspondance choisie éd. La mouette de Minerve. 

Une sélection d'échanges sur cinq ans de haute tenue entre deux écrivains exigeants en délicatesse avec l'époque et ses Nouveaux vertueux.
2

J'ai aimé et j'aime encore tout ce qui séduit, emballe et parfois déséquilibre et déroute. Dans le désordre, les musiques fortes, les belles femmes, l'opium, les Ecrivains, les îles, l'Art Nouveau... Devenu vieux, je tiens ma ligne. Comme l'a écrit Guy Debord, le léopard meurt avec ses taches et je n'ai pas la prétention de m'améliorer. (De mémoire) Parvenu à la retraite, je suis détaché sans être un déserteur : je me sens inactuel, voilà.
2
Archives du blog
Archives du blog
Qui êtes-vous ?
Qui êtes-vous ?
Chargement en cours
Thème Affichages dynamiques. Fourni par Blogger. Signaler un abus.