1.  

    In this perpetual nightclub
    I'll be yours eternal
    Though the hours are long
    And the noise infernal
    Just one shameful act or sometimes two
    We make believe we're making do

    Si aujourd'hui le songwriter de Londres semble assagi (69 piges cette année), le côté binoclard revanchard hargneux d'Elvis Costello a pu parfois irriter ses fans les plus fidèles - dont je suis - qui finalement lui pardonnaient toujours pour une perle comme Charm SchoolCet album selon moi inégalé est sorti en 1983. L'autre Elvis rompait avec les vestiges du post-punkrr et de la new wave, une appellation ridicule due à d'incompétents directeurs artistiques et aux commerciaux sourds des majors de l'époque*, pour le plaisir de ciseler des chansons pop-rock en Panavision ou dans l'intimité de la musique de chambre. On découvrait sa passion pour Burt Bacharach ou Lee Hazlewood, maîtres du songwriting dont il fut l'un des passeurs. Rien que pour ça, thanks Mister Costello !

    Note : à une semaine de la retraite, je vis de plus en plus fréquemment des accès de bouffées nostalgiques qui me plongent dans une contemplation mélancolique, tantôt heureuse, tantôt morose. Faire avec.

    * Je ne suis pas certain qu'ils soient plus affutés aujourd'hui...

    Illustration : une toile de Mario Sironi, Dancing On Stage

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  2. Pour nettoyer sa vision des inepties postmodernes et enrichir sa vista, il y a une exposition rétrospective de haute tenue à visiter, celle consacrée à Léon Spilliaert par la Fondation de l'Hermitage à Lausanne - un cadre parfait - jusqu'au 29 mai 2023. 

    Vous n'aurez aucune excuse !

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  3. Il y a quelques nuits, dans un documentaire consacré au cinéaste Daniel Schmid, je revois des images de La Paloma qu'il réalisa en 1974 avec son actrice préférée, la diva Ingrid Caven. Cette brève séquence m'émeut beaucoup. Après toutes ces années, elle me trouble encore en m'offrant une passerelle entre des artistes qui comptent toujours dans ma vie de cinéphile/audiophile parvenu à l'automne des passions. Ingrid Caven est aussi le titre du roman qui permit à son compagnon Jean-Jacques Schuhl d'obtenir le prix Goncourt en 2000. Ecrivain culte mais lauréat improbable, on dit que Philippe Sollers joua de toute son influence, alors très importante, dans le Paris littéraire pour lui obtenir ce prix. Mais on dit tant de choses. J'ai envie de relire Schuhl. Je parcours les étagères de ma bibliothèque... Romans français... S... Voilà : quatre titres de Jean-Jacques Schuhl sur les six volumes édités en un demi-siècle. Dans cette mince bibliographie - mince mais essentielle -, il y a un recueil éblouissant de nouvelles qui sont autant de subtils polaroids captés par l'auteur lors de promenades (ou d'errances ?) dans le Paris d'avant. Ecoutons sa petite musique avec ces lignes de Voici venir les temps...*
    Ça s'en va et ça revient comme dans la chanson. Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir... Air du soir ?... Pourrais vendre ça à Nina Ricci peut-être, c'était d'elle Air du temps il y a longtemps... des lustres... La poésie, les mots circulent ainsi... comme une essence, vaporisés, dans le soir incertain. Je vois les mots surgir l'un après l'autre, et puis ensemble, fragmentés, mobiles.

    Trop rare, je vous dis.
    A plus loin

    * Jean-Jacques Schuhl, Obsessions, Nouvelles, L'Infini/Gallimard, 2014.
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