1. Les belles fusées Pour15minutes. Schlager ? Forever ! 

    Parmi les chanteurs de cette compilation improbable, j'ai choisi Miss Connie Francis qui interprète Stupid Cupid, un titre sugar pop de 1958 assez pétillant. Il faudra un jour se pencher sur Wencke Myhre dont certains scopitones réalisés dans les 60's peuvent plonger le spectateur non averti dans un état de sidération. A plus loin.

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  2.  

    Il y a quelques jours alors que nous évoquions des moments d'"avant", un ami me dit "quand tu as été sur la lune, l'atterrissage doit être rude." C'est vrai. Ces dernières saisons, j'ai vécu d'ersatz - parfois agréables - mais d'ersatz quand même aussi j'ai du apprendre à faire le deuil des aventures, des rencontres et des plaisirs rares. Sur la B.O. pour la lune

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  3. Ces jours, un portrait documentaire consacré à Kim Novak est visible sur le site d'Arte. Par réflexe glamour-toujours, j'ai eu envie de vous glisser le lien mais après l'avoir vu, j'ai décidé de ne pas le faire car le film n'est pas sexy, un comble quand il s'agit de montrer la vie et la carrière de l'une des actrices les plus affolantes d'Hollywood au milieu du siècle dernier ! Ce doc' ne m'a pas fait rêver. Comme trop souvent dans les bio-documentaires actuels, l'affaire est prévisible, ennuyeuse car politiquement sehr korrekt. Le récit formaté est encadré par les socio-historiens de service qui la ramènent sur le rôle et l'image de la femme à Hollywood sous l'odieux patriarcat des moguls qui profitaient des pauvres starlettes, ces oies blanches et blablabla. (Kim Novak, elle, sut se défendre.) Ici, j'ouvre une parenthèse :
    Dans le documentaire, il semble aujourd'hui impossible de dépasser les questions du genre et d'oublier la fastidieuse "guerre des sexes", une grille de lecture devenue obligatoire pour faire le récit de la vie d'une artiste. C'est aussi réducteur qu'assommant. Le plaisir de partager une émotion esthétique est-il devenu à ce point suspect qu'il faille l'entourer de toutes sortes de précautions ? J'ai l'impression que le plaisir dérange car il échappe à la lourde dialectique. Alors, les scénaristes, les réalisateurs et les producteurs cherchent à le neutraliser au profit de la dénonciation systématique et l'autoflagellation permanente sur le mode délateur du "Ouh, le vilain boomer suppôt du patriarcat esclavagiste". Je ne suis pas fâché de prendre ma retraite dans quelques semaines tant les pressions, incitations et interdits de la pensée correcte manichéenne - le bien/le mal, on n'en sort pas - sont devenus pénibles au programmateur dégagé des idéologies mortifères que j'ai toujours voulu être, une posture ou un idéal aujourd'hui quasiment intenables. Sans cesse, il faut donner des gages aux lobbyistes chafouins du conformisme sociétal en dénonçant, brûlant, voire en effaçant de l'Histoire ceux et celles qu'on a admirés. 
    Revenons au portrait de l'actrice. Au final, on n'apprend rien d'un peu nouveau sur notre Kim. La réalisatrice ne parvient pas à transcender son sujet pour nous proposer une vision impertinente, pétillante et personnelle de celle qui par son look et son allure bouleversa l'image de la star sur l'écran d'argent à la fin des années 50. C'est bien trop poli-policé à mon goût. Dommage.

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