1. Rien ne vaut une belle projection architecturale pour contrer les effets du catastrophisme et du nihilisme ambiants. On peut se sentir inactuel et admirer l'audace, l'intelligence et la beauté qui participent à la conception d'objets ou de bâtiments contemporains. On peut trouver vain et même vulgaire l'emballage de l'Arc de Triomphe* et adhérer à des projets actuels réellement audacieux, ceux qui font encore rêver.  Comme chaque année, le salon international de l'immobilier (MIPIM) s'est tenu à Cannes. Parmi les 172 candidatures aux Awards 2021, dans la catégorie meilleur projet futur, le jury a récompensé les architectes Ivaylo Lefterov, Jan Mathisen Gunner et Reiulf Ramstad Arkitekter pour l'hôtel Svart à Meløy en Norvège qui recevra ses premiers clients en 2023. Vous, je ne sais pas, mais moi j'ai très envie de réserver une chambre pour contempler les aurores boréales durant quelques nuits. (L'endroit est idéal. Bâti sur pilotis dans un fjord au bas d'un glacier, l'hôtel est situé juste au-dessus du cercle polaire.)

    * Cet emballage nihiliste (et prétentieux) rejoint la woke culture. Il s'agit de masquer avant de les effacer des livres et des mémoires les événements majeurs constitutifs de l'Histoire d'un peuple.

    Source : MIPIM et Tribune de Genève - scans : Snøhetta Plompmozes


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  2. Avec Gena Rowlands

    Source

    La prophylaxie par les belles images, enfin celles que je trouve belles; on a le droit de ne pas avoir les mêmes exigences esthétiques que votre serviteur qui a l'esprit large, hum, en général. ;) Le but est atteint : les chiens noirs sont tenus à bonne distance mais l'exercice est usant car il nécessite une attention constante. Dans le miroir éclaté à l'infini du multimédia, il faut impérativement déposer des balises sinon on risque de virer cinglé. Vieux et fatigué, je veux bien mais cinglé, c'est trop tôt. Après ce que j'ai traversé, j'ai envie de profiter de quelques années de rab' quand l'heure de la retraite sonnera dans moins de deux ans. 

    J'aurais aimé vous causer de quelques livres de bonne tenue parus ces derniers mois mais je n'ai plus l'énergie de bricoler une énième excuse à ma paresse dictatoriale. D'un autre côté, cela fait plus de 16 ans que j'anime ce fichu blog. Pas mal pour un boomer velléitaire à tendance misanthrope.

    A plus loin

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  3. Il avançait dans la vie en costard trois pièces rehaussé d'une cravate. Aux pieds, des bottines et un stetson posé sur le crâne façon gangster ou shérif en hommage à une Amérique imaginaire, la sienne. Pour se protéger d'un monde qu'il n'aimait pas, une paire de ray-ban filtrait les fâcheux et la laideur. Une Plymouth remplaçait le cheval, Jean-Pierre était moderne tout de même, son œuvre le prouve. Sa seule ambition : réaliser des films en homme libre. Mission réussie, Mister Melville

    Pour affiner la silhouette du réalisateur dessinée ici à gros traits, je vous invite à voir le portrait de bonne tenue de Cyril Leuthy, Melville, le dernier samouraï visible jusqu'au 11 novembre.
    En 1989, l'inégalé Cinéma Cinémas consacrait une chronique au réalisateur du Cercle rouge.

    Je ne crois pas me tromper en affirmant que Melville aurait abhorré cette époque sous surveillance constante, une époque où les créateurs doivent justifier leurs choix devant le tribunal "woke" qui siège en permanence en raison du nombre de dénonciations reçues. Dans son excellent roman Le voyant d'Etampes, Abel Quentin aborde ce thème brûlant. Il fait dire à son personnage - un prof d'Histoire contemporaine à la retraite - en passe d'être broyé par les procureurs "woke" sur les réseaux sociaux : 
    Peut-être Jeanne avait-elle raison, peut-être étais-je un connard blanc hétéronormatif, un beauf romantique barrésien épris de verticalité et de rapports de force, résidu antique d'une société inégalitaire et violente. Et quand bien même ? Je m'engageai sur l'A77. Bientôt c'était la Beauce, les champs de céréales qui s'étendaient à perte de vue de part et d'autre de la double bande bitumée. Elle avait bien changé depuis que Péguy l'avait célébrée. 

    Etoile de la mer voici la lourde nappe
    Et la profonde houle et l'océan des blés
    Et la mouvante écume et nos greniers comblés,
    Voici votre regard sur cette immense chape

    Abel Quentin, Le voyant d'Etampes, éditions de l'Observatoire, 2021

    PS : Un besoin de verticalité... Les deux autres exigences sont l'incarnation et la transcendance qui forment (ou dessinent) le triangle d'or de la création artistique.

    Je consacrerai un prochain billet à mes récents coups de cœur littéraires. A+

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  4.  
    Miss Traci Lords 

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  5. Là où l’on brûle les livres, on finit aussi par brûler des hommes. 

    Heinrich Heine

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  6.  
    Avant d'être l'excellent batteur minimaliste des Stones, Charlie Watts avait suivi une formation de graphiste. En 1960, dans une plaquette élégante (un livre pour enfants), ce passionné de jazz de haute époque rendit un bel hommage à Charlie Parker, le divin souffleur qui portait le même prénom que lui.
    Le livre fut édité en 1965.

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  7. Une jolie pilote anonyme de l'US Air Force durant la Seconde guerre mondiale. Les femmes engagées volontaires ne prenaient pas part aux combats; elles testaient les prototypes et convoyaient les avions des usines aux bases avancées, des missions qui n'étaient pas sans risque. Pour nous, elle est Miss Chance.

    J'avais besoin d'une image glamour et guerrière pour contrer les effets délétères des gesticulations de nos (in)décideurs locaux aussi incompétents qu'arrogants.

    Pour la B.O., je relaie le lien vers This Song, un nouveau titre des Stranglers proposé par Debout. Ça vous a un entêtant parfum 80's. (cf les commentaires) 

    PS : Ce morceau n'est pas si nouveau; cela fait deux ans que le groupe le joue live.

    Belle fin de semaine

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  8. Le cinéma est un transport en commun. (Godard) 

    Salut, l'artiste !

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  9. Elle a les yeux cernés par une bande de hors-la-loi...

    Ici, Debbie Harry avant/après une nuit chargée en compagnie de Martin Rev (à g.) et Alan Vega aussi connus sous le nom de Suicide, un des groupes qui créèrent l'électro rock tendance Taxi Driver.

    Suicide, Ghost Rider

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  10. Pour15minutes et le Club des Inactuels vous invitent à une visite virtuelle (hélas !) du salon de l'automobile et des arts ménagers Motorama 1956 grâce à une séquence retour vers le futur où on admire le prototype Firebird II de General Motors. Bon ouikend.

    Note : Les impatients peuvent sauter la chanson guimauve et dispensable de l'intro en allant directement au coeur de l'action à 1'40'' et découvrir le prototype et des maquettes routières épatantes.
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