On s'fait une toile ce soir ? J'ai vieilli car je l'entends de moins en moins souvent, à vrai dire presque plus, la question qui faisait saliver le cinéphile en herbe que j'étais au sortir de l'adolescence, un détachement ou un éloignement - j'aurais pu écrire une désertion mais le terme est trop fort - qui remonte bien avant le premier semi-confinement. De ces trois salles aujourd'hui détruites, remplacées par un centre commercial, une boutique de luxe ou un parking, j'ai fréquenté le Rialto.
C'était au temps du cinoche avant que tout se dissipe, s'effiloche et disparaisse.
Avec le temps, tout se dilue, se flétrit et s'efface, les êtres et les saisons et le pourquoi des choses comme sous l'effet d'une lente amnésie sont les premiers mots du roman vrai de Philippe Brunel Laura Antonelli n'existe plus chez Grasset. Il s'agit d'une (en)quête sur celle qui incarna un bref instant le glamour à l'italienne. Encore le cinéma donc.
Les salles disparues : 1. Le Ritz à La Chaux-de-Fonds photographié par Fernand Perret 2. Le Palace de Lausanne en 1948 3. Le Rialto à Genève vu par Frank Henri Jullien.
A plus loin.
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