1. Par Paul Delvaux, passeur vers le réalisme magique.
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  2. Un nuit à Chicago par Stanley Kubrick qui débuta sa fabuleuse carrière comme photographe. Il n'avait que 16 ans lorsqu'il plaça son premier cliché de reporter pigiste. Je vais trouver un bon morceau de bop pour aller avec. Ah oui : belle nuit ! Je parlais d'un super titre de jazz bop. Voilà, voilà : à tout seigneur, on retrouve le grand Charlie Parker avec Now's The Time gravé en 1945. Snap ! Snap ! Snap ! Faisaient les doigts des hipsters qui n'en croyaient pas leurs esgourdes en découvrant les pépites du divin souffleur qui bouleversa la manière de jouer le jazz. A la Nouvelle-Orléans, to make d'jazz pouvait signifier vivre à fond ou/et faire l'amour. Quand j'observe certains musiciens actuels qui atteignent des sommets de virtuosité sans âme, je me dis qu'ils devraient essayer de retrouver un peu de l'esprit originel de l'affaire et se lâcher. Mais voilà, comme pour le rock'n'roll des années 50, c'est sans doute un vœu pieux car on ne peut recréer le cadre et les sensations d'une époque. Je préférerai toujours les originaux imparfaits mais incarnés aux virtuosités vaines des interprètes actuels.
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  3. Miss Sandra Dee sur le tournage de If a Man Answers réalisé par Henry Levin en 1962. Source, un des plus jolis blogs rétro/glamour toujours en activité.
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  4. Un jour ou l'autre, tous ceux qui ont frayé dans le monde du rock à la fin des années 70 et durant la décennie suivante se sont posé la question : qu'est-il donc arrivé à Alain Kan ? Pour plonger dans les vies du performer singulier passé du statu de gentil chanteur yéyé à celui d'ombre culte, je vous invite à suivre les pistes empruntées par Philippe Roizes pour son excellent portrait radiophonique du vieux jeune homme* disparu le week-end pascal de l'an 1990 sur un quai du métro parisien. Depuis, c'est silence radio. Alors, Alain Kan... Un môme perdu dans un siècle trop lourd qui aurait tant voulu suivre David Bowie au pays d'Oz, un dandy sous opiacés qui hurlait sa fascination pour Artaud sur des scènes instables lors d'improbables comeback, un travesti provocateur et/ou un rocker sur le fil ? Vous choisirez ou pas. Le dernier bras d'honneur d'Alain Kan rassemble les fils de ce destin fracassé dans l'émission L'Expérience sur France Culture. * Se lancer dans la dissidence punk à 33 ans au sein du groupe Gazoline était courageux et un peu pathétique.
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  5. Un couvercle nuageux gris bunker s'est installé impunément sur la ville. Il espère ruiner notre week-end. Pour contrer ses effets déprimants, je vous propose l'image d'un mannequin chinois en habit traditionnel saisi par Ian Berry de chez Magnum. Abonné aux alertes de l'agence de presse, j'ai reçu hier des photos du duc d'Edimbourg (le prince Philip) par Ian Berry. J'ai voulu voir ce que le reporter avait dans son portfolio. C'est comme ça que j'ai trouvé cette belle jeune femme. Vous savez tout, enfin presque tout. ;) Pour l'accompagner, notre barde gallois électrique favori, Mister John Cale. Debout a découvert une vidéo sur laquelle Cale interprète Chinese Envoy, un titre qui figure sur un de mes albums de chevet de l'année 1982, Music For A New Society. En redécouvrant cette ballade, on comprend mieux ce que le Velvet Underground devait au talent de compositeur du Gallois. Parmi les invités du show TV, on reconnaît à gauche Jonathan Richmann, le leader des cultissimes Modern Lovers, autres pionniers fameux d'un rock punk minimaliste affûté produits par... John Cale au milieu des 70's.
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  6. Les jambes de Mesdemoiselles Marlene Dietrich, Edie Sedgwick et d'un mannequin amie de Man Ray dont je n'ai pas retrouvé le nom. Les trois sont émouvantes grâce à leurs petits gestes saisis au cours de la séance photo. Marlene vérifie si son bas est toujours impeccable, Edie semble tester une pause en équilibre et l'amie de Man Ray s'offre une pause - ou est-ce une vraie pause voulue par le photographe ? Je ne vais pas m'étendre une fois encore sur la notion perdue d'ensemble liquidée par l'hideux nihilisme postmoderne mais force est de constater qu'il éclate sur les trois clichés : vêtements, coiffures et accessoires donnent aux images une cohésion esthétique même sur ces photos façon makin'of ou backstage. (Quant à la perte du glamour en général et au cinéma en particulier, je vous renvoie au féroce mais salutaire pamphlet d'Eric Neuhoff, (très)Cher cinéma français chez Albin Michel.)
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  7. Le mot d'ordre pour15minutes : faites l'œuf (dur) ! A la revoyure.
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  8. Hauteur (prendre de la)... Je vous souhaite le meilleur ouikend pascal possible. Elevation est aussi un titre fameux du groupe Television. A la première écoute, j'ai failli tomber de ma chaise tant le son était nouveau : radical, urbain, fissuré et romantique. En 1977-78, Tom Verlaine et ses complices réinventaient le rock en pionniers* de ce qu'on allait bientôt appeler la new wave, ce fourre-tout bien pratique pour les directeurs artistiques paresseux des maisons de disques. Adopté à sa sortie par les punks britanniques enthousiastes, Marquee Moon n'intéressa pas le public nord-américain sans doute en raison de la noirceur supposée des titres et d'une production volontairement "no fun". Ce premier album des New Yorkais s'installait durablement sur ma platine. *avec d'autres improbables tels Pere Ubu, Devo, Suicide,...
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