Salut Bertrand et merci.
Bertrand Tavernier et Philippe Noiret sur le plateau de La vie et rien d'autre, le chef-d'œuvre du cinéaste. (1989)
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Il y a quelques temps sur le site de France Culture, un donneur de leçons chercha des poux dans la trompe de l'éléphant qui a ravi et enchante encore des générations de mômes. Ce chercheur en sciences superficielles accusait notre Babar de faire l'apologie du colonialisme et du royalisme...(soupir) Les miliciens de la cancel culture ne dorment donc jamais ? Nous renvoyons ce chercheur (?) et ses zélés relais médiatiques à leurs études en leur conseillant de reprendre l'œuvre de Jean et Cécile de Brunhoff, le dessinateur de l'éléphant et sa femme qui imaginait ses aventures. Ils découvriront que l'éléphanteau Babar fut contraint de fuir la savanne après la mort de sa mère tirée par un chasseur - ce qui ferait plutôt du couple des créateurs soucieux d'écologie avant la lettre. Pour passer inaperçu dans la ville où il s'était réfugié, Babar dut s'habiller en homme avant de retourner dans la brousse où il apprit à ses congénères à vivre comme les êtres humains, c'est-à-dire en odieux colonialistes pour les censeurs actuels. A noter qu'il s'agissait d'un troupeau d'éléphants (!) dont il fut couronné roi, ce qui aggrave son cas aux yeux des miliciens de la cancel culture. Rappelons que Jean et Cécile de Brunoff vivaient dans la France du début des années 30 quand ils inventèrent l'éléphant fameux qui fête cette année ses 90 balais. Ils ne purent échapper à l'imprégnation idéologique de leur temps; de là à en faire des propagandistes de la France coloniale, il y a un large pas que France Culture et son haut parleur n'hésitent pas à sauter. Leur inepte raccourci (im)posé, Babar est bien sûr condamné. Pour terminer ce billet, je n'ai qu'un souhait : longue vie à Babar !12
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Que sont devenus ceux qui ont fait le cinéma iranien avant la prise du pouvoir par les barbus en 1979 ? Je me suis posé la question en regardant cette sélection d'affiches sur le site Flashba(c)K.0
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Le musée d'Art et d'Histoire de Genève, enfin réouvert, offre une carte blanche à l'artiste autrichienne Jakob Lena Knebl pour Marcher sur l'eau, une exposition éphémère faite de juxtapositions d'œuvres, de styles et d'époques. Ces installations en compositions trouvées ont pour but de créer des contrastes singuliers et marquants chez le visiteur. Pour cela, l'artiste s'est immergée dans les collections du musée afin d'en extraire des œuvres pertinentes qu'elle propose de redécouvrir grâce à une scénographie dynamique mettant en valeur des artistes méconnus ou oubliés comme le peintre Carlos Schwabe (1866-1926) à l'œuvre étonnante. J'ai prévu d'aller voir Marcher sur l'eau dans le courant de la semaine.14 mars :Je suis dans une petite forme physique (essoufflé et fatigué) aussi mes impressions de la visite seront succinctes. Le travail de mise en perspective fonctionne bien. Il propose au visiteur de déambuler dans les salles de l'exposition selon ses attractions : couleurs, matières, époques, les sons aussi. Contrairement à certains critiques de l'expo qui déplorent l'effet cumulatif, je trouve la cohabitation de pièces de l'Antiquité ou de la Renaissance avec des installations postmodernes aboutie. Ainsi, l'emploi de reproductions de peintures de Carlos Schwabe en toiles de fond ou en fragments confèrent une dimension théâtrale à Marcher sur l'eau, une installation susceptible d'attirer un large public.A voir jusqu'au 27 juin. L'entrée est libre.Scans : Etude pour "La Mer" ("La Vague") (1907), La Vague (1907) et un exemple de relecture scénographique contemporaine.Photo : F. Bevilacqua2
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