... Qui nous dira
les Mots bleus ? Oui, qui ?
Il était le dernier des
dandies
Ce blog devient une allée du cimetière un peu abandonné que visitent, tristes ou goguenards, les vieux
boomers et leurs enfants, même si ceux-là le font en cachette.
Dans la médiature, à l'exception du bel hommage de Thomas Morales (in
Causeur), je n'ai rien relevé qui fût essentiel ou au moins élégant pour nous faire passer la funeste étape. Fan de belles carrosseries comme Christophe dont la passion des cylindrées élégantes fit sauter le permis définitivement, le chroniqueur mélancolique sait aussi qu'une pointe de vitesse peut affiner les sentiments - c'est de Nimier, enfin je crois. A cette notable exception donc, je n'ai rien lu pour apaiser la tristesse et aider à vivre le deuil.
Aucune rédaction, aucun responsable d'édition n'a demandé une évocation de la discographie de Christophe à Pierre Robin, l'auteur négligé de
L'esthétique contre-cool, tsss ! Pourtant son manifeste débute par le premier vers des
Paradis perdus. Christophe est aussi celui qui a composé une ode à Enzo Ferrari. Tout pour (dé)plaire.
Il va falloir retrouver les chemins buissonniers de mes sept ans quand j'ai entendu
Aline la première fois. Après ? Je verrai comment faire tenir l'ensemble
moi, je et
on. En attendant, je rejoue
Label obscur...
Dans ma veste de soie rose
Je déambule morose
Le crépuscule est grandiose
Peut-être un beau jour voudras-tu
Retrouver avec moi
Les paradis perdus
Dandy un peu maudit, un peu vieilli,
Dans ce luxe qui s'effondre
Te souviens-tu quand je chantais
Dans les caves de Londres
Un peu noyé dans la fumée
Ce rock sophistiqué
Toutes les nuits tu restais là
Peut-être un beau jour voudras-tu
Retrouver avec moi
Les paradis perdus
Source scan : gonzaï.com
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