1. Tiller Girls par Karl Hofer en 1927

    Sur la b.o., pour jouer la percussion d'époques et les contrastes, Skeleton Key, une composition qui figurera sur le prochain album de Mark Lanegan*. Le loner revient au tempo moyen, vénéneux et hypnotique. Ce titre pourrait être traduit par Passe-partout.
    La liste de ses collaborations est si longue et variée qu'elle épuiserait le chercheur le plus persévérant aussi je ne me lancerai pas dans cette quête mais j'aurais souhaité entendre le résultat d'une hypothétique rencontre avec Massive Attack dans une reprise du superbe Teardrop chanté ici par Liz Fraser. 

    PS : Mark Lanegan a repris des titres de Massive Attack avec Greg Dulli et en solo.

    * Annoncé début mai.
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  2. Le musée des Arts décoratifs de la ville de Paris invite celles et ceux qu'émeuvent la fine découpe  d'une salomé, le décolleté d'une ballerine et la cambrure d'un pied glissé dans un escarpin en cuir à voir Marche et démarches : une histoire de la chaussure » jusqu’au 22 mars 2020.
    Suivons le guide...
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  3. Ces derniers jours, je ruminais les causes du silence (gêné ?) de la presse francophone en Suisse. Après les cris d'orfraie de rigueur poussés à l'annonce du scandale Crypto AG, plus rien ou presque. En effet, à l'exception d'un Temps Présent qui a adapté une enquête allemande et d'une courte chronique dans Le Matin dimanche de ce jour, le peu d'intérêt de l'ensemble des médias romands pour les différents aspects et acteurs de l'affaire Crypto AG s'est manifesté par un silence assourdissant.
    Slobodan Despot relève ce silence dans l'éditorial d'Antipresse N° 221 qui consacre une grande part de son contenu à cette affaire d'espionnage international :
    Début février, une enquête conjointe du Washington Post, de la télévision allemande ZDF et de la télévision suisse alémanique ressuscitait un scandale d’espionnage sans précédent. Pendant des années, la plupart des pays du monde s’étaient fiés à l’entreprise helvétique Crypto AG pour le cryptage de leurs communications. En réalité, ils étaient lus à livre ouvert par la CIA et les services allemands ! Etonnement, indignation, enquête parlementaire… et l’affaire semble déjà classée. Pas pour nous ! L’Antipresse a décidé de suivre ce fil rouge aussi loin qu’il pourra nous mener. Qui est le fondateur de cette boîte ? A quoi a-t-elle vraiment servi ? Qui ne pouvait pas ne pas savoir ? Quelles en sont les implications diplomatiques, économiques, juridiques ? Les réponses à toutes ces questions risqueraient de dessiner un autre tableau de la Suisse et même de la Guerre froide dans son ensemble. Notre investigation de ces zones d’ombre de l’histoire contemporaine débute dès ce numéro 221 de l’Antipresse. Installez-vous au coin du feu et versez-vous un bon verre de cognac. La réalité, parfois, dépasse le roman !
    S'il est encore un peu tôt pour le cognac, j'ai suivi le conseil de Slobodan et, bien installé dans un profond fauteuil, je me suis plongé dans le résultat des premières recherches de ceux qui sauvent l'honneur de la presse romande.

    Abonnez-vous à l'Antipresse.

    Dans la B.O. dominicale, un conseil de Dinah Washington relayé par Yaya : Relax Max !
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  4. Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tu sais celui qui tire les larmes
    Tu allais toujours bien trop loin comme ces vieux acteurs italiens
    Rejoue-moi ce vieux mélodrame, tes longs couplets à fendre l'âme
    je n'en voyais jamais la fin comme dans ces vieux films italiens

    Quand Christophe ré-interprète Daisy en compagnie de Laetitia Casta, c'est 4'29'' de grâce dans un monde qui a abdiqué face à la laideur.
    Le chanteur avait gravé l'original en 1977 avec ses paroles sur une partition attribuée à Eban Schletter et un auteur inconnu. Peu importe, les deux versions sont superbes même si mon coeur de midinette a une légère préférence pour la version contemporaine avec Laetitia.
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  5. Trois affiches pour Laster der Menschheit/Le vice de l'humanité, un film de Rudolf Meinert-Bürstein (1927) qui raconte l'histoire de Tamara, une chanteuse lyrique intoxiquée aux opiacés et à la cocaïne. Le rôle est interprété par Asta Nielsen, une actrice danoise. (photo). J'ai cherché une séquence à vous montrer; en vain pour le moment. YouTube propose bien quelques films muets avec l'actrice mais pas cette sombre histoire de came. Ach ! Avec sa frange façon garçonne à la Louise Brooks, elle est séduisante. Je reste sur l'affaire.
    Le cinéaste juif d'origine autrichienne est mort au camp d'extermination de Majdanek en 1943 après un périple européen de plusieurs années durant lesquelles il continua à tourner. C'est de Drancy en France où il était interné qu'il partit pour le camp de la mort. Un temps, on a cru le réalisateur décédé à Londres en 1945 mais des recherches sérieuses ont confirmé que l'assassinat du cinéaste avait eu lieu dans le camp nazi. Sur sa fiche, c'est bien Majdanek qui est indiqué comme lieu du décès même si d'autres sources n'indiquent ni l'endroit ni l'année de sa mort.
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  6. Intérieurs choisis pour âmes essorées.
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  7. La firme helvétique Crypto a fourni durant des décennies - dès les années 70 voire plus tôt - du matériel ultra-sensible de cryptage des conversations à plus de 120 pays et organisations internationales. Ses appareils étaient munis de "portes" secrètes pour la CIA et les services de renseignement allemands* (BND) qui finirent par co-diriger la société de facto**. Depuis la révélation de l'opération, la Suisse vit - ou plutôt devrait vivre - une crise politique majeure. Que nenni ! Dans les médias et à Berne, c'est silence radio. Cette affaire d'espionnage en pays neutre qui fut présentée le jour de sa révélation comme l'un des plus grands scandales de l'histoire du renseignement occidental n'a suscité depuis que de rares articles et entrefilets. LA question : qui à Berne était informé de l'opération et depuis quand aurait du mettre les meilleurs limiers de la presse d'investigation sur l'affaire. Mais non, les directeurs d'édition sont déjà retournés à leur buzz pipeule et autres balivernes éco-compatibles. A suivre mais pas dans les médias mainstream...

    En attendant de possibles rebonds et révélations, je vous laisse avec Laura la (Dés)soudeuse et son sweater avantageux.

    * Dans un entretien récent, un chef du BND aujourd'hui retraité de la guerre froide a déclaré assumer l'opération et ne rien regretter. C'est clair et ma foi plutôt franc dans un milieu - le renseignement - généralement peu coopératif et disert. Parmi les pays clients de Crypto espionnés, on relève l'Arabie Saoudite, l'Argentine de la junte du général Videla et l'Iran des barbus, tous de grands démocrates.

    ** Note du 23 fév. Financièrement, la CIA et le BND détenaient 50% des parts de la société jusqu'en 1993 quand l'Agence américaine devint l'unique propriétaire de Crypto AG !
    Source : Arnaud Dotézac dans Antipresse N° 221.
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  8. Natalie Wood et le King Of Cool

    J'entends déjà les ricaneurs :
    Ouais, il vient de nous vanter le manifeste contre-cool de Pierre Robin (cf plus bas) et il finit la semaine sur une photo de Steve McQueen ! Ça n'est pas incompatible. Avant de terminer sa carrière en jeune retraité post-hippie essoré et un peu parano*, Steve incarna l'attitude brillante et décontractée - pas avachie - du dandy moderne cool. Qu'il s'agisse d'architecture (le style international), de musique (le jazz et la soul), de fringues (le costard ou le t-shirt + denim), de voitures (les coupés de sport fuselés et les motos anciennes), rien de ce qui était beau et élégant n'échappait à l'exigence esthétique d'un gars bien dans son temps, les 60's, sans être dupe de la foire aux vanités hollywoodiennes. Son sourire légèrement désabusé nuançait une légendaire décontraction. Voilà pourquoi on peut envier le chic cool de Steve McQueen et adhérer à certains diktats contre-cool des dandys au regard froid.

    Je vous souhaite un bon ouikend.

    * Il faut ajouter qu'il était aussi bouffé de l'intérieur par une saloperie de cancer des poumons provoqué par l'amiante.
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  9. Kirk Douglas dans une séquence saisissante du chef-d'œuvre de Kubrick, Les sentiers de la gloire/Paths Of Glory. Année de sortie en salles : 1957.

    Le réalisateur n'a pas fait une œuvre antimilitariste comme j'ai pu le lire ici ou là. Il a voulu montrer l'absurdité d'une cour militaire qui condamna à mort en plein conflit des soldats révoltés non contre la guerre mais contre les conditions dans lesquelles des généraux les forçaient à la faire. On fusillait des troupiers pour l'exemple mais on limogeait discrètement les généraux incompétents. L'historien Pierre Miquel, un spécialiste de la Grande guerre, a abordé ce thème dans son essai éclairant Le gâchis des généraux paru en 2001 chez Plon.
    Kirk Douglas qui venait de créer sa propre boîte de production voulut absolument co-financer le film du jeune Kubrick en sachant qu'il n'allait pas faire beaucoup d'entrées en raison de son sujet. (Les sentiers de la gloire furent interdits de projection dans plusieurs pays.) L'acteur et producteur avait senti dès le premier contact qu'il serait dirigé par un futur grand format du cinéma. Le fils du chiffonnier avait un fichu caractère, du cœur et du flair.

    Photo 3 : Sur le plateau, Stanley Kubrick et Kirk.
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  10. C'est l'histoire d'une jeune et jolie effrontée avide des plaisirs à une époque - la fin des années 50 - et dans une ville - Genève/Calvingrad - où on n'en parlait pas, surtout au féminin. Accusée avec son mari de complicité de meurtre* sur la personne de son père, un industriel cossu, Josette Bauer fut condamnée mais s'évada du pénitencier suisse où elle purgeait sa peine. Sa cavale fascina jusqu'à Truman Capote qui espéra relancer sa carrière en racontant le destin singulier de la jeune scandaleuse aux vies multiples.
    Le roman vrai de l'aventurière genevoise, c'est en fin de compte Pierre Béguin qui l'a écrit et plutôt bien : il m'a fait passer deux nuits blanches ! Je vous en reparle très vite.

    Réf. Pierre Béguin, La Scandaleuse Madame B, Albin Michel, 2020.

    * Elle fut présentée par l'accusation comme l'instigatrice du meurtre, l'âme noire d'un mari falot mais meurtrier, un crime auquel elle ne prit pas part matériellement et dont elle a toujours nié être l'inspiratrice.
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