1. 1967. Des figurants en pause sur le tournage de La planète des singes/Planet of the Apes. 

    Inspiré du roman de Pierre Boulle*, le film réalisé par Franklin J. Schaffner sortit dans les salles l'année suivante. On frissonnait d'avance sans trop savoir ce qui nous attendait car à l'exception de rares photos promotionnelles publiées dans les magazines, le mystère restait entier. Il fallait i-ma-gi-ner, autres temps... Tout le monde voulait le voir mais si mon souvenir est exact, il fallait avoir 13 ans révolus pour être admis à la projection du cinéma Cosmos situé derrière juste chez moi. Cosmos, c'était un bon nom pour un cinoche 60's. On vivait l'âge d'or de la conquête spatiale, alors ça parlait à nos jeunes têtes dans les étoiles. Ai-je fraudé à la caisse en me vieillissant ou ai-je dû ronger mon frein quelques saisons avant de pouvoir plonger dans l'univers du romancier français revu par Hollywood ? Franchement, je ne sais plus mais au final je n'ai pas été déçu. Revu récemment, j'ai trouvé le film un peu daté mais encore chargé d'une certaine poésie, si si.
    A la revoyure.

    *De Pierre Boulle, j'avais lu Le pont de la rivière Kwaï et vu son adaptation au cinéma par David Lean. En revanche, je ne savais rien de cette Planète des singes publiée en 1963.
    Source photo : Flashbak
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  2. Vues de bunkers sur la frontière italo-autrichienne, Sud-Tyrol.
    Mussolini qui posait au protecteur de la petite Autriche avait fait ériger durant les années 30 un important système de bunkers et de fortifications bien dissimulés le long de la frontière. A l'époque, il craignait son "ami" Adolf dont les séides tentèrent, sans doute sur son ordre, de renverser le gouvernement de Vienne une première fois en juillet 1934 après avoir assassiné le chancelier Dollfuss. L'annexion ou Anschluss eut lieu quatre ans après.

    Réaménagés avec goût et pourvus de tout le confort (post)moderne, on peut y attendre la prochaine dans un décor superbe.
    Le reportage photos a été réalisé par Solveig Grothe pour Der Spiegel. L'hebdo allemand met régulièrement en ligne des images de lost places du deuxième conflit mondial ou du temps de la guerre froide. On sait l'amour des Allemands pour un certain brutalisme architectural et guerrier mais on peut aussi voir dans ces sélections de photos soignées une forme d'autodérision.
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  3. Lost places and attitudes.
    L'œil dans le rétro pour un road movie noir/blanc... en chambre.
    Sur l'auto-radio - ou le magnéto -, Sound & Vision du Thin White Duke.

    A l'origine de cette sélection d'images, il y a le film de Christopher Petit Radio On* que j'ai vu à sa sortie en 1980 dans une salle détruite depuis, l'année où il fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes. Ce road movie plutôt lent exprime l'ennui et la solitude de nos années post-punk dans une Grande-Bretagne en crise et une Europe continentale dont les premières fissures annoncent les déchirements à venir. Un monde disparaît, un autre pointe son museau bling bling - celui des 80's tant décriées mais qu'on regrette un peu aujourd'hui - avant le basculement numérique et la mondialisation. (Le monde bipolaire était sécurisant.) Entre dandysme froid et contemplation résignée, Radio On est un film-constat pourvu d'une b.o. relevée : Kraftwerk, Bowie, Ian Dury,... Grattez un peu sur YT.
    A plus loin.

    * Sélectionné parmi les dix films "contre-cool" de Pierre Robin dans son Esthétique/Manifeste. (contre-cool) Dans cette liste figurent également L'année dernière à Marienbad (A. Resnais), Sous le soleil de Satan (M. Pialat), Délivrance (J. Boorman) mais aussi Le Führer en folie (P. Clair) et Eraserhead (D. Lynch).
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  4. Sara Montiel dans Vera Cruz de Robert Aldrich (1954)

    Pour aller avec, un des morceaux emblématiques de mes années 80, L'Esqualita sur le 3e album de Soft Cell.
    Comme je l'ai écrit dans un commentaire YT, kitsch, emphatique, viré et grandiose, Marc Almond est sans doute le chanteur (diva) le plus sous estimé de la pop britannique. Si sortir un tel titre après le succès interplanétaire de la reprise Tainted Love était suicidaire commercialement parlant - le morceau figure d'ailleurs sur le dernier album du duo électrop-pop -, il exprime le besoin d'Almond de se réinventer en star tragique d'un cabaret électrique et défoncé éclairé par la movida vue depuis New York (!) où il séjournait alors. Bref, plus kitsch, tu triches mais quelle voix !
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  5. J'ai déjà consacré un billet à l'œuvre de l'illustrateur australien Martin Lewis établi aux Etats-Unis. D'une "main" rare - quelle technique ! -, il a su croquer les années 20 avec un talent singulier. Petites flappers dans le vent, citadins bousculés par la météo ou grande solitude des nuits new-yorkaises, ces scènes de la vie quotidienne ont influencé des peintres figuratifs majeurs et quelques uns des grands formats de la bande dessinée du siècle passé.
    Le site Flashba(c)k  revient sur son travail pionnier.
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  6. Si vous aimez la beauté hiératique du visage de Michèle Morgan, celui de Marlène Dietrich ou de Hildegarde Knef, les grandes avenues désertes de la Rive Droite le dimanche après-midi, la musique de Kraftwerk et celle de Joy Division, le cinéma de Melville, le cultissime road movie Radio On de Petit et les pompes anglaises cirées, vous apprécierez sans doute le Manifeste Froid de Pierre RobinL'esthétique Contre-cool est un guide de ceux qui veulent échapper à leur époque*. Avec une préface de Bertrand Burgalat, ce livre souple d'un format agréable est idéal pour redécouvrir les beautés architecturales de la capitale française, loin des quartiers cool et sympa. Il contient aussi des conseils de mode pour le citadin civilisé et qui veut le rester, des citations prêtes à l'emploi et des fiches films et livres pour les dandys au regard froid qui ont conservé le sens de la provoc'. Punk un jour...
    On en reparle ? Ça n'est pas vraiment nécessaire. On risque les redites mais on peut lire cet entretien et commander son livre.

    Note : Au début du blog, le camarade Yves A. avait évoqué pour nous une autre beauté hiératique, Heidi Brühl dont la vidéo de Hundert Mann und ein Befehl (Cent hommes et un ordre) le remplissait d'une satisfaction esthétique sans doute en raison de l'air martial arboré par la blonde chanteuse allemande qui décrocha la timbale avec cette reprise. Il s'agit en effet de l'adaptation en allemand du hit The Ballad of the Green Berets.

    * Aux éditions rue fromentin, 2020, une excellente maison anticonformiste.
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  7. Si le Berlin artistique de l'entre-deux guerres vous passionne, je vous conseille le blog Berlin-Weimar qui couvre la période 1918-1933. Il propose des billets didactiques et critiques enrichis d'une excellente iconographie.
    Le scan du haut provient de l'exposition consacrée aux cafés, clubs et cabarets sources d'inspiration pour les artistes d'avant-garde : Cabarets & Clubs in Modern Art est à voir jusqu'au 19 janvier au Barbican de Londres.
    La BBC-Culture s'est également penchée sur ce thème Cabarets : les derniers refuges de l'hédonisme et de la satire.
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  8. Une projection "rétro-futur" imaginée par Frank Frazetta, un des illustrateurs américains du siècle passé que je préfère.
    Pour l'accompagner, Robot Man de Connie Francis, une suggestion de Debout.
    En supplément, quelques mesures de la reprise du hit de Connie par Dee-Ann and The Kittens. Hair Attack !
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  9. La Radio Télévision Suisse 1 diffuse ce soir les deux premiers épisodes de l'excellente série allemande Babylon Berlin. Dès 22h25 en linéaire.
    Vers l'épisode 1 de la saison I
    (Sans doute géolocalisée)

    Les facettes chatoyantes et toxiques de la trépidante capitale allemande durant l'entre-deux guerres exercent toujours un puissant attrait sur les esprits anticonformistes passionnés d'avant-garde artistique et d'histoire contemporaine. La série a pour cadre l'univers interlope, dangereux et affranchi des nuits de Berlin à la fin des années 20. Dans l'immense métropole, une partie de la jeunesse allemande (et européenne) dansait sur le volcan en s'étourdissant entre deux massacres tandis que dans l'ombre, des alliances politico-financières sulfureuses se créaient. Berlin Babylone aimantait les créateurs les plus brillants, les idéologues les plus radicaux et les esprits les plus délurés du temps. Les épisodes de la série offrent une traversée des apparences. Demi-mondaines et vrais truands, anges corrompus et flics impuissants, marginaux camés et aristocrates délurés... Qui est qui dans le tourbillon des années folles ?
    Quand les Allemands se souviennent d'avoir produit quelques uns des plus beaux films de l'histoire du cinéma, ils cassent encore la baraque.

    Scan : Paul Grundwaldt, Variété
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  10. Les fondus de jeux vidéo attendent Cyberpunk 2077 avec impatience, je les comprends. Conçu et animé par les équipes de la maison CD Projekt (Pologne), ce jeu dystopique et brutal est annoncé comme LA grande affaire d'action RPG jouée à la première personne pour l'année 2020. Je ne pratique pas les vidéo games mais l'univers cyberpunk me passionne depuis que j'ai découvert ses auteurs via Philip K. Dick et ses illustrateurs grâce à la revue Métal Hurlant. 
    Pour vous faire une idée du graphisme, je vous invite à suivre 48 minutes de Cyberpunk77 - une version non définitive/work in progress - dont la sortie est annoncée pour avril. Voilà qui devrait secouer votre après-midi dominicale. ;)
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