1. Cette jeune femme portant un soutien-gorge imaginé par Yva Richard aurait pu plaire aux écrivains de l'avant-garde des années 20.
    A propos, ma librairie préférée recevra Jean-Luc Bitton, auteur de la biographie Jacques Rigaut, le suicidé magnifique* pour une évocation-causerie du poète. L'affaire aura lieu le samedi 26 octobre au Rameau d'Or à Genève à partir de 17h30.

    * Le livre édité par la maison Gallimard sera disponible le 24 octobre.

    Note : La page consacrée par Flashback aux stylistes fétichistes Yva Richard et Diana Slip.
    9

    Afficher les commentaires


  2. (Source : Le Point)

    Thomas Morales a écrit un beau texte sur ses années Chirac. Extrait :

    Notre éducation et les médias d’alors nous préparaient au grand marasme. Cette globalisation encore brumeuse nous asphyxierait bientôt. Elle avançait ses pions. Le sérieux l’emporterait. La gaudriole serait judiciarisée. Et nous serions jetés dans les fosses du dilettantisme comme des surnuméraires. Incapables de relever les défis de la modernité. Dans ces mortifères années 90, nous n’existions qu’en pointillés. Notre citoyenneté était factice ; d’individus émancipés, nous étions en passe de devenir d’insipides statistiques. Nous entrions dans la vie active comme des colonnes Excel. Disciplinées et sans chair. A vrai dire, je n’imaginais pas, à l’âge des gin fizz et des fanzines, que la parole et l’écrit seraient cadenassés à ce point. Trop con, trop ailleurs déjà, le nez dans mes romans réprouvés et mes vieilles bagnoles, enviré d’une province fantasmée, je végétais. Pourtant hier, l’homme Chirac me rappelle à l’ordre. Les souvenirs toquent à la porte. Ils me disent que l’ancien monde dont il était l’un des derniers témoins avait une morgue sympathique, un charisme aujourd’hui oublié, peut-être la trace d’une humanité qui ne se gausse pas. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il y avait une vérité en lui. Palpable. Sans triche. Dépouillé de l’habit médiatique, Chirac vibrait ; sa longue carcasse de playboy éclairait une assemblée ; ses yeux moqueurs et doux parlaient ; sa gestuelle tantôt empruntée, tantôt animée d’une rare élégance captait inévitablement notre attention. L’avez-vous vu les manches retroussées, la clope au bec, farfouillant dans le moteur de sa Peugeot 403 sur un cliché célèbre des années 60 ? Il y a du Vittorio Gassman en lui. Un physique qui ne laisse personne indifférent. Il se distinguait par une classe naturelle. Les hommes nés avant-guerre étaient tout de même d’une autre trempe, d’un autre calibre. Les événements s’étaient chargés de les fortifier, de les élever aussi, de les compromettre parfois. Ils portaient sur leur visage, les espoirs les plus fous, une violence contenue et ce don inné pour les foules. Sans aucun doute, ils étaient de meilleurs acteurs, de meilleurs tribuns, ils résonnaient en nous, même si nous ne partagions pas leurs opinions. Ne soyons pas naïfs, Chirac était entouré de communicants, cornaqué à toutes les heures de la journée, soumis aux plans d’experts, déjà perclus dans la technostructure et pourtant, il semblait vivant.

    4

    Afficher les commentaires


  3. N'oubliez pas de payer votre cotisation !
    2

    Afficher les commentaires

  4. (Je ne parle pas de Marsault.)

    Pendant que les médias mondiaux* se gargarisent avec le petit monstre hystérique, Julian Assange est traité comme un terroriste.

    Source via Antipresse

    A la revoyure

    * La RTBF sauve l'honneur des médias européens.
    2

    Afficher les commentaires


  5. La rentrée par Pierre Le-Tan
    Source : L'éditeur singulier

    C'est la rentrée et moi je mets le blog en vacances.
    Envie et besoin de retrouver un rythme humain libre du diktat numérique.
    Envie et besoin de reprendre le geste manuscrit.
    Envie et besoin de ressentir le passage du temps.

    Avec le trait néo-classique ou intemporel de l'illustrateur Pierre Le-Tan, je vous souhaite un automne inspirant. Ne lâchez rien.
    A plus loin.
    0

    Ajouter un commentaire


  6. Belle de nuit par Ishikawa Toraji.

    Tiens, aujourd'hui la mort a fait relâche.
    Le lendemain : Même pas, comme nous l'apprend Debout dans son commentaire. Pierre Le-Tan a cassé sa pipe.

    Et vous savez quoi ? A la première écoute, j'aime bien ce titre du nouvel album de l'oncle Iggy avec sa touche jazzy : James Bond... James Bond... James Bond... La voix est posée au service de la mélodie. A 70 balais bien sonnés, le jeunisme devenait, hum, pathétique. A ré-entendre dans quelques temps pour savoir si ça tient le coup ou si c'est just a gimmick
    2

    Afficher les commentaires


  7. Il portait la même coupe mulet depuis les années 70 et les costards improbables dans lesquels il emballait son mètre quatre-vingt treize étaient si décalés qu'il ne fut jamais démodé. Avec un humour largement incompris des Européens - le nom de son groupe en est l'expression* - et un coeur fissuré par la mélancolie (si si), Ric Ocasek était le patron des Cars, un authentique rocker et le producteur inspiré du second album de Suicide puis des rondelles de Bad Brains, Weezer ou encore Nada Surf. Son cœur a lâché. Il avait 75 ans, un bel âge pour un sonic man. Se morfondre ou se plaindre n'était pas son genre, alors pas question de perdre le feeling : champagne !

    * Des commentaires de l'époque mais aussi d'aujourd'hui : "Appeler un groupe les Bagnoles, c'est pas drôle, c'est si américain (moue dépréciative), c'est irresponsable et ragnagna..." Le conformisme des anciens révoltés (?) et des nouveaux mutins de Panurge est affligeant. 
    0

    Ajouter un commentaire


  8. On se lâche un peu sur Let Me Be Your Lover des jumeaux Patterson, de la disco d'époque servie avec un doigt de funk. Leur premier album sur lequel figure aussi Disco Dream a été réédité. Il sera disponible début octobre.

    Angie, Eartha et Françoise vous souhaitent un bon week-end.
    0

    Ajouter un commentaire


  9. 1. Susan Hoffmann alias Viva, future star de la Factory d'Andy Warhol, saisie par Robert Frank à Kennedy Airport en 1962.
    2. Middle Of Nowhere, un drive-in en 1958.
    3. Robert Frank en avion avec Mick durant le tournage de Cocksucker Blues, le doc' dont les Stones empêcheront la diffusion. (photo de Jim Marshall)
    4. MM est morte.

    Le 14 septembre :
    Avec Daniel Johnston qui vient lui aussi de tirer sa révérence (58 piges), on passe de l'exceptionnel à l'inaudible, de la beauté convulsive à la caca-phonie la plus éprouvante. Dans une discographie digne de figurer parmi les représentants les plus secoués de l'Art Brut, je retiens cette Life In vain de 1994, un titre de l'album Fun. 
    (Patientez pendant l'intro parlée, après vous découvrirez une perle rock-folk.)
    12

    Afficher les commentaires


  10. Berlin-Est, 1976 par Thomas Hœpker pour Magnum.
    Le photographe a réalisé plusieurs reportages en RDA, le pays du rictus figé. (avec la Corée du Nord)
    Source

    Note : La République Démocratique Allemande fut créée en octobre 1949 et dissoute en octobre 1990.
    1

    Afficher les commentaires

Archives du blog
Archives du blog
THE WEIRD THE STRANGE THE BEAUTIFUL
THE WEIRD THE STRANGE THE BEAUTIFUL
THE WEIRD THE STRANGE THE BEAUTIFUL
JOURNAL UN PEU COUTURE SUR LA POP & ROCK CULTURE
Qui êtes-vous ?
Qui êtes-vous ?
Chargement en cours
Thème Affichages dynamiques. Fourni par Blogger. Signaler un abus.