1. Une nuque vers les étoiles, un port de tête que seule la pratique de la danse peut donner.
    Echantillon décolleté en V...
    Sur la B.O., Ketty Lester
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  2. Notre Françoise
    Sa discographie est un sanctuaire.

    ***

    Un peu de vague à l'âme au cœur de l'été ? Ce p'tit docu consacré au label Stax de Memphis (Tennessee) devrait vous redonner la niaque. Il fut fondé à la fin des années 50 par Jim Stewart, un cadre en rupture d'ennui bancaire fan de country qui embarqua sa soeur dans l'aventure. Brave, elle hypothéqua sa maison pour faire vivre l'idée de son frère. Mélange subtil de flair, de passion musicale et d'opportunisme, il gagna le pari. En quelques saisons, Stax révolutionna ce qu'on nommait encore la race music et la réinventa en rythm'n'blues. Animé par un team mixte de passionnés à une époque brutalement ségrégationniste, le label repérait les talents grâce au magasin de disques attenant au studio qui attirait les jeunes musiciens du coin et de plus loin. Ainsi, Rufus Thomas et sa fille Carla puis Booker T. & The M.G.'s décrochèrent la timbale avec des hits nationaux puis mondiaux. (Le 45t de Green Onion se vendit à plus de 700'000 exemplaires.)
    J'écoute de la musique saoule à rouler par terre
    Stax, deuxième époque. Après les drames, les tensions et les effets collatéraux des émeutes raciales, le label renaît et sort en 1969 le légendaire Hot Buttered Soul d'Isaac Hayes sur lequel explose Walk On By qui va bouleverser la composition et la production de la soul et du funk. Le titre est co-signé Burt Bacharach et Hal David.
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  3. Impression de désolation mais aussi de fraîcheur. Une épave dans les îles Marshall, océan Pacifique.

    Par Michael Christopher Brown

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  4. Par temps de canicule, voyagez léger.

    Photo : Patrick Lichfield
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  5. En 2001, sous le titre-missile L'Occident meurt en bermuda Philippe Muray réglait son compte au tourisme dans une chronique formidable*. Extraits :
    De toutes les entreprises de dévastation de notre temps, le tourisme est la plus encensée. Tandis que sa conquête se poursuit à marche forcée, l'industrie touristique et ses innombrables prédateurs appointés (tours-opérateurs, hôteliers de loisirs, directeurs et rédacteurs de guides, etc.) ont inventé de se protéger de toute critique en montant en épingle ce mouton noir, ce monstre, cet ogre hideux et providentiel qu'on appelle le touriste sexuel. Et plus celui-ci sera chargé de péchés, plus le touriste "normal" apparaîtra innocent. Il passera même pour un croisé des droits de l'homme, et comme l'incarnation déambulante de la conscience éthique. En d'autres termes, le touriste sexuel est un salaud utile : il sert à blanchir le cauchemar du tourisme normal et à légitimer ses vastes exactions. Les petits et grands tartuffes du "voyage respectueux de l'autre" ou du "tourisme responsable" ont besoin de ce suppôt de Satan modernisé pour retourner leurs destructions en exploits humanitaires. Comme le déclarait il n'y a pas si longtemps un orfèvre en la matière, le directeur des Guides du Routard, "la seule chose qui se vend bien c'est la morale, et il faut aller très loin là-dedans."

    Après une lecture fine du roman Plateforme de Houellebecq - prétexte à l'affaire - Muray écrivait :
    S'il y a bien un scandale dans ce roman, celui-ci consiste à faire avouer au tourisme, transformation brutale du globe terrestre en marchandise, l'obscur secret que ses entrepreneurs camouflent sous les balivernes d'une vertu d'emprunt : toute forme de tourisme est sexuelle parce que le tourisme est par définition occidental et que l'Occident contemporain agonise dans un épuisement libidinal absolu. Les Occidentaux, comme dit le narrateur du livre, n'arrivent plus à coucher ensemble. Leurs femmes seraient même incapables d'être des prostituées thaïes. Elles ne leur arrivent pas à la cheville. L'Occidental, explique-t-il encore, a de l'argent mais plus aucune satisfaction sexuelle. Dans d'autres pays, en revanche, vivent des milliards d'individus qui n'ont à vendre "que leur corps et leur sexualité intacte". (...) Dans ces conditions, l'appel au "tourisme respectueux" et aux "voyages éthiques", ainsi que la guerre contre le tourisme sexuel, ne sont même pas des marques d'un néo-puritanisme : ce sont des volontés délibérées de mettre en place une fausse conscience destinée à promouvoir l'identification de l'industrie touristique avec les plus hautes exigences de la morale afin de cacher que cette industrie est par définition coupable. Cette fausse conscience a une autre fonction, solidaire de la première. Elle permet de masquer ce que le roman de Houellebecq dévoile : l'agonie de l'homme européen. Le symptôme le plus sûr de cette agonie réside dans une des activités les plus encouragées : le voyage. L'homme européen souhaite voyager. On a réussi à la persuader qu'il veut voyager. Il n'a d'ailleurs pas le choix : en Occident, comme le dit le héros de Houellebecq, il fait froid, la prostitution est de mauvaise qualité, il est devenu impossible d'y fumer en public et d'y acheter des médicaments ou des drogues. Pour de multiples raisons la vie a fui l'Occident. Et le processus est irréversible : on ne change pas un continent qui perd, on ne peut qu'essayer de la quitter. 
    Les touristes, même s'ils ne le savent pas, ne désirent ni admirer des ruines pittoresques ni participer à des divertissements qui portent des noms teintés d'un humour noir atroce : "circuits aventure", "moments magiques", "soirées contact". Ils ne cherchent qu'à se transfuser du sang frais. En pure perte, d'ailleurs, tel est le véritable univers de l'horreur touristique, l'ultime comédie humaine où les trépassants s'agitent en bermuda.

    Dans la nuit du nouveau monde-monstre - Exorcismes spirituels III - éd. Les Belles Lettres

    *A l'occasion de la parution du roman de Michel Houellebecq Plateforme.
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  6. J'avais 11 ans quand le programme Apollo qui avait fait rêver des centaines de millions de mômes à travers le monde depuis le début des années 60 parvint à envoyer deux astronautes, Armstrong et Aldrin - alors plus célèbres dans les préaux que les foutebôleurs ou les Beatles -, sur la proche banlieue de la Terre. Le 21 juillet 1969 à 3h56 (heure suisse) après une nuit blanche exceptionnelle, j'étais collé devant le poste télé noir/blanc pour suivre en famille l'aboutissement d'une magnifique aventure humaine et technologique.

    Merci à Yaya (scan) et à David (lien flickr)
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  7. Miss Angie Dickinson à la fraîche.
    Il faut que je retrouve la séquence de Cinéma Cinémas dans laquelle elle fait du rentre-dedans à Philippe Garnier qui en perd son sang-froid légendaire.
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  8. Le CAC Voltaire et les Cinémas de Grütli à Genève rendent hommage à Romy Schneider jusqu'au 30 juillet.
    Demandez le programme !

    Note :
    Une fois encore, les animateurs de ce lieu frais sauvent l'honneur artistique de l'été genevois avec une programmation intelligente et glamour autour de l'actrice star car pour le reste - soupir résigné -, s'il n'y a jamais eu autant d'offre culturelle à Calvingrad, elle se signale surtout par un manque d'imagination affligeant. A propos, il faudra que je vous parle de l'exposition consacrée au photographe Steve Shapiro présentée à... Sion. A voir également à la Fondation de l'Hermitage de Lausanne une exposition-réflexion autour des Ombres, de la Renaissance à nos jours avec des œuvres de grands formats de la peinture. (De Rembrandt à Warhol) Sion, Lausanne et aussi La Chaux-de-Fonds, Vevey, Nyon...Voilà, voilà. A plus loin, oui, mais pas à Genève.
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  9. Soleil et peigne
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  10. Scan : Un jour à Berlin en 1979 par Esther Friedman.

    La cité que j'ai parcourue et aimée deux ans plus tard a disparu après la chute du mur sous le glacis de l'univers mondialisé postmoderne. A la place, on nous a fourgué du musée et de l'ersatz, du festif et de la street parade. Je leur préférais les petits bars dans lesquels on allait manger un goulash consistant arrosé d'une grande bière blonde - c'était avant la mode bio-vegan à tous les étages - au milieu de travailleurs, de militaires des forces d'occupation, de macs et de punks, de putes et de business men. Et sans doute aussi un honorable correspondant sorti de la trilogie de John Le Carré. ;) La sensation unique d'être assiégé créait une solidarité éphémère que je n'ai jamais retrouvée ailleurs. Pour en saisir les fragrances, il fallait sortir en boîte tard, très tard. Dans des lieux reconvertis à moindre frais, j'ai croisé quelques unes des créatures les plus spectaculaires de l'époque qui me rappelèrent les Incroyables et les Merveilleuses sous la Terreur et le Directoire. J'ai alors compris l'attraction romantique de cette ville improbable sur certains des plus brillants créateurs de l'époque. On avait envie de filmer et de chanter la grande Marche à l'Est.

    Ce coup d'œil nous offre, je trouve, un des meilleurs portraits d'Iggy Pop. A l'époque, il vit discrètement à Berlin dans un petit appart' loin des contacts toxiques. Il se refait une santé grâce à son ami David Bowie qui lui-même tente de mettre un frein à sa surconsommation de cocaïne. Le Thin White Duke l'accompagne au piano en tournée. 1979 est aussi l'année de sa renaissance artistique, l'année de New Values, un des grands albums de la discographie de James Osterberg.
    So Bored ?

    Il y a quelques jours, l'ami Olivier est passé avec une playlist compilée par un DJ star allemand dont j'ai oublié le nom. Etonnamment, elle ne comportait aucun truc bruyant, répétitif et vain mais un choix bien dosé - le gars s'est fait plaisir - de titres en allemand puisés dans le rock de la Neue Deutsche Welle des 80's (Profil, Ideal, Palais Schaumburg, Andreas Dorau und so weiter) et dans le répertoire plus classique de chansons interprétées par notre Hilde Knef et d'autres voix de la Schlager pop ou jazzy. Cette sélection a éveillé d'excellents souvenirs.

    Note du 28 juillet :
    Dans les années 80, si Iggy se porte mieux, il se perd musicalement. Rescapé des toxiques, il oublie la hargne et le sens du danger. Ses albums surproduits tentent de décrocher la timbale; en vain. Ils déroutent et irritent les fans des Stooges sans parvenir à séduire le grand public. Il y a une exception, l'improbable mais excellent 33T Zombie Birdhouse co-produit par Chris Stein de Blondie qui vient d'être réédité par le label Caroline. C'est LE disque d'Iggy à sauver dans sa discographie boursouflée des 80's. Comme l'écrit justement Nicolas Ungemuth dans Rock&Folk d'août, la carrière solo d'Iggy Pop est un immense gâchis. La cause en est simple : Iggy, contrairement à d'autres (Lou Reed, Bowie, John Cale), est à peu près incapable de composer seul. L'association avec Chris Stein, Rob DuPrey à la production et l'excellent Clem Burke derrière les fûts créa un miracle. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter Run Like A Villain ou le bien secoué Eat Or Be Eaten capté lors d'un passage télé. Danger was back !

    Bon ouikend
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