1. Hier soir, j'ai revu avec plaisir La Chute d'Oliver Hirschbiegel (2004) avec le regretté Bruno Ganz dans le rôle d'Adolf. L'acteur et comédien suisse est à ce jour le meilleur Führer de l'histoire du cinéma. Quelle prestation ! A propos de Berlin, loin d'être le glacis nazifié que nous imposent encore trop souvent les clichés - les meilleures blagues anti-nazies étaient lancées depuis la ville -, la capitale du IIIe Reich* comptait des dissidents de toutes sortes parmi lesquels des zazous qui appréciaient la musique dégénérée et enjuivée selon les termes du Reichsminister Gœbbels telle cette reprise de la Lambeth Walk gravée en 1938 par le Hans Rehmstedt Orchestra. Dans cette veine, il faut vraiment que je consacre un billet à mon compatriote Teddy Stauffer, ce chef d'orchestre et homme d'affaires au destin singulier fabuleux (déjà évoqué) qui fit chalouper les jeunes Berlinois entre 1933 et 1937 environ avec ses Original Teddies avant de tenter l'aventure aux Etats-Unis puis au Mexique.

    Sur ces notes de swing, je vous quitte une dizaine de jours. Je vais me refaire une santé physique et morale sur "mon" île vendéenne. Je vous souhaite un bon début d'été.

    * La capitale nazie de l'Allemagne était Munich.

    Photo du haut : Josef Donderer
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  2. Une carte postale de Yaya.
    ***
    Île d'Yeu, 26 juin.
    Les douze degrés en moins que sur le continent ravagé de canicule permettent au cerveau du vestige analogique de fonctionner à peu près correctement. Je prends des notes en lisant ou plutôt en dévorant White de Bret Easton Ellis (coll. Pavillons chez Robert Laffont) où il est question de la dictature implacable des réseaux sociaux et celle du politiquement correct qui, s'il n'est pas réduit, risque de tuer la créativité et également de la "firme de réputation" pour chaque individu connecté sous les projecteurs de l'empire du Bien. Un livre - Journal, essai, pamphlet ? - remarquable, teigneux, désespéré mais drôle car Bret est un punk dont je vous reparle à mon retour... Si l'envie est encore présente car je sens rôder le gros chien noir qui, pour le moment, parcourt de larges boucles sans me frôler de trop près. Alors, wait and see.
    ***
    Depuis 1982, je ne compte plus sur le plan professionnel les heures perdues en vaines tentatives de pousser des esprits formatés (pas formés : formatés) à faire un petit pas de côté. Ce temps perdu aurait pu être investi dans un travail raisonnablement égoïste.
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  3. (Sans parole)
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  4. Josef Donderer, Nummerngirl à la Scala. (de Berlin)

    Pour la B.O., Debout propose le magnifique lied Gute Nacht from Winterreise de Schubert. Approuvé. Au coeur de la nuit, Max Raabe vient en aide aux insomniaques en chantant le... sommeil.
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  5. Je ne suis pas friand de jeux vidéo mais s'il est question du fascinant cyberpunk, je fais une exception. Depuis la fin des années 70 et le début des 80's, des auteurs, des illustrateurs et des réalisateurs se sont emparés du genre et ont développé sa dimension visionnaire postmoderne. Pour ma génération, Métal Hurlant fut un formidable passeur vers les univers inquiétants projetés par Phillip K. Dick, Norman Spinrad, Harlan Ellison, Michael Moorcock ou G. Ballard. J'ai failli oublier Maurice Dantec. Les thèmes ? Monopoles, mondialisation sous la coupe de sociétés et de corporations moloch (commerce + sécurité), totalitarisme numérique, paranoïa contrôlée, chirurgie esthétique, robotique, nano-sciences, drogues de synthèse,... Les meilleurs concepteurs ont tout pré-vu. P. Verhoeven, R. Scott, K. Bigelow et son extraordinaire Strange Days, Besson et Bilal en France ont adapté avec des bonheurs divers le genre sur grand écran. Les jours inquiets, je vois le cyberpunk comme une projection survitaminée de notre monde. Dès lors, après une ronde azimutée dans la Zone, il est difficile de dormir sur mes deux oreilles.

    La bande-annonce pour le jeu Cyberpunk 2077 disponible l'année prochaine.
    C'est un lieu commun mais je suis frappé par l'évolution du rendu visuel des jeux vidéo. En dix ans, les concepteurs et les animateurs graphiques ont atteint un hyper-réalisme bluffant. Fluidité des mouvements, angles de vue et mobilité des faciès font de ces produits un univers Bis troublant.
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  6. 1. Georg Scholz, Autoportrait
    2. Karl Holz, Scène de rue à Berlin 
    Et
    3. Girl Jumping in Berlin par Friedrich Seidenstücker
    (merci à Dsata)
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  7. LA pochette de la semaine est proposée par Yaya. Le scan était accompagné de liens vers des titres assez croquignolets aussi j'en profiterai pour consacrer un billet au rock/pop et au funk oriental des années 70-80. Ces pochettes ! Dans les années 70, les groupes, les graphistes et les photographes qui planchaient sur les visuels osaient tout mais là également le politiquement korrekt a sévi. Seuls les hard rockers et les adeptes du satanic death metal bidule osent encore donner dans le "bon mauvais" goût drôle et assumé. (avec quelques rappeurs)
    Bon ouikend
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  8. A Genève, la patronne du salon érotique Vénusia a le sens de la pub. Ses accroches - ou celles de sa boîte de comm' - font mouche à chaque coup. Cette fois, c'est la grève des femmes du 14 juin qui sert de prétexte à une affiche dont le slogan malin Pour vous, nos femmes ne font pas grève me fait sourire. Elle avait oublié l'absence totale d'humour des petits chefs de la milice pour le respect de la morale urbaine. Rémy Pagani, magistrat degôche en tête, a fait interdire l'affiche invitant aux plaisirs tarifés sous prétexte qu'elle serait une provocation envers toutes les femmes, notamment celles qui seront mobilisées le 14 juin (ndlr; pour la grève des femmes). Et parler des NOS femmes est encore plus scandaleux. Le corps des femmes leur appartient, contrairement à ce que peut penser la gérante du salon.
    Une chose, cher Pagani(ni) à la petite baguette, pour moi une grève de femmes est un choix de femmes libres comme l'est la plus vieille activité rémunérée exercée en toute légalité entre les murs du salon Vénusia par ses femmes. De plus, la forme et le sens de cette affiche ne contrevenaient en rien à la loi suisse. Alors, une fois encore, de quoi vous mêlez-vous ?

    Photo : 20 minutes
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  9. Le temps de l'opium par Edouard Chimot

    7 juin :
    Sur la b.o., des voix qui apaisent et réconfortent les âmes inquiètes et esseulées, celles de deux crooners rock. L'appellation est un peu réductrice mais je n'ai rien de mieux en magasin. Pour situer ces songwriters quinquagénaires, ça fera l'affaire. L'un est né et a muri à Seattle dans la nébuleuse grunge, l'autre à Sheffield, entre rock'n'roll et pop. (Il a fait un passage chez Pulp.)
    Playing Nero figure sur le prochain album de Mark Lanegan. Le loner bien conseillé tente des pas de côté comme ici avec ce synthétiseur ouvertement démodé et un peu cheap. J'aime assez. Sortie en octobre.
    Quant à Further de Richard Hawley dont est tiré My Little Treasures, il est dans les bacs réels et virtuels aujourd'hui. Disque du mois pour le vénérable Rock&Folk, c'est un album sur lequel Mister Hawley retrouve des sonorités pop plus marquées comme dans Alone.

    PS : Un blog est un chantier ouvert permanent. Il offre à son animateur la possibilité irremplaçable de retoucher un élément, d'ajouter un lien ou de retirer une bêtise. Let's go ! Ouais... Pas trop vite quand même. A un rythme estival, vous l'aurez compris.
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  10. Quelques illustrations dans la veine exotica-tiki.

    Sur la b.o., une suggestion de Yaya : Santo Y Johnny, deux frangins de Brooklyn qui décrochèrent la timbale en 1959 avec Sleep Walk. On les retrouve dans le moelleux Dream, un instrumental pour "chiller" comme dit mon fils.
    Bon dimanche
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