1. Du Web chronophage et un peu vain, il faut savoir s'extraire pour oublier un temps ses décors virtuels et ses illusions, ses artifices et ses gimmicks au risque de se faire happer "à mort" comme la malheureuse Carry Daumery (scan 1) dans The Last Warning réalisé par Paul Leni pour Universal en 1929. Imprégné d'influences expressionnistes bien intégrées, après avoir tourné Le Cabinet des figures de cire avec Conrad Veidt en 1924, le réalisateur quitte l'Allemagne pour la Californie où il est parrainé et produit par le visionnaire Carl Laemmle.
    La bande-annonce de la version restaurée qui comporte des plans inventifs très soignés comme le montrent les captures d'écran ci-dessus.

    Avant de mettre le blog en vacances, je vous propose de rester quelques minutes encore dans une ambiance rétro noir/blanc avec la vidéo du titre Radio par les "incontrôlables" Rammstein qui viennent de provoquer un assez joli scandale chez les esprits frileux et les donneurs de leçons avec leur mise en images percutantes de Deutschland, une composition dans laquelle le groupe dit son rapport passionnel complexe à sa patrie. L'expression de cette passion contrariée est servie par une mini superproduction que je trouve ni facile ni gratuite mais parfaitement maîtrisée. Quel est le problème ? Ils grattent l'histoire de leur pays là où ça fait mal mais les vieux flibustiers de l'électro-punk germanique ne sont ni journalistes ni historiens, alors Grosser Skandal!
    Incarné et Cathartique
    A plus loin
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  2. Le chat noir est passé. Jean-Pierre Marielle et Dick Rivers, deux honnêtes hommes - cette aristocratie rare - sont partis. Ils étaient présents dans mon petit univers depuis les années 60, sans esbroufe ni vanité, avec juste ce qu'il fallait de confiance en soi et d'altruisme pondéré pour traverser les décennies. Ils appartenaient à la culture cinématographique, musicale et littéraire populaire - Marielle prenait plaisir à déguster ses dialogues comme un cru précieux ou la sauce relevée d'un plat canaille -, cette culture liquidée parce que rétive au nivellement. Malgré mes vœux, la mort ne les avait pas oubliés.

    Scan : Boris Karloff
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  3. A Pâques, nos copains les zombies font la chasse aux crânes d'œuf comme Iggy Pop échappé de The Dead Don’t Die, le nouveau film de Jim Jarmusch, une comédie d'horreur pleine de morts-vivants qui fera l'ouverture du festival de Cannes. Le casting est très classieux. Outre James Osterberg/Iggy Pop, on pourra voir évoluer Bill Murray, Tilda Swinton, Chloë Sevigny, Adam Driver, Steve Buscemi, Tom Waits, Danny Glover, Selena Gomez, RZA, Carol Kane... Saignant et drôle, du moins on l'espère.
    La bande-annonce

    Note : J'ai failli vous infliger I walked with a zombie du regretté (?) Roky Erickson mais un reste de décence m'a empêché de commettre cet outrage sonique.
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  4. Ce week-end, un seul mot d'ordre sur la route : faites l'œuf !
    Nos images :
    Des casques aérodynamiques Auto-Union/DKW pour pilotes d'essai, une Vespa profilée et la réplique d'un prototype allemand Auto-Union des années 20 dessiné par le brillant ingénieur Paul Jaray.
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  5. Par Yaya
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  6. Henri Cartier-Bresson, 1952-1953 (Archives Magnum)

    On écoutera avec intérêt La beauté : une contre-culture par l'architecte Rudy Ricciotti qui a déclaré la guerre à la laideur postmoderne.
    J'aime beaucoup quand il dit que les universitaires quinquagénaires responsables du politiquement correct depuis les facs américaines feraient mieux de prendre des neuroleptiques contre leurs névroses au lieu de nous faire la leçon. Il y aura toujours une bière au frais pour un homme qui exige l'enseignement du rock et du blues à l'école pour soigner les troubles victimaires.
    Voir ses réalisations

    (Merci à Debout)
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  7. Le passeur est Darius Rochebin. Il opère finement depuis la cuisine du cinéaste dans sa maison de Rolle. Quelques jours après la disparition de sa vieille copine Agnès Varda, Jean-Luc Godard évoque la métempsychose, les stars qu'il a fait tourner quand elles étaient en difficulté (Delon, Johnny), le cinéaste Jacques Rozier - le dernier survivant de la Nouvelle vague avec lui -, une pie morte qui l'a fait pleurer, les gilets jaunes et la guerre.

    Son dernier film, Le livre d'image (au singulier) est en ligne encore quelques jours. Le cinéma, les mots, la guerre...

    Capture d'écran : Pardonnez-moi (RTS)
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  8. ... Rosie et Jenny Dolly - les jumelles un peu scandaleuses des roaring 20's - vous souhaitent un bon ouikend.
    Depuis des années, le bon Dr Macro met généreusement en ligne de beaux scans parmi lesquels ceux des frangines Dolly, des Ziegfeld Girls, des créatures oubliées du muet mais aussi des portraits promotionnels de quelques unes des icônes pour15minutes. (Danielle Darrieux, Dolores Del Rio, Dorothy Lamour, Ann-Margret...)
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  9. Une définition convaincante du politiquement correct ? Je crois l'avoir trouvée dans l'introduction à L'empire du politiquement correct - Essai sur la respectabilité politico-médiatique* par Mathieu Bock-Côté, un observateur affuté de notre postmodernité et de ses médias. Du Québec, cette pointe avancée du diversitaire dogmatique, il écrit :
    Dérapage, dérive diabolisation : ces termes sont récurrents dans le lexique politique contemporain. Ils révèlent l'existence d'une orthodoxie idéologique au coeur de l'espace public, à laquelle il vaut mieux se plier si on veut s'y faire valoir et participer à la conversation civique. Car on ne dérape qu'à partir d'une route bien balisée et on ne dérive qu'en s'éloignant d'une chemin déjà tracé. Et naturellement, celui qui se fait exclure de la vie publique à la manière d'un infréquentable absolu sera diabolisé, repoussé de l'empire du bien et condamné aux eaux brunes et boueuses d'où viennent les idées nauséabondes - on les dira même sulfureuses, car telle est l'odeur du diable. (...)
    La vie publique se déroule sous la surveillance de plus en plus agressive de "modernes sectaires" mettant en scène leur indignation pour multiplier les interdits idéologiques. C'est la nouvelle cabale des dévots. Qui se permet de les braver risque d'en payer cher le prix. Le lynchage médiatique est à la mode et il s'est presque banalisé dans l'univers des réseaux sociaux où s'impose la loi du buzz et du clash. Alors qu'on la croyait pour de bon terrassée, la tentation de la censure remonte à la surface. Hommes et femmes ont de plus en plus l'impression de porter un corset mental qui étouffe la pensée. La démocratie libérale semble devenue étrangère à elle-même et des groupuscules idéologiques radicalisés parviennent à s'emparer de l'esprit public ou du moins, à le soumettre à leurs obsessions. C'est ce qu'on appelle le politiquement correct.

    Le bien, le mal, le diable, les bûchers (médiatiques)... On n'est plus dans le débat rationnel mais dans le dogme religieux. On ne discute plus, on doit croire au risque d'être exclu de la République des lettres et de la Cité :
    Le politiquement correct est un dispositif inhibiteur ayant pour vocation d'étouffer, de refouler ou de diaboliser les critiques du régime diversitaire et de l'héritage des Radical Sixties, et plus largement d'exclure de l'espace public tous ceux qui transgresseraient cette interdiction. Il assure un récit médiatique conforme aux exigences du régime diversitaire, qui permet d'occulter les pans du réel qui tendent à désavouer ses promesses, et à disqualifier les acteurs politiques et intellectuels qui affichent implicitement ou explicitement leur désaccord avec lui. Il revendique non seulement le monopole du bien, mais pousse la chose plus loin en revendiquant aussi le monopole de la santé mentale, en assimilant les résistances qu'il suscite à l'univers de la phobie.

    Les opposants, ceux qui mettent en doute le Diversitaire Obligatoire Dogmatique (DOG) sont traités en malade mentaux comme les dissidents dans l'URSS de Brejnev.

    * Les éditions du Cerf, 2019
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  10. L'art de porter le sweater par Miss Bonnie Logan.
    Vue ici
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