1. ... And Life What You Make It

    Baby, life's what you make it
    Can't escape it
    Baby, yesterday's favorite
    Don't you hate it
    Baby life's what you make it
    Don't back date it
    Baby, don't try to shade it
    Beauty is naked
    Baby, life's what you make it
    Celebrate it
    Anticipate it
    Yesterday's faded
    Nothing can change it
    Life's what you make it

    Mark David Hollis / Timothy Alan Friese-Greene

    Au Japon où ces photos ont été prises, Robert Mitchum a tourné Yakuza sous la direction de Sydney Pollack. C'était en 1974. Le photographe et réalisateur Bruce Weber vient de consacrer un portrait documentaire au grand Bob qui sort ces jours-ci. La bande-annonce de Nice Girls don't stay for breakfast - un bon titre - donne envie de le voir en salle. L'écrivain Thomas Morales ne peut ou ne veut pas faire le deuil du XXe siècle alors il se console en évoquant idoles et icônes comme dans cette recension du documentaire de Weber.
    J'espère qu'un distributeur moins timoré que les autres aura le bon goût de l'acheter pour la Suisse romande. Quand on sait qu'aucun diffuseur n'a voulu prendre l'excellent Guy d'Alex Lutz... (Je vis dans un petit, un tout petit pays d'indécideurs.)

    Photos : Michael Rougier
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  2. Un prince de la Pop* est parti. L'été 1986 à Montreux, Talk Talk dont Mark Hollis fut le frontman indiscuté donna un concert hors étoiles. L'annonce de sa mort m'a mis tout minable.
    J'ai eu envie de réentendre le bouleversant I Believe In You sur l'album Spirit Of Eden. Mark n'avait jamais aussi bien chanté.
    Malgré ma promesse, je rends hommage à un musicien dont les albums furent des disques de chevet quand nous nous prenions pour les maîtres  - peut-être pas du monde, quoique... ;) - mais en tout cas de la radio. Sans cela, comment prétendre avoir été jeune ?

    * Catalogué un peu vite "nouvelle pop" au début des années 80, Talk Talk a su éliminer les gimmicks d'une production datée pour, album après album, parvenir à une musique essentielle qui flirtait avec le jazz et la musique classique contemporaine.

    Photo : Rob Ellis
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  3. Sur la b.o., la captation émouvante du standard absolu de Bobbie Gentry par la BBC en 1968.
    De Billie à Bobbie... Bon ouikend
    Attention à ne pas s'installer dans la délectation morose - une dope dure - créée par la contemplation morbide de sujets et de formes du passé. Un exemple avec ce blog élégant animé par un inconsolable du XXe siècle.

    On ne compose plus de vrais beaux morceaux lents, ces slows qu'on attendait fébrilement pour inviter les plus jolies filles de la classe à un dansé-collé plein de promesses délicieuses pas toujours satisfaites. En souvenir de ces premiers émois tamisés, je dépose une petite merveille gravée par les Amazing Rhythm Aces. I Got The Feeling figure sur la compil' Cover me qui rend hommage à Eddie Hinton. C'est bon comme le premier whisky-coca.
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  4. J'apprécie l'élégance un peu cabossée de ce titre de Christian Wirlitsch proposé par Debout. Il met du baume sur les plaies d'une époque où l'immonde et la lâcheté gagnent chaque jour du terrain.
    Une pensée pour Zineb El Rhazoui et Alain Finkielkraut insultés et agressés par de misérables crapules en meute qui ont peur du langage de la liberté.

    Je lis Liaisons dangereuses - Miliciens, truands, résistants - Paris, 1944, l'essai pertinent de Jean-Marc Berlière*, un chercheur spécialiste de l'histoire de la police française. Plusieurs chapitres de son livre sont consacrés à l'assassinat en forêt de Fontainebleau de l'ancien ministre (juif) Georges Mandel par des miliciens en juillet 1944, un crime dont on ne connait toujours pas les commanditaires français - même si on sait le rôle du SD nazi dans l'affaire - mais qui révèle l'antisémitisme d'une partie de la société française, de la Cagoule des années 30 à l'extrême-gauche actuelle. Sans donner dans le comparatisme et les amalgames faciles, je suis consterné par cette persistance. Le constat est affligeant : on n'apprend vraiment rien de l'Histoire.

    21 février
    Dénoncer, proscrire, interdire, légiférer encore et encore pour mieux contrôler au nom du Bien.
    Voici une ballade pour les derniers hommes libres car si on n'y prend garde, la liberté de parole, de création et de diffusion, si chèrement acquise et âgée d'un petit siècle à peine, sera bientôt reléguée dans la salle des pratiques interdites au musée des Dissidences géré par le ministère de la Culture du Soft Goulag. Aussi, je dédie aux esprits libres et qui veulent le rester ce Cool River interprété par Ben Mendelsohn dans Lost River de Ryan Gosling. La séquence a été exhumée des archives par Debout (ce garçon a de la ressource) convaincu que le premier film de l'acteur n'avait pas reçu l'accueil qu'il méritait en 2015. Je ne l'ai pas vu mais je trouve l'interprétation du titre par Ben Mendelsohn fragile et convaincante.

    * Une étude menée avec François Le Goarant de Tromelin éditée chez Perrin en 2013.
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  5. J.H. Füssli, Félix Valloton, Victor Prouvé et Félicien Rops pour Les Diaboliques de Jules Barbey d'Aurevilly qui débute par la nouvelle Le rideau cramoisi, un chef-d'œuvre de sensualité suggestive. (Le désir masqué)
    Belle nuit
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  6. Françoise Dorléac
    Pour décrire son charisme, les mots fulgurance, intemporalité, irrespect, insolence ou indépendance semblent bien fades.
    A nos Paradis perdus

    Je profite de cette parenthèse mélancolique pour vous annoncer que je renonce à rédiger des nécrologies. La décimation* des derniers mois m'a miné. L'exercice est trop déprimant aussi à l'avenir je rendrai hommage aux disparus à ma façon sans me sentir obligé de "coller" à la date du décès, aux hommages faux derche des pisse-vinaigre et aux larmes de glycérine des pleureuses professionnelles.

    Célébrons plutôt les (grands) vivants avec un salut enthousiaste à Alejandro Jodorowsy qui fêtera 90 printemps cette année. Pourfendeur des conformismes à travers le cinéma, le théâtre, la littérature, le mime et la BD - on lui doit entre autres réussites le scénario de la superbe série BD L'Incal noir dessiné par Mœbius/Jean Giraud, il fut l'un des poètes qui secouèrent mon adolescence avec ses complices Topor et Arrabal du groupe Panique. Longue vie, maestro !

    * On me rétorque prosaïquement "c'est normal : on vieillit". OK, mais pourquoi tant d'imbéciles durent alors que ceux qui ont fait de mon quotidien quelque chose de pas ordinaire cassent leur pipe  autour de 60 ans, ce qui n'est pas si vieux aujourd'hui ? Navrant, injuste.
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  7. Chaque fois je me le promets, c'est ma dernière nécro. Et puis, vous savez comment l'affect nous joue des tours, pauvres humains avec nos petits tas de misères et de joies. Alors, une fois encore je me retrouve en train de rédiger un billet pour dire adieu.
    Adieu à Albert Finney, acteur et comédien qui en fait des tonnes en consul imbibé dans l'adaptation de Under The Volcano par John Huston mais qui me plaît quand même parce qu'il semble incontrôlable dans le cadre et hors-champ.
    Adieu à Daniel Favre alias Spatsz, le clavier du duo électro-rock Kas Product, une des meilleures aventures proposées par le rock français au début des années 80. Never Come Back emballa les radios et trouva illico son audience.
    Et adieu à Carlo Moi, coiffeur de toutes les "faces" de Calvingrad et complice généreux de ces mêmes années 80, une décennie si proche et si lointaine dont il fut l'animateur enthousiaste. Fan de musiques, Carlo aimait les Rita Mitsouko. Alors pour une party céleste, C'est comme ça est de bon ton. Je crois aussi me rappeler son coup de cœur pour les bricoleurs poètes de Polyphonic Size dans Je t'ai toujours aimée, joli eurosong very 80's. Ciao, Carlo et merci.

    Photo : Albert Finney par Eve Arnold/Magnum  et Fancy Nancy par Yaya
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  8. Dans la médiature (du cercle ?) contemporaine, on trouve encore quelques îlots de liberté de ton, des lieux rares où on ne prend pas le téléspectateur ou l'auditeur pour un consommateur décervelé. Chaque samedi, j'arrête tout pour écouter Répliques, le rendez-vous d'Alain Finkielkraut sur France Culture. Samedi dernier, le philosophe et académicien avait convié deux lecteurs attentifs pour parler dans le poste de Sérotonine, le nouveau livre éminemment moral de Michel Houellebecq.
    Un roman important "dure" des semaines et des mois dans la mémoire du lecteur qui en rumine lentement les thèmes : Sérotonine est un roman important.
    Demain, tous "houellebecquiens" ?

    Dimanche 10 février :
    Les abonnés à la remarquable lettre dominicale Antipresse savent le fin et exigeant lecteur qu'est Pascal Vandenberghe grâce aux chroniques du Cannibale lecteur rassemblées dans un volume par les éditions Favre. Le style, élégant sans affèteries, est celui d'un esprit indépendant à une époque de renoncement, de trahison et d'aplatissement. Sans se soucier des engouements et des répulsions germano-pratins et leurs relais romands, l'auteur propose de découvrir ou de relire des écrivains qui ont enrichi sa bibliothèque d'honnête homme. Rousseau, Malaparte, Léon Werth, Thomas Hardy, Bernanos, l'éditeur Jean-Jacques Pauvert, B. Traven, Romain Gary ou Stefan Zweig font les pages de ces journées (ou nuits ?) de lecture épurées de la gangue idéologique des réductions partisanes qui nuisent tant à la création littéraire francophone.
    Il y a quelques jours Pascal Vandenberghe était au micro d'Annick Schuin sur Espace 2/RSR.
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