1. Des chorus girls entre deux prises d'une séquence chorégraphiée par Bob Fosse, le final éblouissant de Sweet Charity peut-être ? (Selon un blog pop, le cliché aurait été pris lors d'un show à Vegas.) Cette photo reste sans légende, alors j'imagine. De toute manière...

    Seul le chien se souvient
    Seul le chien vous attend
    Dommage
    Qu'il vive si peu de temps

    Seul le chien

    Un titre fort signé Dominique A sur En amont, le dernier album de M'sieur Bashung. Digne, élégant, émouvant. En général, j'entre dans les disques posthumes avec réserve, sur les pattes arrière - le chien encore - mais la démarche de Chloé Mons (après un deuil de presque dix ans) mise en sons par Edith Fambuena m'a convaincu.
    Bashung... Murat, les deux grands formats sont au rendez-vous. L'hiver sera plus doux.

    On envisage la fin ? Pas de précipitation : on laisse reposer l'affaire et on verra si l'envie revient.

    Source image
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  2. Mieux que ta bouche
    Mieux que tes lèvres
    Tes omoplates tes yeux
    Mieux que ton coude à ma fenêtre
    Non, Dieu n'a pas trouvé mieux
    Mieux que l'agneau que la belette
    Ou que tes poignets gracieux
    Que le sillage d'une herse
    Non, Dieu n'a pas trouvé mieux

    Mieux qu'une brume qui se lève
    Mieux que le renard peureux
    Mieux que le fruit mieux que son zeste
    Que de passer aux aveux
    Mieux que le goût de la noisette
    Mieux que de rêver à deux
    Que tes lettres à l'encre violette
    Non, Dieu n'a pas trouvé mieux

    Mieux que le moulin qui s'arrête
    Qu'une brindille dans tes cheveux
    Mieux que ton regard qui s'inquiète
    Non, Dieu n'a pas trouvé mieux

    Mieux que de trouver le sommeil
    Que son paravent soyeux
    Que le vertige en Mercedes
    Dans la matrice des cieux
    Mieux que le tison que l'araire
    De l'imbécile heureux
    Que toi pour me laisser en reste
    Non, Dieu n'a pas trouvé mieux

    Dieu n'a pas trouvé mieux
    Sur l'album Dolorès de Jean-Louis Murat en 1996.

    Hussard montagnard devenu grognard...? Normal : après la Marne, son cheval est fourbu. Jean-Louis Murat prend des sentiers de traverse au risque d'abandonner (un temps) ses vieux admirateurs sur le bas-côté. Normal : il (ré)agit en artiste. Le disque précédent, ses "(dé)routes en chantier", m'avait laissé perplexe aussi je découvre Il Francese du cavalier Murat - son cheval est frais - à l'écriture soignée avec plaisir et gourmandise. Ces jours, en attendant l'album, le titre Je Me Souviens résonne bien.
    Sur la b.o du maquis.
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  3. Paul Gégauff, Boris Vian, Roger Nimier, Jean-Jacques Pauvert et Antoine Blondin sont les enfants du marché noir comme l'écrit finement Chantal Aubry dans sa formidable Contre-histoire de l'édition - Pauvert l'irréductible, une enquête "définitive" publiée à L'échappée et disponible dans les bonnes maisons*. Les clichés d'André Zucca me donnent envie de vous en toucher un mot, quelque chose de plus conséquent, une fois que j'aurai progressé dans la lecture passionnante mais dense de la somme rassemblée et recomposée par Chantal Aubry, une ancienne complice du fantastique passeur que fut pour ma génération l'éditeur de Sade, Siné, Clovis Trouille, Bataille, Breton ou encore Raymond Roussel. A plus loin.

    * Les libraires du Rameau d'Or à Genève ont inscrit cette contre-enquête biographique et littéraire sur leur liste d'ouvrages recommandés.
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  4. Arthur Cravan :
    Dans la rue, on ne verra bientôt plus que des artistes et l'on aura toutes les peines du monde à y découvrir un homme. Cité par Jean-Luc Bitton sur son blog consacré à Rigaut.
    Ma ville en est pleine.

    Sur la b.o. exotica, Debout nous propose une reprise de 1982 d'un titre signé Rodgers et Hammerstein pour la comédie musicale South Pacific créée à Broadway en 1949. Il s'agit de l'insubmersible Bali Ha'i réinterprété ici à la manière post-punk-dub & disco - vous suivez toujours ? - par Disconnection, un collectif édité sur le label 80's culte Y Records qui pressa des disques de Shriekback, des Slits ou du Pop Group, entre autres bands britanniques qui lancèrent des passerelles entre l'univers de l'énergie punk et celui du groove disco-funk avec au final quelques jolies réussites pour les pistes de danse. Merci à Debout d'avoir retrouvé ce titre réédité il y a deux ans. Je ne connaissais pas cette version de Bali Ha'i qui fait effectivement penser à certains titres de Shriekback ou Maximum Joy, des noms sans doute un peu ésotériques aux oreilles actuelles mais dont les discographies recèlent quelques perles.
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  5. Quand René Maltête prédisait la révolte des gilets jaunes.

    Pour aller avec, la country & rock mélancolique du regretté Gene Clark et un titre extrait du nouvel album de Kurt Vile, un drôle de citoyen repéré par Anne chez Rough Trade à Londres un matin où nous étions les premiers clients à l'enseigne historique du rock indépendant en Grande-Bretagne. Renseignés par un disquaire aimable - un vieux fan de Nick Cave -, on est repartis avec l'album qui contient d'autres bons morceaux. Sous son air de néo-hippie goguenard, ce songwriter finaud cache une âme dotée d'un sens de l'humour jaune et de l'auto-dérision appréciables en ces temps d'égo roi bling-bling.
    En rappel, je vous propose Loading Zones.
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  6. Audrey, Mel et Moquette (?)
    Bon ouikend !
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  7. La série des Ilsa - qui elle aussi frôle le bon goût sans jamais y céder - est un classique du CinéBis. Selon ses spécialistes, l'épisode à voir en priorité est Ilsa, la tigresse du goulag, une production canadienne de 1977 réalisée par Jean Lafleur. (Ce nom !) Pour le chroniqueur du site Nanarland : Moins crade, moins putassier que "La louve des SS" et beaucoup plus crétin, "Ilsa Tigresse du goulag" est un véritable enchantement pour le nanardeur qui cherche à s'encanailler à peu de frais et sans franchement s'engager dans les méandres de la nazisploitation, genre un peu nauséabond également appelé "Gestaporn". Ce film constitue en effet une véritable surenchère dans le mauvais goût, mais dans le mauvais goût rigolo. Alternant des tortures débiles, des scènes de fesses hyper-kitsch et hélas trop rares (je dis ça pour le côté kitsch, par pour le côté fesse. Pour qui me prenez-vous ?) avant de s'engager sans faiblir dans le sous-sous James Bond, la tigresse du goulag est un nanar multiforme dont les aspects qui pourraient et même qui sont censés être choquants sont systématiquement désamorcés par une mise en scène ridicule et des acteurs cabotinant à qui mieux mieux. 

    Qu'est-ce qu'on fait après tant d'éloges ? On s'offre la bande-annonce !

    Les scans des photogrammes et des cartons promotionnels proviennent de Wrong Side Of Art, un site indispensable entièrement consacré aux visuels du CinéBis.
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  8. Telle est l'intention de Yaya qui, avant de partir se ressourcer dans un lieu dédié au silence et à la méditation, m'a glissé un lien vers un très chouette titre soul : Soulful Dress par Sugar Pie DeSanto en 1964. A bientôt, chère Yaya.

    La musique soul est un sanctuaire juste avant le silence. Quand mes oreilles saturées souffrent du chaos sonore imposé par une société devenue sourde, les voix soul et rythm'n'blues de haute époque m'apaisent et me redonnent envie. Des noms : Etta James, Wilson Pickett, les premiers Ike Turner, Candi Staton, le James Brown des années 60, Aretha Franklin, Sam & Dave, Betty Swann,... Je ne parle bien sûr pas du sirop écœurant qu'est le R'N'B mondialisé, ce mélange épais bourré de gimmicks devenu une b.o. du Soft goulag.

    23 nov. J'ai reçu la compilation des années Chess - le label rythm'n'blues et soul historique - de Sugar Pie DeSanto, un ensemble de titres sortis en 45t entre 1961 et 1966 rassemblés par la maison Kent/Ace qui propose de très bonnes rééditions numérisées avec soin et pourvues de cahiers informatifs bien tournés. Le CD débute par le titre de Yaya. Un rayon soul perce le couvercle de béton sale qui écrase Calvingrad. Je ne passerai pas sous l'éteignoir qu'est cette ville en novembre !
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  9. Les funérailles de Stan Lee risquent d'être mouvementées.
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  10. ... Est proposée par notre correspondante Yaya qui offre aussi à nos oreilles ébaubies une reprise par Flo Sandon's du Johnny Guitar de Peggy Lee.

    A l'occasion - si le film est diffusé par notre télé nationale en version française -, il faudra que je vous parle plus en détail d'un documentaire d'histoire contemporaine ayant pour fil rouge le titre No ho l'età avec lequel la toute jeunette Gigliola Cinquetti  remporta le concours international de la chanson de San Remo l'année 1964*. La chanson devint l'hymne des Italiens qui traversèrent les Alpes pour tenter leur chance en Suisse au milieu des 60's. Gigliola reçut plus de 100'000 (!) lettres d'admirateurs qui ont été conservées dans un musée de la chanson en Italie. Le réalisateur Olmo Cerri a retenu quatre lettres envoyées depuis la Suisse, des missives dont il a retrouvé les auteurs ou leurs descendants installés en Suisse ou rentrés en Italie. En les interrogeant un demi-siècle plus loin avec délicatesse, il évoque une époque rude en restant à hauteur d'homme sans chausser les gros sabots didactiques ou nous verser les cendres de la repentance sur la tête. Il est agréable de suivre un documentaire qui traite de l'immigration sans être culpabilisé à priori. Bref, Non ho l'età est une réussite du cinéma du réel qui prouve que l'on peut aborder une période de l'histoire récente à travers une chanson pop de rien du tout qui sut toucher le cœur de millions d'auditeurs au point de modifier leur mode de vie. A suivre.
    Vers la bande-annonce du documentaire.

    * Et l'Eurovision la même année. Il faut préciser que si à San Remo, Gigliola interpréta le titre avec Patricia Carli, elle le défendit seule à l'Eurovision. Je l'écoutais sur l'auto-radio de la Fiat des parents qui nous emmenait passer nos premières vacances italiennes.
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