1. L'actualité cul-culturelle est désolante : des talk shows poussifs (bonimenteurs mégalomanes), des web séries navrantes (scripts ineptes pour décervelage médiatique), la reformation de groupes de faux jeunes essorés (aussi authentiques que les trous de leurs jeans), des zartistes auto-proclamés au local, au national et à l'international qui ont tout sauf la Main (au rendez-vous des tocards), des éditions et rééditions vaines (je n'ai plus d'armoire à caler), des films éprouvants (âge mental du public cible : 7 ans) und so weiter. Dans un premier temps j'ai pensé scotcher les pires sous la rubrique "Ils nous foutent la honte !" puis à la réflexion, je me suis dit qu'un éreintement, fut-il féroce, c'était encore de la promo pour ces nuls. Alors, j'ai décidé de les ignorer. Le silence tue les imbéciles plus efficacement que la descente en flammes. Parlez-moi d'amour... ;)
    A la revoyure.
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  2. Le look de la semaine est proposé par Yaya qui ne manquera pas l'exposition que le MUDAC - Musée de design et d’arts appliqués contemporains - à Lausanne consacre au Bauhaus, hier et aujourd'hui. L'exposition est visible jusqu'au 6 janvier 2019.
    Vers le site The Bauhaus #itsalldesign
    Bon ouikend
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  3. ... De perdre le feeling !
    Dans le soft goulag, on sent le fond de l'air lourd de miasmes nauséabonds et de catastrophisme assommant aussi il est indispensable de tenir la ligne de nos exigences littéraires, musicales et cinématographiques en s'immergeant dans des œuvres qui parlent aux sens et à l'intelligence.
    En allant voir, par exemple, Mademoiselle de Joncquières réalisé par Emmanuel Mouret avec Cécile de France, Alice Isaaz et Edouard Baer. Le script est librement inspiré de Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot.
    La bande-annonce
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  4. ... Une carte postale et musicale envoyée par Yaya visiblement plongée en plein asian delights.
    Après les enterrements, j'ai besoin de faire la fête et parfois même de danser. On débute la séance avec Udi Baba Udi Baba Udi Baba, une "bollywooderie" enlevée avant de se déhancher sur la reprise improbable de Si j'avais un marteau par le chanteuse jordanienne Mayda qui fut une starlette pop dans le Liban des années 60.
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  5. Jacques Monory, 1924 - 2018

    J'avais 17 piges au milieu des années 70 quand j'ai découvert son œuvre et son univers. Certaines de ses toiles avaient été reproduites en trop petit format dans un numéro de la revue Poésie 1, La nouvelle poésie française consacrée aux voix beat - notamment celle de Claude Pélieu - qui résonnaient bien durant des années marquées par l'écoute des grands albums de Dylan, entre autres poètes électriques. Dix ans plus tard, Joseph Farine, un galeriste de Genève (Andata/Ritorno) devenu un ami après une nuit à la radio où il s'était un peu raconté, m'avait prêté un poème-objet conçu par Jacques Monory qui était son ami. L'objet me fascinait. Il s'agissait d'une mallette en acier brossé percée de deux vraies balles tirées par l'artiste. Elle contenait un revolver (bouché), les balles, des sérigraphies, une carte maritime et le livre "La Victoire à l'ombre des ailes" de Stanislas Rodanski dont la couverture était de la main de l'artiste. Je la conservai quelques temps, la montrant à un petit cercle de gens très chers, avant de la rendre à son propriétaire - à regret. Les années passèrent jusqu'à la rencontre avec l'artiste un soir de vernissage où je lui fus présenté par Joseph. Je vis Jacques Monory comme un dandy un peu las au regard malicieux dont l'œuvre magistrale surnageait à peine - pensez, un figuratif brillant ! - au milieu de l'ineptie postmoderne. Cette rencontre avec un artiste, un passeur qui avait marqué mon adolescence fut une réussite. Dans dix ou quinze ans, quand je serai bien vieux et fatigué, je demanderai peut-être à Joseph de me prêter une fois encore la mallette à Jacques.

    Descriptif d'après la page d'un catalogue indiqué par un lecteur :
    La valise traversée de deux coups de révolver contient le livre et cinq sérigraphies, un revolver, deux balles et une carte maritime.
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  6. Il était surnommé l'œil d'Istanbul. Il vient de nous quitter à l'âge vénérable de 90 ans. Nous pouvons lever nos verres à la mémoire du photographe Ara Güler.
    L'hommage de Magnum

    Photo : Orson à Cannes en 1958
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  7. Visconti et Delon sur le plateau du Guépard.

    Dans son récit biographique passionnant Un problème avec la beauté - Delon dans les yeux, (Fayard, 2018) Jean-Marc Parisis évoque Le Guépard :

    Des mois de tournage du côté de Palerme, quarante-huit nuits à filmer un bal dans un Palais Gangi éclairé aux chandelles d'une cire résistant à la chaleur des projecteurs, cent cinquante décorateurs, à peine moins de maquilleurs, de coiffeurs, cinquante fleuristes, des maîtres d'armes et des professeurs de danse pour le maniement des escopettes et les pas de mazurka, des meubles et des objets d'époque, des rues repavées, des façades rénovées, et ce rouge clair des chemises garibaldiennes obtenu après trempage dans du thé et séchage au soleil. (...) La magnificence du Guépard relevait d'un cinéma absolu, voué à disparaître en Europe, à devenir l'apanage des Américains. A 26 ans, après cinq ans de carrière, Delon en vivait les derniers feux, le pressentait peut-être. Un grand rôle dans l'un des derniers classiques européens.

    A ce jour, il s'agit de la meilleure évocation écrite de l'homme et de l'acteur Alain Delon*. Ce récit tourné dans une langue brillante m'a déjà valu une nuit blanche. Jean-Marc Parisis a reçu le prix Roger-Nimier en 2007 pour son roman Avant, pendant, après chez Stock. Nul hasard dans ce prix. Avec cet écrivain, le style est au rendez-vous. En ces temps d'écriture sociologique volontairement appauvrie et de novlangue propagandiste, c'est un plaisir qui ne se refuse pas.


    * L'occasion de rappeler l'excellent portrait que le réalisateur de documentaires Philippe Kohly a consacré à l'acteur en 2015, Alain Delon, cet inconnu.
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  8. Debout nous a appris la sortie ce jour du DVD de la saison 1 de Babylon Berlin*, une série politico-policière convaincante dont l'action se déroule dans le Berlin de la fin des années folles quand communistes et nationaux-socialistes, profitant de la faiblesse de la République de Weimar, tentaient d'imposer leur ordre à la rue par la violence. (Canal+ a diffusé la première saison en septembre.)
    Je ne résiste pas au plaisir de déposer une fois encore un lien vers la vidéo bluffante qui sert d'écrin au titre Zu Asche, Zu Staub interprété par la troublante Severija Janušauskaitė native de Lituanie.

    *Je sais ce que je vais m'offrir en projection privée ce ouikend.
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  9. La Tate Modern de Londres propose une belle rétrospective consacrée aux artistes du Réalisme magique sous la République de Weimar. Leurs travaux montrent les traumatismes de la Grande guerre, les reflets de la crise générale de la trop fragile République allemande, les pulsions érotiques ou encore le redoutable humour jaune et noir qui protégeait leurs âmes. L'expression éclatée de leurs fissures intimes bouleverse le visiteur. (Cette époque artistique me passionne.) On peut y admirer des œuvres de Max Beckmann, Otto Dix, Georg Grosz, Conrad Felixmüller, Rudolf Schlichter, Jeanne Mammen, Otto Rudolf Schatz...
    L'exposition a lieu jusqu'au 14 juillet 2019 et l'entrée est libre. Si vous êtes à Londres, vous n'avez donc aucune excuse.
    MAGIC REALISM: ART IN WEIMAR GERMANY 1919-33
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  10. Un petit côté Méliès...
    Il s'agit de Miss Bessie McCoy Davis des Ziegfeld Follies en 1917.
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