1. A la garçonne par Marcel René von Herrfeldt (1925)

    Laissons glisser l'été sans donner prise aux accroches anxiogènes de l'actualité. On en profite pour s'offrir une cure de désintox' parce que savoir sans pouvoir mène au désespoir. Que ce monde impossible se débrouille sans nous : on a déjà donné et bien reçu aussi !
    A plus loin

    Sur la b.o., je relaie l'envoi de Mlle Julie : Just A Gigolo recréé par Monk.
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  2. En hommage à Nick Knox, LE batteur de nos amis les Cramps* disparu le 15 juin 2018, j'ai choisi ce titre de Johnny Burnette qui inspira le groupe dont il fut un membre essentiel de 1977 à 1991. So long, Nick et merci d'avoir incarné par ton élégance une certaine idée du rock'n'roll. Tu as prouvé qu'on pouvait vieillir dignement en conservant l'attitude dégagée teintée d'ironie qui est celle des hommes libres.
    Une anecdote : le concert parisien des Cramps en 1980 au Palace - ou était-ce l'année suivante au Palais des Arts ?** - a tourné à la mini émeute dans la salle et aux alentours au bout de quelques morceaux. Nick ne s'est pas démonté. Il a posé ses baguettes, sorti un appareil polaroid et a immortalisé l'affaire. Dans le rock, les batteurs ne sont pas des gens comme les autres.
    The Way I Walk...

    * Sur l'impeccable album Psychedelic Jungle sorti en 1981, les Cramps reprirent The Green Door dont voici la version originale interprétée par Jim Lowe.

    ** Si Pascal, alors assistant du photographe Guy Bourdin et présent au concert, lit ce billet qu'il n'hésite pas à me contacter. 
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  3. Lino Ventura, Jean Yanne et notre Mireille sur le plateau de Fantasia chez les ploucs réalisé par Gérard Pirès. (1971)

    Je souffle un peu. A la revoyure.

    Le 25 juillet : 
    Des courses dans le monde réel. Un livre au Rameau d'Or : Le grand écrivain de Jean-François Merle dont j'ai lu quelques bonnes recensions et un vinyle chez Eric aux puces, Fairuz captée en public lors du Damascus International Fair Festival de 1976 (Damas en 1976, ça laisse songeur.) et une excellente conversation à propos des élites françaises qui ont failli et qui détestent leur pays, sa culture, son histoire, sa langue... Je partage le constat d'Eric qui affirme qu'une civilisation disparaît  quand les élites laissent mourir sa langue. Un homme qui apprécie le Gun Club doit être entendu. ;)
    Pour marquer le coup j'ai ressorti un titre méconnu de la bande à Jeffrey Lee Pierce, l'émouvant Idiot Waltz, un tempo moyen dans lequel le Gun Club excellait. Au lieu de disqualifier le morceau, le chant en équilibre instable de Jeffrey le magnifie.

    A propos des commentaires :
    Une fois encore, les commentaires ne s'affichent pas sous un billet. Je ne sais pas quelle est la cause de ce bug. Taille du commentaire, problème lié à la sources (portable ou ordinateur), autre? Etrange.
    Si vous souhaitez déposer un texte assez long, je vous suggère de me le faire parvenir via mon adresse mail. Je le déposerai sous le billet ou dans un commentaire en mentionnant le nom de son auteur. Désolé de ce bug récurrent.
    J'ai reçu un mail de Debout qui pense être responsable du bug. Je le remercie mais j'avoue ne pas comprendre comment... (?)
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  4. Inauguré en 1923, Tempelhof fut l'aéroport emblématique du Berlin de la guerre froide. Aujourd'hui désaffecté (depuis 2008), il offre aux promeneurs, aux coureurs et aux lapins un havre en pleine ville. Sportifs, touristes, pique-niqueurs, scénaristes en repérage et retraités, tous se croisent ravis de profiter d'un tel espace au coeur d'une métropole aux dimensions fascinantes. Pas assez exploités, le hall principal, les anciens bâtiments administratifs et leurs sous-sols ont néanmoins servi de décors à la série (noire) de politique/science-fiction Counterpartune production recommandable. Le thème ? En 1987une expérience ultra-secrète a foiré et la réalité a été dédoublée. Seules les élites des deux côtés sont tenues informées de la situation réelle et de ses conséquences. Géré par les agences gouvernementales, un passage a été maintenu entre les mondes parallèles jusqu'au jour où des éléments mettent en danger la coexistence pacifique. Un petit fonctionnaire va alors être projeté brutalement dans cet univers kafkaïen auquel rien ne l'avait préparé. L'utilisation de l'aérogare désaffecté est habile et confère à la série une esthétique singulière qui renforce l'impression paranoïaque, quelque part entre Brazil et les projections de Philip K. Dick.

    Durant une promenade sur le tarmac, j'imaginais l'incessant trafic des pilotes alliés qui ont pris tous les risques aux commandes de leurs Dakota pour apporter à la cité encerclée par l'armée rouge tout ce dont une ville de sa taille avait besoin. Un monument - une aile géante très sobre - a été érigé à la mémoire des pilotes morts en service. J'aurais aimé voir des tirages noir/blanc au format universel sur des panneaux disposés autour des bâtiments. Ils rappelleraient au passant les moments forts d'une histoire berlinoise qui n'en fut pas avare. L'entre-deux guerres, les temps héroïques de l'aviation, la création de Tempelhof, les nazis au pouvoir, la deuxième guerre mondiale, la chute du Reich, la guerre froide et le blocus, le Mur et sa démolition... Mais aussi la réception des stars du cinéma et de la musique de passage en ville car un peu de glamour ne peut pas faire de mal. Des projets ont été discutés mais à ce jour aucun n'a été retenu. A suivre.

    Une pensée pour ma compagne, le fiston et une amie qui séjournent dans la capitale allemande.

    Photo : FC Gundlach (1963)
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  5. Elvis Costello ne pouvait pas régater avec les tombeurs "hard boiled" des polars hollywoodiens alors pour se faire remarquer des dames - pas uniquement mais à 22-23 ans, c'est important -, il a composé des chansons devenues des classiques. Certaines ont changé nos vies et au passage celle de leur auteur. Il en parle plutôt bien dans son autobiographie futée : il y a eu un avant et un après Watching The Detectives. Je reviendrai sur ces Mémoires ou ces confessions. Leur lecture m'a donné envie de réentendre cet excellent morceau, un faux reggae, qui lança la Costello's touch, ce mélange à manier avec précaution d'agressivité revancharde et de mélancolie blessée (oui, déjà) sur fond de pub rock amphétaminé... Sans oublier un sens rare de la mélodie accrocheuse. A ce propos, il faut mentionner l'apport essentiel de ses musiciens, les Attractions, de fines lames qui ont fait le son des premiers albums du binoclard le plus célèbre du rock à la fin des 70 et au début de la décennie suivante.
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  6. Je collectionne (et je collecte) des images de nuit de ma ville - Genève - captées par des photographes, des cinéastes, des peintres...

    Ici, Anna Karina dans Le petit soldat. Si l'image possède un grain particulier c'est parce que Raoul Coutard, chef lumière de Godard, avait bricolé une pellicule à partir de films photo. Il sut l'imprégner de l'étonnante poésie qui émanait et émane encore parfois de ma cité la nuit comme le montre la belle bande-annonce*. Les vues de l'hôtel Beau-Rivage et du pont du Mont-Blanc sont émouvantes. Suite au tournage et à la demande du cinéaste, les laboratoires de la société Ilford ont élaboré une pellicule film ultra sensible pour saisir des séquences nocturnes sans avoir recours à un lourd équipement lumière. Le rôle d'un cinéaste est aussi de faire avancer la technologie utile à son art.

    Voir un portrait d'Anna K. avec les qualités et les défauts du genre.

    * J'ai choisi une version du trailer sans la voix originale, un choix discutable mais qui colle au billet, enfin je trouve. Ici, l'image noir/blanc de Coutard prime.
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  7. Beyrouth avant.

    Un regret : ne pas avoir pu visiter la capitale du Liban à la fin des années 60 ou au début des 70's.
    Pour aller avec, Debout suggère Ya mina el habayeb par la grande star Fairuz. Ça marche.
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  8. Prénom Carmen (1983) de Jean-Luc Godard occupe une place à part dans mes souvenirs de cinéphile. A l'époque, je travaillais à la radio depuis moins d'une année. J'avais 25 ans, l'âge de tous les possibles mais je traversais un moment difficile sur le plan privé. Pour parler franc, dévasté affectif, je morflais sévèrement aussi c'est sans enthousiasme que je m'étais laissé entraîner par des amis à la séance du soir. Je n'ai jamais regretté leur invitation. Le film m'a réconcilié avec la vie et avec le cinéaste de Rolle parce qu'il y montre le désir, l'amour, le temps... Avec humour et un brio magique. Dès les premières séquences, son plaisir de tourner - et de faire l'acteur - est manifeste. Godard se joue des codes tout en respectant le script d'Anne-Marie Miéville. Comme il le précise dans l'entretien ci-dessous, il ajoute de la chair au squelette. C'est un film "néo-classique", un genre où il excelle, qui emprunte au cinéma burlesque - les Marx Brothers ne sont jamais loin - et au polar de série B. (Son autre œuvre néo-classique est Le Mépris, un chef-d'œuvre.)
    En 1984, au cours d'un entretien mené par Christian Defaye pour l'émission de la TV suisse romande Spécial Cinéma, Godard parla juste et bien de son film et du Cinéma. Client difficile pour les animateurs télé, il joua le jeu de l'interviouve sans donner l'impression de se foutre de tout. Dans les années qui ont suivi, Godard a souvent "fait du Godard" à la télé, une impression parfois pénible. Là, il parle de son travail avec l'intelligence étincelante dont il fait montre quand il ne cabotine pas.

    Photos : Par la suite Maruschka Detmers - dont c'était la première apparition sur grand écran - n'a plus jamais été aussi désirable que dans Prénom Carmen.
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  9. Le prix du look de la semaine est attribué à Miss Kitty Dolan très smart devant le Tropicana à Las Vegas en 1958. Sa voiture est une Ford Edsel.
    Sur l'autoradio, Gene Vincent chante Cruisin', un titre qui figure sur le second album de Gégène, Gene Vincent and the Blue Caps sorti en 1957.
    (source)
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  10. Isabel Emrich, Speaking from the Heart, 2018 (huile sur toile)

    J'ai découvert cette artiste californienne grâce à Arts*Meme qui fête ses dix ans sur la toile.
    Happy Birthday !

    Pour accompagner les évolutions marines et sensuelles de nos copines les sirènes, on retrouve le camarade Jack Ladder avec Feel Brand New sur son nouvel album. A la première écoute, le titre ne décroche pas la timbale. A la seconde, on chope sa ligne mélodique; alors la troisième écoute s'impose sans autre. On est fait. L'affaire est portée par une vidéo minimaliste dans laquelle Jake a l'air de se trimbaler une sérieuse gueule de bois.
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