1. Projection privée : Lee Hazlewood nous envoie What's More I Don't Need Her, à la fois b.o. irrésistible et mini opéra pop de 4 minutes et 37 secondes. A Cowboy in Stockholm.

    En littérature et en musique, il y a des auteurs qu'il vaut mieux découvrir sur le tard. Le jeune chien fou passera à côté des subtilités de leurs compositions. A vingt piges, Lee m'aurait ennuyé; pire, j'aurais sans doute trouvé ses titres ringards (!) Devenu senior, certains des albums foisonnants du maître de la pop 60's où résonnent les échos élégants d'une mélancolie maîtrisée - sa signature - font chavirer mon âme.
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  2. Je ne parviens plus à ouvrir les commentaires sous le billet Le crétin de la semaine. Je souhaite répondre à El ReRex, aussi aurait-il l'amabilité de bien vouloir me le renvoyer. D'avance, merci.

    PS : J'ai ajouté notre dernier échange à propos de l'art post moderne ou post conceptuel, des adjectifs mieux adaptés à cette expression artistique que contemporain qui signifie d'aujourd'hui-maintenant et englobe les néo-surréalistes, les figuratifs naïfs, les adeptes du réalisme magique, les abstraits, les artistes pop; bref, tout ce qui se crée actuellement.
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    Pour le lire, il faut passer par l'arborescence "magazine" ou ouvrir une nouvelle fenêtre (?) Ça coince un peu ces jours chez blogger.
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  3. Villemot, prince de l'affiche.

    Et si on ressortait un album des Stranglers ? Pop music ? Yes, indeed. Paresseux ? Dilettantes plutôt et doués, roublards, défoncés, goguenards : en 1984, ils étaient incontournables. Avec Skin Deep, ils nous ont pris à contre-pied. Bon dieu, cette mélodie ! Nos copines adoraient. Elles adoptèrent La Féline et Aural Sculpture. Bien sûr, les men in black furent traités de vendus par les petits opportunistes futurs communicants qui avaient braillé "No Future !..." en pensant "... Mais j'ai de l'avenir". Aujourd'hui, devenus patrons de boîtes de pub cyniques, ils tentent de nous fourguer de la bagnole avec moteur écolo trash, du spray décoiffant ou de la banque insoumise en ligne. (Johnny Deep en faux jeune rebelle de 50 balais vantant un jus est pathétique.) Mais oublions-les et retrouvons nos Etrangleurs inspirés alors au sommet de leur art. Pop suprême.
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  4. On a souvent dit ou écrit d'Anita Pallenberg qu'elle fut la noire égérie des Stones et l'âme damnée de Keith Richards lorsque le guitariste se trouvait au plus sombre de sa période opiacée durant les erratiques 70's. Contrairement à ses contemporaines Marianne Faithfull et Nico aux discographies brillantes, Anita ne nous laisse pas grand-chose à l'exception de sa participation à Performance et quelques seconds rôles avant une carrière de modéliste où elle sembla se réinventer, l'ex-égérie controversée devenue une grand-mère indigne. Un peu misogynes, les vieux fans des Stones adorèrent détester le mannequin italo-suisse allemand qui fut leur punching-ball préféré. Elle était superbe, d'une beauté insolente écrit Fabrice Gaignault*. Dotée d'une blondeur irradiante, elle traversait la vie avec un port de tête de reine en exil. On ne prête qu'aux riches, c'est bien connu, aussi c'est elle qu'on rendit responsable de l'addiction de Keith à l'héro. Entre nous, je pense qu'il n'eut besoin de personne pour piquer du nez dans la grande blanche. Anita était une femme cultivée et curieuse. Elle eut le courage et l'audace de vouloir vivre avec un jour d'avance à une époque, les années 60, où ses consœurs espéraient encore faire un bon mariage qui leur ouvrirait la route toute droite et balisée d'une existence conformiste. Elle rua dans les brancards et parvient à se glisser dans les loges des Stones un soir de 1965 à Munich où elle séduisit Brian Jones, le plus cultivé du groupe. Pour la suite, je vous renvoie aux bonnes bios des Stones, à l'essai enlevé de Gaignault et à l'autobiographie de Keith Richards. D'elle, je conserve un souvenir fugitif. 1974, j'avais 16 ans et j'assistais à la projection de Pink Floyd à Pompéi au cinéma Voltaire de Genève. Quand les lumières se rallumèrent, un de mes copains fit "Vous avez vu, devant nous, il y a Keith et Anita... !" Ils étaient venus de Montreux où ils résidaient assister à la séance sans garde du corps et sans chichi. Sympathique.
    On retrouve Anita dans une séquence tournée à Cannes.

    * Fabrice Gaignault, Egérie sixties, rééd. J'Ai Lu, 2006. Un autre titre à emporter en vacances.

    Photos : En Reine noire dans Barbarella réalisé par Roger Vadim, Anita fut Pherber dans Performance de Donald Cammell et Nicolas Roeg dont elle avait co-écrit le scénario sans en être créditée.
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  5. Sam Elliott a une trogne formidable de vieux cow-boy urbain et la voix qui va avec, le genre d'acteur capable de sauver un film du désastre rien qu'en traversant le cadre. Je ne sais pas ce que vaut The Hero mais j'ai très envie de le voir. (Aux USA, il a été bien reçu.) Je rêve d'une séquence de Cinéma Cinémas... Claude Ventura et Philippe Garnier auraient coincé Sam dans son bar préféré à L.A. pour le faire parler du rêve américain, des frangins Cœn et tout ce qui fait encore rêver.
    En attendant sa sortie européenne, la bande-annonce du film de Brett Haley et Lost In The Dream, le beau titre de The War On Drugs qui figure sur la bande-son.

    Avec : Laura Prepon (craquante), Krysten Ritter, Nick Offerman,...
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  6. Dans la famille Jardin, je demande Pascal, scénariste et écrivain. Je relis Le nain jaune et Guerre après Guerre* dont ces lignes me vont au droit cœur :

    Dans mon dos, un homme demande :
    - A quoi tu penses ?
    Une voix répond très douce :
    - Je ne sais pas... Je trie...
    Je me retourne. Je la vois. Jamais sans doute regard n'eut autant de bonheur. Elle a des yeux bleus comme il n'y en a plus, délavés des mers du Sud. C'est un ciel de Touraine au début du printemps. Que peut-elle bien trier, peut-être ses souvenirs ? Elle se penche, saisit un briquet d'or dans le haut de sa botte et allume une cigarette. Ses cheveux très courts et rasés sur la nuque évoquent le Berlin des années vingt-huit, trente. Son costume de cuir, les éperons sur les bottes, le fouet au creux du bras, c'est bien la panoplie de la disciplinaire. Je n'ose pas lui parler. On l'appelle Sido. Son voisin lui susurre quelques mots à l'oreille. Elle approuve, maternelle, et puis, ils disparaissent. Que va-t-elle lui vendre, que veut-il lui acheter ? Qu'aime-t-il en elle, ses yeux ou ses bottes ? L'accessoire ou la femme, ou bien la femme-objet ? Les amours mercenaires m'ont toujours troublé. Une femme, une demi-heure contre un peu d'argent frais, qui donc est dupe ? Sûrement l'homme qui veut acheter une chimère obsédante venue de sa petite enfance ? Mais non , c'est plutôt un échange de procédés, oui, c'est ça, elles nous exorcisent des démons inavoués de nos nuits les plus noires. 

    Pascal Jardin, Guerre après guerre, Grasset, 1973 et réédité dans la coll. Les Cahiers Rouges en 1995.

    Le style est sobre, "à l'os" mais on devine une somme de travail pour parvenir à l'essentiel. Qui écrit encore comme cela aujourd'hui ?

    Scan : Valentina par Guido Crepax
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  7. Tenues de plage de Schiaparelli par George Hoyningen-Huene
    Source, un blog élégant
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  8. Sans lui, c'est certain, le rock'n'roll, le funk et la pop n'auraient pas eu la même tronche ni le même impact.
    Sans lui, Jimi Hendrix, David Bowie, Michael Jackson, Prince, Johnny Lydon, The Cramps et des dizaines d'autres artistes en seraient restés aux sages costumes de scène façon doo-wop ou Beatles première époque. Sans lui, le rock n'aurait pas été aussi sauvage et dangereux. Lui, c'est l'immense Little Richard avec ses rock déments, ses cris de folle hurlante, ses coupes de cheveux pompadour improbables, ces foulards de tête de mama sous acide, ses boogies au napalm, sa culpabilisation de bon chrétien contrarié et sa démesure salutaire : total respect

    Photos : Jim Simpson (1) - Bob Gruen (2) - Jim Marshall (3)
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  9. Les courses d'Ascot et l'hôtel Savoy : rien de ce qui est britannique n'échappe à l'œil de Martin Parr.
    Sur la b.o., Honor Blackman avec Darling je vous aime beaucoup
    Je l'ai déjà déposé... ? Heu, oui. C'est à cause de la chaleur. L'habit très 30's du chef d'orchestre Alex Mendham m'a tout d'abord fait penser à Greta Keller, une vedette internationale de l'entre-deux guerres (Londres-Berlin-Paris) dont Yves Arnold, dans les débuts du blog, nous avait fait découvrir un titre au kitsch légèrement suranné. Il s'agit de Isle Of Capri filmé par British Pathé. C'est quelque chose ! Aussi pour les lettrines du titre.
    Je profite de l'occasion pour déposer un lien vers l'interprétation plus enlevée du même titre par Dean "The Crooner" Martin. Toujours cette impression d'aisance... Il en est presque énervant, le Dino ! C'est une suggestion de Debout. A propos, je vous conseille l'excellente biographie du crooner définitif par Nick Tosches éditée il y a quelques années déjà chez Rivages. Un livre à glisser dans sa valise de vacances.

    Source photos : Magnum
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  10. --- Et un peu de fraîcheur. Belle nuit.

    Fraîcheur encore avec un nouveau titre en français. Les sonorités pop-funk et la légère touche rétro-70's qui l'emballent tranchent agréablement sur la production pop-rap courante. Ils ont osé les trompettes façon Calexico ! Je dis bravo. On pense aussi à certains titres pop-rock de Blood Orange. Bref, Le Vice chanté par Vaik ne me lâche plus.
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