1. Couvertures de Edward Dalton Stevens
    Atteint de cécité, l'illustrateur mit fin à ses jours en 1939.
    Source
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  2. En Allemagne, des voyagistes proposent aux dames, veuves ou divorcées, des croisières animées par des danseurs de salon encore alertes et portant beau. Au fil des escales, entre tango et cha-cha-cha, les dames flirtent discrètement avec les sémillants seniors sous le regard du personnel navigant qui veille au grain.
    C'est l'argument (ou pitch) du film Les derniers gigolos, un doc' finement conçu par le réalisateur autrichien Stephan Bergmann. On pouvait craindre l'ensablement dans l'anecdotique ou l'immersion voyeuriste façon télé-réalité; on découvre une vignette contemporaine subtile sur le marché de la rencontre pour seniors en mal d'amour sur fond de Schlager à l'ancienne. Cette croisière de la dernière chance est émouvante, drôle mais lucide. Elle offre au téléspectateur une respiration bienvenue dans le catastrophisme médiatique ambiant.
    La bande-annonce
    Lundi 29 mai à 21h35 sur RTS Deux.
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  3. Môme durant les golden sixties, j'ai tanné mes parents pour avoir des Clarks comme Simon Templar, le Saint*. En revanche, je n'ai pas craqué pour le smoking de l'agent 007 - Moore ne m'a jamais convaincu en Bond - ou les costards de Lord Brett Sinclair dans Amicalement vôtre/The Persuaders!, une série agréable mais surestimée dont le souvenir des rediffusions évoque un interminable dimanche après-midi. Tout n'était pas mieux avant... Bref, le futur résident de Gstaad puis de Crans-Montana - l'acteur s'était installé en Suisse en 1978 - incarnait à la fin des années 70 déjà le rentier qui écoute pousser le gazon devant sa propriété cossue à l'abri des tumultes du monde. J'avais vingt piges et je trouvais que ça manquait de punch et de style. Reste la série Le Saint dans laquelle un Roger Moore jeune et fringant fit découvrir aux enfants du baby boom comment porter les fameuses pompes (Clarks) avec un costard en velours et un pull à col roulé, une projection de l'élégance moderniste ou mod. C'est déjà pas mal.
    Laissez-moi vous présenter...

    * Surtout les premières saisons en noir/blanc. Pour le look : les Clarks bien sûr et un blouson de toile à la coupe sportive à porter sur un col roulé ou un pull italien. Chez les jeunes Mods britanniques, Simon Templar était une Face.
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  4. Hollywood ? I'm so bored with Hollywood ! (Sometimes)
    Les London Cowboys étaient un groupe de gouapes soniques qui écumèrent clubs et salles de concert durant la seconde moitié des 80's. Ces infréquentables auraient pu chanter :

    Memories of so long ago
    Strange feelings I don't really know
    Drawing me from my sancturary
    Wandering with shadows
    Animal instinction cries
    Hear the creature locked up inside
    Don't you run from the celebration
    Follow me into temptation...

    ... Comme le regretté Stiv Bators dans The Night Is Calling, un mid-tempo des Lords Of The New Church, la réunion improbable de vieux punks. Roublards ? Un peu, mais j'aime ressortir la rondelle qui contient cet hymne à la nuit  qu'on jouait souvent au milieu des années 80.

    Pour les admirateurs de Françoise Dorléac, j'ai retrouvé une vidéo postée il y a quelques saisons dans laquelle la superbe interprète Mario, j'ai mal, une petite chanson de rien du tout qu'elle sublime. Pourquoi sa beauté se moque-t-elle du temps et des modes ? Parce qu'il émanait de Françoise Dorléac quelque chose proche de l'idée de liberté de choix absolue qui la rendait irrésistible. Sa mort prématurée nous a privés d'une carrière hors étoiles.
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  5. Cette image est tirée de l'exposition Transitions. La photographie dans le canton de Neuchâtel 1840-1970 visible au Musée d'Art et d'Histoire de la Ville de Neuchâtel (CH) jusqu'au 15 octobre 2017. Elle figure également sur la couverture du catalogue de l'expo édité par la maison Alphil.
    J'ai été touché par la qualité générale de la prise de vue. La petite Suisse offre parfois un ciel immense et des paysages empreints d'un exotisme étonnant. Pour les saisir, il suffit de lever le nez, tout simplement.
    Le site du musée.

    L'ambiance de ce cliché d'avant m'a donné envie de déposer un lien vers une vidéo proposée par Yaya. Il s'agit d'un film de vacances amateur en couleur (sur pellicule Agfa) tourné en Allemagne pendant le nazisme mais qui aurait pu être réalisé dans les Alpes suisses à la même période. Comme le rappelle l'auteur d'un commentaire à propos de la musique produite sous le IIIe Reich, on a le droit d'apprécier un titre swing ou mélancolique - ici So schön wie heut´ par Franz Grothe - sans faire de suite le procès idéologique de leurs auteurs et interprètes. On peut les écouter juste pour le plaisir d'une bonne composition et du climat qu'elle crée... Et aussi pour le design fabuleux du phono au début de la vidéo, un Telefunken de 1938.
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  6. Ceux qu'on lira...
    Il est en passe de devenir l'un de nos meilleurs écrivains, lui c'est Slobodan Despot qui s'est réinventé en romancier après l'édition, la politique et le journalisme libre. Il publie ces jours chez Gallimard Le Rayon bleu, son second roman, un thriller métaphysique sur fond d'apocalypse nucléaire. Il en parle dans le poste, plutôt bien.

    Photo : Life (?)


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  7. On ouvre le programme de Radio Yaya en douceur avec un album du pianiste, batteur mais surtout vibraphoniste hors pair Vic Feldman enregistré en 1959. Là encore, quelle formidable pochette ! Cette musique lounge de haute époque est idéale pour faire sa revue de presse matinale. On laisse dérouler les titres smoothy qui offrent une couche de moelleux pour amortir l'impact des news les plus navrantes ou les plus ineptes. Bien sûr, il faudrait l'écouter sur vinyl mais la qualité de la prise de son (59 !) est telle que même sur un fichier numérique elle contentera, du moins je l'espère, les esgourdes les plus exigeantes. Retour sur notre vibraphoniste : Victor bientôt abrégé en Vic Feldman fut un petit prodige né en Grande-Bretagne l'année 1934 dans une famille de musiciens. Agé de dix ans à peine, il accompagnait déjà une formation fameuse, le Glenn Miller Army Air Force Band quelques mois avant la disparition du chef d'orchestre. Pianiste, batteur et virtuose du vibraphone, Vic intégra diverses formations jazz en Grande-Bretagne avant de traverser l'Atlantique et les Etats-Unis pour la Californie où il posa ses valises en 1955. Durant la seconde moitié des 50's, il travaille et enregistre de belles plaques en compagnie de grosses pointures du be bop. Miles Davis lui proposa un poste fixe dans sa formation, mais Vic préférait les conditions de vie de session man à Los Angeles. On le retrouve sur un titre de l'album The Arrival Of Victor Feldman gravé en 1958. Jusqu'à son décès en 1987 (crise cardiaque...), il multiplia les collaborations, s'essaya à la musique de film et pratiqua le cross over puisqu'on peut lire son nom dans les crédits de disques de Zappa, Steely Dan ou même Tom Waits.

    A suivre sur Radio Yaya, un hommage à Fran Jeffries qui nous a lâchés en décembre de l'année dernière. Alors que les pires cabots du cinéma, de la mode, de la TV réalité et du journalisme sont en quête d'une crédibilité rock (gros soupir), pour15minutes vous invite à plonger dans les merveilles du jazz 40's, 50's et early 60's.
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  8. Faute de grands formats contemporains à célébrer*, FR3 consacre une première partie de soirée à Serge G. en rediffusant le chouette doc' sur Gainsbourg et ses dames. Celles qu'il aima, celles qu'il fit chanter et celles qu'il aima ET fit chanter comme BB sur cette photo où elle semble cernée par une bande de hors-la-loi. (Ça, c'est du duo Bashung/Bergmann)
    Françoise Hardy, Anna Karina, Isabelle Adjani, Catherine Deneuve, Mireille Darc, Bambou, France Gall, Juliette Greco, Vanessa Paradis... sont au casting de Gainsbourg, l'homme qui aimait les femmes réalisé par Pascal Forner en 2009.
    A (re)voir le vendredi 19 mai à 20h55 sur FR3.
    Un extrait

    * Manset, Murat, Christophe... Ils sont les derniers irréguliers de la chanson française avec pour seule bannière leur talent. Durant les périodes d'agitation électoraliste, ils ne se sentent pas obligés de nous faire part de leur indignation citoyenne et de leurs préférences présidentielles. C'est une attitude appréciable dont devraient s'inspirer les Biolay, Raphaël et O. Ruiz qui ont deux combats bobo antifafafa de retard, au moins. L'isoloir, c'est pas fait pour les chiens comme disait l'autre. (Miossec) Serge Gainsbourg ne se serait jamais permis de donner des consignes de vote. Autres temps.
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  9. Elle figure dans le Top100 - voire le Top10 - de mes pochettes préférées. Elle magnifiait l'album Tabu du Ralph Font Orchestra, spécialisé dans les reprises lounge de standards. Il fut édité à la fin des 50's, une des périodes les plus riches dans l'histoire de la pochette pop. Un écho à la créativité des boîtes de pub dont on dit que les 50's et les 60's furent l'âge d'or ? Pas impossible. Après cet instrumental exotica, j'ai eu envie de réentendre Satan Is Her Name gravé par Steve King en '62, un titre léger, sexy, pervers... Indispensable, quoi !
    On se retrouve très vite avec des capsules crounchy que je viens de recevoir de Yaya qui est allée faire un tour (réel, virtuel ?) sur les berges du Rhin.
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  10. Hippie, Hippie... Hourrah, vive le Moukouthra ! (Dutronc)

    J'ai aimé Jacques Dutronc, la vie malgré lui, un portrait contrasté du chanteur des Cactus réalisé avec finesse par Frédéric Brunnquell. L'auteur de ce bio-documentaire de 100 minutes a évité les pièges de l'hagiographie nostalgique en faisant témoigner, outre son sujet qui ne pratique pas la langue de bois, Françoise Hardy, incontournable si on prétend parler de son compagnon et des proches, des complices artistiques ou de virées éthyliques qui évoquent aussi la part d'ombre de leur Jacques préféré. Sa relation amour-haine avec le cinéma en général et Maurice Pialat en particulier est l'objet d'une séquence troublante. Enrichi d'images d'archives rares et de larges extraits de chansons, ce portrait clair-obscur d'un chanteur malgré lui* est convaincant. Dès qu'une chaîne annonce sa diffusion, je vous en reparle.

    * Son imprésario Jacques Wolfsohn l'avait "fabriqué" et lancé pour concurrencer Antoine.

    PS : En cette période post-coïtale, pardon, électorale, L'Opportuniste est de circonstances... Trop téléphoné ! Pour les 50 ans du mouvement hippie, je préfère l'aimable pochade de Dutronc.

    Photo : pendant le festival de l'île de Wight en 1969 par David Hurn (Magnum)
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