1. J'ai donné des soirées à étonner les princes
    Dans cette chambre usée par trois siècles d'amour
    J'ai dans l'oreille encore le vieux parquet qui grince
    Et nos chansons d'ivrognes à la pointe du jour

    Pierre Delanoë a écrit près de 5'000 chansons. Des standards définitifs*, des chansonnettes d'un été et des choses, hum, à oublier. (Soyons charitables !) Ceux qui le connaissaient bien savaient que sa préférée était Soirée de prince créée par Jean-Claude Pascal en 1965, une belle chanson française, classique, rimée avec tout ce qu'il fallait. Dans ce registre, les paroliers français furent longtemps des petits maîtres jusqu'au jour où on les pria d'être jeunes, rock et branchés. Ce fut le début de la fin d'un style au profit d'ersatz souvent pénibles. Dans les années 80,  la chanson made in France qui avait séduit et/ou fait pleurer le monde entier fut déclarée ringarde. Pour rafraîchir les oreilles, un coffret de 60 chansons signées Delanoë est sorti fin 2016. Je l'ai appris en écoutant Europe 1 social club animé par Frédéric Taddéï qui fait encore la radio que j'aime.

    * Le King lui-même a repris une chanson de Delanoë qui a également signé Le bal des Laze pour Michel Polnareff.
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  2. Rene Russo photographiée sur les pentes d'un volcan d'Hawaii par Helmut Newton en 1974.
    J'ai découvert ce cliché dans un beau livre consacré à la danse et son histoire vues par de grands photographes. Je lui trouvai quelque chose de "bryanferryesque", une impression persistante.
    Aloha !
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  3. Miss Virginia Leith est pour l'éternité The Brain That Wouldn't Die. (1962)
    Dans le jukebox Pour15minutes, une sélection de singles 60's qui vous permettra de tenir jusqu'au printemps, enfin j'espère.
    Source scan
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  4. Gaby j't'ai déjà dit qu't'es bien plus bell’ que Mauricette 
    Qu’est bell’ comme un pétard qu'attend plus qu'une allumette

    Alain Bashung sur scène dans une version de Gaby à l'arrache. Généralement, il la jouait en bis mais parfois aussi en intro pour "liquider son tube" comme il disait. Je ne reviendrai pas sur le douloureux gilet en denim porté par le rocker lors de cette tournée (early 80's). Il a ses partisans, respect.
    Trop souvent, les hits occultent les perles d'une discographie alors qu'ils devraient agir un peu à la manière de produits d'appel et donner envie à l'auditeur de creuser. Il découvrirait des gemmes cachées. Ainsi, sur l'album de la tournée '85 que j'écoutais en boucle, il y a une merveille où il chante...
    C’est une poupée, rien qu’une meuf
    Je te dis qu’elle est roulée comme un pneu neuf
    Elle m’apprend à aimer, à aimer et à voir
    Elle a dix-sept ans au compteur
    Tu connais le tarif les soirs de chaleur
    Elle m’apprend à aimer, à aimer et à voir
    Elle partira un de ces soirs
    Sur le prospectus ça disait provisoire
    Elle m’apprend à aimer

    Cette gemme s'appelle "Fan". La version studio figure sur l'album Pizza (1981)

    Cela dit, je mets le blog en hibernation mais juste avant, je réitère ma résolution 2017 :
    Serrer les miches et tout mettre en œuvre pour redevenir sujet de sa vie. C'est pas gagné mais je crois que l'aventure vaut la peine d'être tentée.
    Meilleures salutations et à plus loin.
    Hasta la vista, baby !

    RC
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  5. La route américaine dans les années 70, une projection de la conduite et de la circulation par General Motors qui fit réaliser ce court métrage Motorama en 1956. Même au cœur des embouteillages, la famille bonheur gardait le moral en chantant sa foi dans l'avenir automobile radieux.
    Vers quelques prototypes GM
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  6. ... And the allure of Stefanie Powers/April Dance.
    On retrouve la craquante actrice dans The Dog Gone Affair /Une affaire de chien, le premier épisode de la série NBC The Girl From U.N.C.L.E. (1966/67) où notre espionne sexy est chargée de contrecarrer les plans chimiques du grand méchant à moustache de service sur une île grecque. En anglais mais en couleurs. Pas mal pour un dimanche !
    Je me suis appuyé l'épisode en entier, surtout pour le style 60's, les fringues, les coiffures et les accessoires d'époque. En v.o, on relève l'humour second degré des scénaristes qui passait systématiquement à la trappe dans les laborieuses adaptations françaises. Avec une mention pour les seconds couteaux et leurs tronches improbables.
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  7. Ceux que David Bowie insupporte (les malheureux !) passeront ce billet en soupirant. Les autres verront le plus bel hommage rendu à l'artiste à ce jour en suivant David Bowie - Les cinq dernière années par Francis Whately. Ce documentaire remarquablement conçu apporte un démenti cinglant aux critiques qui affirment encore que David Robert Jones n'aurait été qu'un suiviste... Artiste aux antennes largement déployées, Bowie a toujours eu le jour d'avance caractéristique des grands créateurs. Les preuves sont apportées par les musiciens et le producteur (T. Visconti) complices lors de la conception de ses meilleurs albums.
    Merci à Jane du lien.

    Un supplément :
    Il existe plusieurs captations de sa tournée 2002 mais celle-ci offre un son de qualité : Live in Berlin
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  8. Par Yuval Robichek

    Sur la platine, Brenda Holloway pour danser... et Linda Lawson pour la suite.

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  9. L'actrice et chanteuse Yoshiko Yamaguchi par Ken Domon et Mister B. par Andrew Kent.
    Emma Peel est retenue.

    J'aime ces images et j'en ai besoin viscéralement parce qu'elles nettoient ma vision des scories déposées durant la journée par la fréquentation obligatoire de la laideur postmoderne.
    Survivre dans un bout du pays parmi les moins glamour d'Europe, là où le déficit de plaisirs visuels affecte les individus pourvus d'une exigence esthétique minimale, est une guérilla quotidienne difficile à mener. Mais si on n'entretient pas le feu sacré, on s'étiole et assez rapidement on finit par abdiquer devant le laid, l'informe et le dispensable érigés en valeurs dominantes par les chargés de comm' de la médiocratie culturelle.

    PS : Pour atténuer les effets secondaires des horreurs sonores subies à l'extérieur,  la musique intérieure choisie est un bon contrepoison pour âmes abîmées. Je vous propose la reprise par Joe Simon du Nobody But You de Dee Clark, un titre découvert grâce à la chaîne de l'excellent Francosoul.
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  10. Avant, quand on parlait vrai, on nous redoutait, on nous détestait mais on nous respectait. Depuis qu'on fait des phrases, on est traités comme des moins que rien par des ennemis indignes de nous. Va falloir se ressaisir et vite ! Je vous quitte un temps. Surveillez vos arrières et ne cédez plus sur rien. RIEN.
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