1. On retrouve Miss Nadja Tiller dans un large extrait de Das Mädchen Rosemarie réalisé en 1958 par Rolf Thiele. Le script est basé sur la vie de Rosemarie Nitribitt, une prostituée de luxe - ou call girl - qui exerçait à Francfort-sur-le-Main. En 1957, la belle de nuit fut assassinée dans son appartement. A ce jour, ce meurtre n'a toujours pas été élucidé. L'affaire a donné lieu à toutes sortes d'hypothèses car la clientèle de Rosemarie était un bottin mondain : industriels, politiciens, gens des média... Parmi eux, la police trouva un suspect, l'homme d'affaires Heinz Pohlmann, qui fut acquitté à son procès en raison d'un doute raisonnable. Un polar vrai sur fond du boom économique de la fin des années 50 quand les Allemands de l'Ouest se remettaient à flamber. La fiche wikipédia de Rosemarie nous apprend qu'au moment de la sortie du film à l'été 1958, le scandale était encore tellement récent que le ministère allemand des Affaires étrangères tenta vainement d'empêcher sa présentation à la Mostra de Venise, où l’œuvre fut d'ailleurs acclamée.

    Sur la b.o., Black Trombone par Serge Gainsbourg


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  2. Dans la catégorie Les grandes chansons qui (me) cassent en deux, cela faisait un moment que j'avais envie de déposer I (Who Have Nothing) par The Sheltons qui enregistrèrent cette reprise à Albuquerque au Nouveau-Mexique en 1967. Leur interprétation m'émeut parce qu'elle résonne d'accents tex-mex et qu'elle baigne dans cette légère mélancolie qui imprègne tant de titres doo-wop et soul-pop*, ses petites imperfections la rendant plus touchante encore.
    Comme souvent dans l'histoire de la pop, ce titre au destin transatlantique est le fruit juteux d'apports successifs, un patchwork musical élégant dont les 60's furent l'âge d'or. En 1961, le crooner transalpin Joe Sentieri enregistre Uno dei tanti de Carlo Donida Labati (musique) et Giulio "Mogol" Rapetti (paroles) enrobé d'une production à rendre jaloux tout compositeur de b.o. pour western de la grande époque hollywoodienne. Le titre prometteur ne tombe pas dans l'oreille de sourds puisque la même année le grand Ben E. King grave sa version en anglais avec la complicité de Jerry Leiber et Mike Stoller sous le titre I (Who Have Nothing). La reprise de Ben E. King fait un parcours honorable dans les charts rythm'n'blues US, sans plus, jusqu'en 1963 quand Shirley Bassey grave le titre et le transforme en standard absolu repris depuis avec des bonheurs divers par Tom Jones, Joe Cocker, Neil Diamond, Petula Clark, Roberta Flack, Gladys Knight, Al Kooper, Manfred Mann's Earth Band, Liza Minnelli, Dee Dee Warwick... Après avoir réécouté quelques unes des meilleures versions, je reste sur ma première impression : la plus émouvante est celle du groupe de doo-wop/R'n'B The Sheltons formé de Steve Lucero, George "Bud" Lucero, Robert Elks, Ray Avila et Toby Romero**.

    * Par soul-pop, j'entends The Shirelles, The Cookies ou Martha Reeves & The Vandellas, tous ces merveilleux girls groups qui enchantèrent les charts de la fin des 50's au milieu des 60's.

    **Certains exégètes affirment que le thème du super tube Nights in White Satin des Moody Blues est étrangement proche de la mélodie de I Who Have Nothing. C'est assez troublant.

    Ceux qui nous quittent : 
    Avant de remonter au maquis, je souhaite rendre hommage à celle qui a défendu la glorieuse tradition soul/rythm'n'blues. Malgré son extraordinaire énergie vitale, Miss Sharon Jones a été vaincue par le crabe. Elle nous a quittés il y a deux jours. Deux titres in memoriam, l'irrésistible 100 Days, 100 Nights et, dans le registre funk fusion,  Genuine PTS, I & II.
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  3. En noir/blanc avec très peu de nuances de gris, son trait est dense, brut, brutal même. Walter Schmid est un figuratif en colère. Il s'expose en grand format chez Andata/Ritorno* à Genève jusqu'au 11 décembre.
    L'atelier virtuel du peintre

    * 37, rue du Stand. L'exposition est visible aujourd'hui dans le cadre du ouikend Portes Ouvertes Genève Art Contemporain.
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  4. J'apprends le décès à Lausanne de Jean-Jacques Perrey, bidouilleur inspiré et pionnier français de l'électro-pop qu'il composait et interprétait, seul ou bien accompagné, avec un humour avant-gardiste dont devraient s'inspirer les longues figures de la musique électro d'aujourd'hui. C'est dit.
    Avant de reprendre le maquis et pour lui rendre hommage, voici un cyber-rock enjoué pour bal envapé (?)
    A la revoyure.
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  5. Je vous envoie un "Hello !" fraternel avec la couverture imaginée par Aleksander Bak pour le chef-d'œuvre de Vladimir Nabokov.
    Je profite de ces longues vacances : lectures, musiques et cinéphilie.

    Dans le jukebox pour15minutes, Betty Harris chante Trouble With My Lover. Le label Soul Jazz consacre à The Lost Queen of New Orlean's Soul une réédition de belle tenue, c'est-à-dire fidèle aux masters nettoyés mais pas remixés, sur laquelle figure également There's A Break In The Road.* Produite par Allen Toussaint, la Miss était accompagnée des impeccables Meters qui offrirent à sa voix l'écrin funky-soul qu'elle méritait et qui va m'aider à passer l'hiver.

    A plus loin. Très cordialement.

    RC

    * Ces deux titres ont été nettoyés pour la réédition Soul Jazz.
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