1. Au lieu de commenter sans saveur les nouveaux épisodes annonçant la fin d'un monde - le nôtre -, j'ai préféré montrer la fascination de l'illustrateur italien Walter Molino pour les jeunes filles et les dames qui tombent. Cela  dit, on peut aussi ouvrir un  bon vin, poser un album du brillant Ferry sur la platine et contempler le soleil finissant.

    (Merci à Jane d'avoir éveillé mon intérêt pour l'étrange obsession de ce dessinateur talentueux.)
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  2. En France aussi durant les vingt (ou trente ?) glorieuses, des auteurs et des illustrateurs imaginèrent les techniques et les moyens de transports d'un futur hélas introuvable. Alors pour le plaisir...
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    Et aussi
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  3. Repérer et éclairer fugitivement les dernières poches de beauté "pop"* dans la laideur totalitaire postmoderne - le softgoulag - fut le projet de ce blog. J'ai été présomptueux car je n'ai pas su anticiper les formidables moyens des vendeurs d'art nihiliste et des diffuseurs de novlangue socio-politique sur le web**. N'ayant rien à leur vendre précisément, j'ai choisi de poursuivre mon petit bonhomme de chemin au gré de mes envies et quelques fois aussi de mes répulsions, il ne faut pas pousser ! De toute façon, on ne joue pas dans le même préau. Avant tout, j'ai cherché à ne jamais prendre l'internaute, fidèle ou de passage, pour un imbécile, un pari délicat que je crois avoir tenu.
    Face aux interrogations et aux démangeaisons inquiétantes du monde réel, un Journal "pop" peut sembler bien léger mais tant qu'il relaie des échos de la beauté et ceux des derniers rires insolents, il vaut la peine de se battre pour le faire vivre non pas contre - c'est pénible et vain - mais à côté comme je l'ai dit plus bas.
    Bon ouikend et à plus loin.

    * Bien sûr avec des chemins de traverse vers la littérature, les arts plastiques, le design ou l'architecture.
    ** Ceux-là même qui poussent des cris d'orfraie depuis l'annonce de la volonté populaire britannique de quitter le Machin Bis de l'Union Européenne. On ne peut pas indéfiniment prendre les individus et les peuples pour des crétins.
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  4. Avec l'été, les diffuseurs de "moraline" se lâchent. Dans un climat général oscillant entre l'école enfantine et Pyong Yang, des élus pratiquent la descente de police dans la vie quotidienne de leurs concitoyens au nom du Bien, forcément.
    A Genève, on a vu un comité d'éthique municipal qui ne représente que lui refuser le droit à un salon de massage de coller son affiche coquine et drôle (lire mon billet plus bas). A Londres, le nouveau maire Sadiq Khan a donné un premier gage à l'aile dure de son électorat musulman - sous les applaudissements de néo-féministes, ce qui n'étonnera que les autruches - en interdisant lui aussi une affiche sous ce prétexte faux-derche : L’objectif de cette interdiction est de lutter contre les images déformées de la femme, présentant un "physique irréaliste ou malsain ou susceptible de créer des problèmes de confiance en soi liés au corps, notamment chez les plus jeunes".
    L'infantilisation donne à plein et Anastasie est à la fête.

    Sur Agora Vox, un billet traite des deux interdictions.
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  5. Salomé Leclerc, Arlon
    Quand la neige brûle.
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  6. Dans une rue de Paris en 1985 par Harry Gruyaert
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    La perspective de pouvoir me désolidariser encore de quelques-unes des valeurs qui prétendent unir tant bien que mal cette humanité en déroute est l'un des plaisirs qui me tiennent en vie. Aucun monde n'a jamais été plus détestable que le monde présent. Les publicitaires ne l'ignorent pas : ce ne sont même plus des ordres ni des supplications, qu'ils mettent en scène, mais des menaces. Ils ne prétendent plus que ce qu'ils veulent nous faire aimer est aimable, ils savent pertinemment que c'est l'exact contraire. Ils proclament donc que ce qui ne pourra plus être aimé est inéluctable.
    Défendre la littérature comme la seule liberté précaire encore plus ou moins en circulation, implique que l'on sache exactement ce qui la menace de partout. Même s'ils sont légion, les ennemis de la littérature sont également nommables et concrets. Les pires, bien sûr, logent aujourd'hui dans le cœur de la littérature, où ils sont massivement infiltrés, corrompant celle-ci de leur pharisaïsme besogneux, de leur lyrisme verdâtre, de leurs bonnes intentions gangstériques et de leur scoutisme collectiviste en prolégomènes* à la tyrannie qu'ils entendent exercer sur tout ce qui, d'aventure, ne consentirait pas encore à s'agenouiller devant leurs mots d'ordre, ni à partager leur credo d'hyprocrites. Sous leur influence, l'écrit lui-même est devenu une prison. Ils contrôlent jour et nuit les barreaux de la taule. Ils dénoncent sur-le-champ les plus petites velléités de rébellion ou seulement d'indépendance. Ces surveillant nuisent en troupeau : ce sont les matons de Panurge.

    En rentrant, j'ai eu envie de déposer les premières lignes de la préface au volume I des Exercices spirituels de Philippe Muray réédité aux Belles Lettres en 2010. Est-ce la cigarette de la (jeune ?) femme qui m'a fait penser au philosophe - on le savait gros fumeur -, le soleil enfin revenu ou le besoin de relire ce credo étincelant du regretté contempteur de la navrante post-modernité dans laquelle on patauge ? Un peu de tout cela, sans doute.

    * Préface consistante qui fournit les pré requis nécessaire à la compréhension de ce qui suit. (S'emploie toujours au pluriel.)
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  7. Sur l'auto-radio, Vince Taylor
    Je colle aussi la reprise saignante des Wild Angels, un groupe que j'ai découvert à la fin des années 70 grâce à leur album Out At Last gravé, tenez-vous bien, en 1972, c'est-à-dire avant l'explosion sonique du pub rock qui fut une des influences du punk. Formé en 1967, ils choisirent le nom du groupe en hommage au film de Roger Corman sorti l'année précédente. Ils ont accompagné Gene Vincent lors de sa tournée anglaise de 1969. Ils ont été photographiés par Chris Steele-Perkins et figurent dans son livre The Teds paru en 1979.
    Play it loud !

    Photo : Paul Newman dans Hud en 1963
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  8. Contre les pornographes et les néo-féministes qui ont tué le plaisir érotique ? Pfff ! Ils sont bien trop nombreux, alors tentons de faire vivre à côté nos dissidences exquises.

    Dans une époque au conformisme binaire, il est urgent de réintroduire la valse. Les écrivains que je préfère sont généralement d'excellents valseurs : ils écrivent à trois temps*, évitant le plus possible les réductions, les clichés et l'enfermement de la lourde dialectique qui aplatit tout. Le style qui fait des étincelles est souvent à trois temps.

    Cet été, je lirai Les obus jouaient à pigeon-vole de Raphaël Jérusalmy aux éditions Bruno Doucey.
    La présentation de l'éditeur :
    L’histoire : 1916 : tranchée de première première ligne, au lieu-dit le Bois des Buttes. Le 17 mars à 16 h, le sous-lieutenant Cointreau-whisky, alias Guillaume Apollinaire, engagé volontaire, est atteint à la tempe par un éclat d’obus alors qu’il lit une revue littéraire. La revue qu’il tenait au moment de l’impact, annotée de sa main, vient d’être retrouvée en Bavière. C’est du moins ce que prétend l’auteur de ce récit. Les 24 h qui précèdent l’impact y sont relatées heure par heure, en un cruel compte à rebours qui condense le drame humain en train de se jouer au fond de cette tranchée et le bouleversement qu’il entraîne dans l’âme d’Apollinaire. Car cette journée va être capitale pour la poésie.
    Je glisserai aussi dans ma valise Une vie en liberté, les Mémoires cinéphiles de Michel Mourlet chez Séguier éditeur.
    Extrait d'un entretien :
    Q : L’indifférence aux étiquettes idéologiques paraît aujourd’hui incompréhensible. À une époque où l’on s’empoignait autour de la guerre froide ou de l’Algérie française, comment parveniez-vous à ménager la chèvre et le chou ?

    M. M. : Il faut se souvenir du contexte. Après la guerre, le parti communiste était très puissant et tout le monde était plus ou moins contre. À l’intérieur de celui-ci, on ne pouvait s’écarter de la ligne ; mais à l’extérieur, où des gens comme Sartre étaient traités de « vipère lubrique » par les staliniens, il y avait des passages possibles entre adversaires de bonne foi. Je vais vous raconter une histoire assez emblématique : le critique Jean-Louis Bory, militant de mouvements gauchistes et homosexuels, s’est rendu un jour à la rédaction de Défense de l’Occident, la revue de Maurice Bardèche, pour un débat autour d’un livre sur le fascisme que Bardèche venait de publier. Bory est arrivé en déclarant : « Je suis très heureux d’être aujourd’hui parmi vous. » Imagine-t-on une chose pareille aujourd’hui ?

    Et s'il me reste de la place, j'y mettrai encore Le Désespéré de Léon Bloy aux éditions La Part Commune.

    * Les discours politiques les plus marquants (de Gaulle, Mendès France,...) étaient aussi composés sur trois temps. Le regretté Jean Lacouture, lui-même styliste brillant, l'avait rappelé dans ses biographies de quelques uns des grands formats du siècle passé.
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  9. Sweet Anita par Peter Basch
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  10. Voir ou revoir le jubilatoire Re-Animator acte I réalisé par Stuart Gordon en 1985 d'après une nouvelle de H.P. Lovecraft, c'est possible ce soir sur Arte à 23h45.
    Un extrait

    Dans le jukebox, l'hymne minimaliste psycho-punk de Roky Erickson s'est imposé assez naturellement, si j'ose dire. I Walked With A Zombie (Vaudou pour la trad. française) est aussi le titre d'un film de Jacques Tourneur sorti l'année 1943. L'ex-chanteur du groupe 13th Floor Elevators a rendu hommage au film avec cette composition. En cherchant des éléments sur Roky Erickson, j'ai entendu cette version de Starry Eyes (1994) à la fraîcheur étonnante. Le premier enregistrement du titre remonte à 1975 quand l'ex-frontman avait repris le chemin d'un studio après une longue période "spaced out" due au LSD et autres substances psychotropes. Je préfère la version de 1994 plus droite dans ses bottes. Vous vous souciez de cette anecdote discographique comme de votre première culotte, c'est normal et je ne vous en veux pas. Si je tombe parfois dans l'ornière de l'érudit-rock, ça n'est pas pour faire l'intéressant (quoique) mais parce que ce genre d'emballement est irrépressible. Que voulez-vous, même si on le dit mort, j'aime toujours le rock. Je ne suis pas le seul : un internaute fan de Roky a déposé les deux versions de Starry Eyes pour comparer. Au fil du web, j'ai également appris que Philippe Garnier avait créé un label (Sponge) en 1977 juste pour éditer une rondelle du chanteur azimuté. Ensuite, il a signé les fabuleux Real Kids pour un single. Quand on aime...
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