1. Source
    Belle nuit
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  2. Une légère gueule de bois, pas forcément désagréable... Je mets le nez dehors pour une course rapide. Tout semble figé, vidé. L'essorage dominical. Je rentre et je reprends En tête en tête avec Orson - Conversations entre Orson Welles et Henry Jaglom. (cf plus bas):

    Orson Welles : (à propos de l'influence de la Rome antique et de l'empire romain chez Napoléon puis chez les dictateurs du XXe siècle.) Quand on se penche sur le césarisme mussolinien, il y a notamment le salut fasciste. Or, c'est Cecil B. DeMille qui l'a inventé. Il devait trouver un geste à faire accomplir à toutes ces foules dans son film*, tous ces figurants, et Mussolini l'a repris de là. Et après, c'est passé à Hitler. Et depuis, n'importe qui d'autre l'a fait aussi.
    Henry Jaglom : Donc, Mussolini voit la version de donne DeMille de la Rome antique et décide que...
    OW : Oh, tu auras des historiens qui vont pousser les hauts cris et prétendre que ce n'est pas vrai, mais je n'ai jamais pu trouver quiconque capable de prouver que c'est faux. Et j'ai eu quelques polémiques avec certains d'entre eux à Rome. Je leur ai dit : "Revenez me voir lorsque vous pourrez me montrer que tout le monde saluait généralement de cette manière." Ils ne saluaient pas comme ça, au début de l'ère fasciste. C'est seulement après la sortie du film qu'ils ont commencé. Ils ont repris le césarisme parce que c'était alors la vogue des grands spectacles romains, aussi bien en Italie qu'en Amérique.
    HJ : Et pourquoi Napoléon se tenait toujours de cette façon ?
    OW : Un grand acteur de son temps lui a donné ce conseil : "Vous êtes italien et tout petit. Vous avez l'air ridicule. Et quand vous parlez, vous agitez les bras dans tous les sens. Gardez votre main passée dans votre tunique." C'était au moment du Directoire, quand il était encore possible de lui parler aussi franchement. Et Napoléon a ajouté : "Et ne jamais porter l'uniforme d'un grade plus élevé que caporal."

    * Il s'agit de Cleopatra avec Claudette Colbert (1934)

    Vrai ou inventé par Orson au cours de la conversation avec Jaglom ? On s'en moque parce qu'on a besoin de le croire.

    Rappel, En tête à tête avec Orson a été préparé et annoté par Peter Biskind et traduit en français chez Robert Laffont.
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  3. Par Stanley Borack (1927-1993) pour le paperback The Man From Avon en 1967.
    Ses illustration ont quelque chose d'excessif. Grâce à sa technique, il pouvait jouer des clichés qu'il figeait dans une outrance pop singulière immédiatement reconnaissable parmi les travaux d'autres artistes de sa génération, des types qui savaient dessiner.

    Source et aussi (une galerie choisie avec goût.)
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  4. L'autre jour, l'ami Olivier déplorait l'inversion totale des valeurs à l'ère post moderne:
    Tout ce qui était bon est aujourd'hui mal: la vitesse, la bonne bouffe, le style, l'échelle des plaisirs artistiques, les genres...
    Un grand format n'aura pas - heureusement pour lui - vécu et subi ce soft goulag, c'est Orson Welles dont j'ai débuté la lecture des conversations avec Henry Jaglom, un cinéaste américain libéral. (Aujourd'hui, on dirait un bobo.) Il balance, le père Orson et pas qu'un peu. A propos de Katharine Hepburn et ses collègues, par exemple:

    Orson Welles: (...) Elle a couché avec la moitié de la ville.
    Henry Jaglom: Hein ? Hepburn ?
    OW: Et comment ! J'étais à côté d'elle dans la salle de maquillage pendant le tournage de Kane - elle se préparait à jouer dans A Bill Of Divorcement/Héritage 1932 et elle a décrit tout haut comment elle se faisait baiser par Howard Hughes, en employant carrément le mot "baiser". La grande majorité des gens ne parlaient pas comme ça à l'époque. Sauf Carol Lombard. Pour elle, c'était naturel, elle n'aurait pas pu s'exprimer d'une autre façon, tandis que Katie (Hepburn), avec son élocution de jeune fille de la haute, on se disait que c'était intentionnel de s'exprimer de cette manière. Grace Kelly couchait à tout va, elle aussi, à commencer dans sa loge quand personne ne regardait, mais elle n'en parlait pas. Katie était différente. Dans sa jeunesse, c'était une femme libre. Comme les filles le sont aujourd'hui, pour beaucoup.*

    Une lecture revigorante.

    En tête à tête avec Orson - Conversations entre Orson Welles et Henry Jaglom éditées et présentées par Peter Biskind, un des meilleurs historiens spécialistes du cinéma américain. Le Nouvel Hollywood, c'est lui. Le livre est édité chez Robert Laffont.

    * Au début des années 80 quand eurent lieu les conversations.

    Sur la b.o., A Cigarette and a Silhouette par Mildred Bailey, une proposition de bon goût que Yaya vient de me faire parvenir.

    Source affiche
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  5. En famille
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  6. Et ce billet sur Hamburg ? J'y travaille. Il me fallait une entrée. Je l'ai trouvée: les séjours des Beatles à Hamburg/St. Pauli. Pour cela, je dois plonger dans les archives. Puisque j'évoque le quartier chaud de la cité hanséatique, voici deux cartes de St. Pauli la nuit. En haut, dans les années 30 et ci-dessus, dans les 50's.
    Le Land de Hamburg étant situé dans la zone d'occupation britannique*, je me demande si l'armée de sa Majesté avait comme l'US Army dans sa zone ses propres programmes radio et si ce fut le cas, quelles musiques étaient jouées pour les soldats et les jeunes Allemands pendant les années de la reconstruction. On va creuser la question. Il faut que je déniche des titres d'essais ou d'articles consacrés à la vie quotidienne dans les zones d'occupation alliées en Allemagne, c'est pas gagné. En attendant dans le jukebox pour15minutes, un groupe vocal qu'auraient pu programmer les dj's, The Cadets avec Stranded in the Jungle, un titre gravé en 1956. J'ai découvert ce groupe de rock'n'roll et doo-wop au milieu de perles Northern soul, rythm'n'blues et soul sur l'album This Is DJs Choice Vol.2 feat. Keb Darge & Lucinda Slim. Le titre proposé sur cette compilation était Love Bandit.

    * L'armée britannique est entrée dans la cité de Hamburg le 3 mai 1945.
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  7. Au printemps 1964, Ringo Starr tomba malade peu avant une tournée des Fab Four en Europe et en Océanie. Il fut remplacé derrière les fûts par Jimmie Nicol qui vécut la vie d'une superstar durant dix jours avant de retourner à l'anonymat. La photo fut prise à l'aéroport de Melbourne où Jimmie attendait l'avion qui allait le renvoyer à l'obscurité comme le dit le commentaire original. Malgré plusieurs tentatives, le Beatle intérimaire n'a jamais pu rebondir dans le milieu de la pop et du rock. Il est mort en 1990.

    Source photo
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  8. La légende:
    Joe Simon from Black Cat Comics #1
    Pour la musique ? Je m'y colle de suite.
    On ne l'a pas volée: Miss Meg Myles dans Phenix City Blues. Avec des images qui bougent.

    PS: Ça ferait un chouette tatouage même si aujourd'hui, les vrais rebelles sont ceux qui n'en portent aucun. (C'est un maître tatoueur de L.A. qui l'affirme dans un doc' consacré au phénomène.)
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  9. Le seul roller envisageable.
    Source

    Ces jours, au lieu de vous infliger mes ratiocinations de quinqua misanthrope, je crois préférable de la jouer minimaliste. Des images insolites et quelques titres musicaux rigolos, c'est déjà ça.
    A la place, on retrouve l'excellent Jarvis Cocker dans la fabuleuse discothèque de Radio France où il a ressorti pour Radio Vinyl quelques albums qui ont marqué ses jeunes années et les nôtres*. Par la pertinence de ses choix et leur résonance agréable, c'est l'un des meilleurs épisodes de la série.
    Un mot encore en rebond aux derniers commentaires de Debout. La qualité de l'invité est primordiale pour réaliser ce genre de capsule. Si Rodolphe Burger ou notre Françoise s'en sortent avec honneur, on constate que l'imposition de quotas de chanson française dans les programmes d'Etat est ce qui pouvait arriver de pire à la chanson pop et au rock en France. (Avec l'encombrement causé par les fils et les filles "de" trop souvent dépourvus du moindre talent.) Comme la discrimination positive à l'embauche, cette imposition signifie que les créateurs nationaux ne sont pas assez bons pour régater sur le marché international et qu'ils ont besoin d'être assistés. Il en résulte une impression générale navrante.
    A plus loin.

    * Ceux qui eurent vingt ans à la fin des 70's.
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  10. Dans cette séquence de Kiss Me Deadly/En quatrième vitesse, Maxine Cooper vibre d'une sensualité contrariée qui la rend plus désirable encore. Et sa voix... !
    Mis en scène par Robert Aldrich d'après un roman de Mickey Spillane qui le barbait mais ça ne l'a pas empêché de tourner une petite merveille de film noir malgré ou grâce à un budget serré. Dans les salles en 1955, c'est devenu un classique du genre. A voir impérativement en v.o. sous-titrée.
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