1. Angie Dickinson discute avec un Howard Hawks imperturbable (!) sur le plateau de son western "existentiel" tourné quasiment comme un huis-clos, l'inégalé Rio Bravo qu'il réalisa en 1959.
    Un bon billet sur Hawks.
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  2. Vous avez les boules, les nerfs, les abeilles ? Vous allez exploser ou pire: imploser ? Nous avons ce qu'il vous faut ! C'est comme un doux frisson... par Zarah Leander dans la version française de Der Wind. Je fonds.

    Cher ami,
    Je trouve la version allemande de "Der Wind" bien supérieure à la version française tout simplement parce que l'orchestre qui accompagne Zarah Leander est bien meilleur. Bien meilleur techniquement, au point que je me suis toujours demandé si ce n'était pas les Lecuona Cuban Boys - le plus fameux orchestre cubain de l'époque - qu'on entendait derrière à l'accompagnement, ou si au moins quelques membres de cet orchestre n'étaient pas venus en renfort. Si lors de leurs passage à Paris les Cubains avaient enregistré avec Joséphine Baker ou Eliane Selis - la 1ère voix de Blanche neige - ils auraient aussi pu le faire avec la Leander en Allemagne où ils s'étaient produits à de nombreuses reprises. (Pour la petite histoire Adolphe H. était allé les voir deux fois.) La version filmée de "Der Wind" se trouve dans le film "La Habanera" de Douglas Sirk. C'est éventuellement la meilleure scène chantée de toutes les années 30. Zarah Leander y apparaît en princesse suédoise le front serti d'accroche-coeur. Le long des murs, les visages lézardés par les ombres des plantes tropicales, les prétendants dont elle a brisé le coeur. Elle tient ses mains d'une manière très fascinante, comme si elle "conjurait les champs magnétiques du destin". Au deuxième moment fort du morceau, un bref et fugitif instant de silence, puis la caméra abandonne Zarah Leander et longe le fond... A ce moment là cela signifie pour moi qu'on est passé dans l'au-delà... Enfin c'est comme cela que je le comprends... Un mouvement de caméra prodigieux.


    Je suis d'accord avec Yves à propos de la qualité de l'orchestration dans la version allemande; simplement, j'aime beaucoup son accent indéfinissable (suédo-germanique ?) en français. Et je crois, mais il faudra vérifier, qu'on a déjà mis un lien vers la version allemande de Der Wind il y a quelques temps... On a effectivement déjà proposé la version allemande dans la séquence de Sirk. Mais on ne s'en lasse pas. Ce "Ach !" qu'elle dit à la fin.

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  3. Lu ce matin dans Les Inrocks:
    Jason Shapiro, tu viens de te faire un nom - mais d'une manière que tu n'imaginais sans doute pas en saisissant, enfant ou adolescent, ta première guitare. Car le songwriter californien, dont nous ne savons à peu près rien et le reste du monde sans doute pas beaucoup plus, a porté plainte contre les Hives. Les pirates Suédois lui auraient, explique-t-il, allègrement pillé un morceau pour leur propre Tick Tick Boom - la chanson originelle s'intitulait Why You? et a été enregistrée par deux fois, en 1997 par les Roofies puis en 2002 par Three Ways. Ce sont des amis de Shapiro qui lui auraient mis la puce à l'oreille judiciaire en entendant le morceau des Hives dans une publicité commerciale. Un musicologue a évidemment été saisi de l'affaire. "Il m'a expliqué que la partie posant problème, le riff principal et la mélodie vocal, étaient très similaires et que son caractère unique lui laissait à penser qu'il ne s'agissait pas que d'une coïncidence. J'adore totalement les Hives et ne prends aucun plaisir à poursuivre un groupe que j'aime. Mais je pense aussi qu'on me doit mon crédit quand on m'emprunte un riff." Sans doute pense-t-il aussi aux multiples traites impayées et loyers encore en retard.

    Attaquer un musicien ou un groupe de rock en 2008 pour "plagiat" est ridicule. L'histoire du rock, de la pop et du hip hop est faite d'"emprunts", de copies à peine modifiées et de repiquages de bons plans. Pour le blues et la country, il s'agit de nuancer un peu car il y a eu effectivement des vols qualifiés de morceaux quand, avant l'instauration des caisses de droits d'auteurs, les songwriters vendaient leurs compos pour une poignée de billets verts à des patrons de labels et de radios sans scrupules qui en firent des hits mais enregistrés par leurs propres poulains sans rien rétrocéder aux auteurs et sans mention de leurs noms, bien sûr. C'est une raison de l'intransigeance des syndicats de musiciens US. On peut les comprendre. Mais dans ce cas précis, la plainte est irrecevable ou alors les membres des Inmates - c'est l'occasion de saluer ici le gang à Bill Hurley , ce très grand chanteur rock des années 1977-1982 porté par un sacré groupe de rock'n'roll - et des Godfathers peuvent aussi attaquer The Hives. Quant à McCartney, Dylan ou Keith Richards, ils passeraient leurs vies au tribunal... Affaire suivante !

    PS: Combien de fois en découvrant les compos d'un nouveau band, on a pensé "Tiens, ce riff ressemble beaucoup à un truc des NY Dolls, ce refrain à une chanson du Velvet ou cette partie de basse au Clash. A propos de ce dernier, au début du hip hop, Paul Simonon s'était fait sampler des lignes de basse de London Calling; là, il s'est énervé - à juste titre - et son affaire a suscité un débat sur le sampling qui est un décalque et non plus un emprunt arrangé ou une influence marquée. Aujourd'hui, des droits sont rétrocédés aux créateurs de parties samplées si la partie repiquée excède tant de mesures ou de secondes. (Faut que je pose la question à Yves.)
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  4. Notre assistante Vinona vient d'appeler pour se faire porter pâle. Elle a eu une soirée difficile "avec plein de faux importants assommants !" très arrosée: "c'était pour me désennuyer des zimportants." Ah, là, bien sûr c'est différent; avec une telle circonstance atténuante, on ne pouvait que lui donner sa journée. Que fait Vinona quand elle est chez elle un jour de semaine ? Est-ce qu'elle écoute avec sa copine Miranda les 45 tours "vintageuh" que lui rapportent de Londres ses courtisans fiévreux "tous très ennuyeux" qu'elle dégomme à coups de bons mots ? Ou alors, activité bien plus perverse, elle se cale avec une boîte de chocolat devant sa télé pour regarder l'Inspecteur Derrick - produit entre 1974 et 1998 et rediffusé sur France 3 ces temps - pour ses appartements classes moyennes supérieures RFA 70's (Ah, les moquettes !), ses discothèques bavaroises à la déco minimaliste et surtout pour le jeu monolithique de Horst Tappert* qui ferait passer celui d'un Bruno Cremer pour du sur-jeu, Horst à qui nous rendrons dans quelques temps l'hommage qu'il mérite. En attendant, une petite biographie du comédien et acteur:
    Fils de fonctionnaire, il est né le 28 mai 1923 à Wüppertal. Après avoir suivi une formation commerciale, il est incorporé dans l'armée. En août 1945 Horst Tappert voulait se présenter pour un poste de comptable au théâtre de Stendal. Au lieu de rencontrer le directeur administratif, il tombe sur le régisseur qui lui demanda : "Pourquoi ne seriez-vous pas comédien ?". Ne sachant que répondre, il accepte et se retrouve peu après dans le rôle du docteur Stribel dans "Lune de miel", une pièce de Helwig. De 1945 à 1947 il suit des cours de comédie. Dans les années suivantes, Horst Tappert change plusieures fois de théâtre pour se retrouver en 1956 au Kammerspiele de Munich. Acteur indépendant depuis 1967, il participe, aujourd'hui encore, à de nombreuses tournées. (...) Fin des années 50 débute pour lui une carrière au cinéma et à la télévision. Il participe à de nombreux films d' Edgard Wallace ("Jerry Cotton"). Il perce en 1966 avec le téléfilm en 3 parties "Die gentlemen bitten zur Kasse". A partir de là il est abonné aux rôles de gentleman-gangster jusqu'à ce que finalement le rôle de Derrick décide de sa carrière. Source

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  5. Peinte dans la dernière partie de sa vie par Franz von Stuck (1863-1928), je trouve que cette Chasse sauvage annonce les événements terribles qui bouleverseront l'Allemagne et conduiront à la Seconde guerre mondiale. Quant aux élites, celles qui n'avaient pas quitté le pays dans les années 30, elles ont collaboré, souvent avec enthousiasme, ou elles ont tourné la tête pour ne rien (sa)voir et continuer "comme avant". Ci-dessous: Le Souper.
    Une galerie... Une autre

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  6. L'une des splendeurs de l'âge d'or du cinéma indien est Uran Kathola, une fantasmagorie épique aux décors proprement hallucinants et un mélodrame - une histoire d'amour au delà de la mort - servi par une magnifique bande originale avec Nimi la reine de la tragédie d'alors. Si la scène la plus fameuse du film - celle où l'héroïne est forcée de marcher sur une corde au dessus des flammes pour sauver la vie de son amour - n'a pas été postée sur youtube, en revanche toutes les chansons du film s'y trouvent : joyeuses, comme avec ces équières filmées en partie en infra-rouge, ou tristes. La scène de la falaise dans la chanson principale du film a été directement évoquée dans le récent "Elisabeth" (réalisateur indien).
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  7. Vous ne trouvez pas que l'époque est de plus en plus comprimée... ?
    Bientôt Pour 15 minutes d'amour fera le point sur quelques compressions: intellectuelles, numériques, etc.
    (Source mické: ?)
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  8. En haut: salle d'attente de la gare d'Omaha, Nebraska, 1931... Omaha est aussi le lieu de résidence de " l'oracle d'Omaha". Ci-dessus: gare d'Omaha de nos jours - une photo trouvée sur google odieusement modifiée par le sous-signé et ci-dessous: vue extérieure de la gare.
    D'autres gares art déco

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  9. Yvette Mimieux inaugure un nouveau libellé-prétexte qui deviendra, on l'espère, un rendez-vous couru:
    La pin-up du mois.
    Vos favorites sont les bienvenues.
    Source photo: un fondu de starlettes et pin-ups
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  10. Qui aima autant que moi se réveiller en pleine nuit, dans une chambre étrangère, se réveiller sans un bruit, sans effort, sans un geste inutile dans la chambre de quelqu'un que l'on laisse dormir: se réveiller comme on s'évanouit, mais dans l'autre sens, à l'envers - me réveiller alors n'aura été chaque fois qu'une manière de perdre connaissance. Ces chambres... Une des choses qui m'auront le plus ému, c'est l'affairement d'un corps qui dort. (...) J'ai regardé une femme dormir, et ce qui m'attendrissait le plus, ce n'était pas seulement la façon dont elle repliait ses bras autour de mon bras, dont elle se dégageait de moi, dont elle étendait ses jambes au travers des miennes, c'était de me dire qu'en même temps elle m'avait oublié et qu'elle pensait à tout autre chose, qu'elle rêvait qu'elle courait dans un champ, ou qu'elle adressait la parole à quelqu'un qu'elle avait croisé la veille.
    On ne sait rien de l'autre.
    Le somnambulisme de Constance.
    Moi aussi je parle parfois en dormant: "Que cela fasse surface."
    Lui murmurai-je: "Le désir n'est qu'une petite partie d'un sentiment plus vaste, c'est la curiosité."


    Si vous ne devez ouvrir qu'un seul Journal d'écrivain contemporain en 20 ans, plongez dans le Journal de Trêve de Frédéric Berthet qui nous a plantés en 2003. (éd. L'Infini/Gallimard) A force d'être au bord, tout au bord.
    Belle nuit.
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