1. Le Privé de Robert Altman adapté du roman de Chandler The Long Goodbye avec l'impeccable Elliott Gould dans le rôle-titre reste un de mes films préférés tournés dans les 70's. (en 1973 pour être précis.) La séquence durant laquelle Gould/Marlowe, en rupture de stock de boîtes un soir après une enquête dangereuse, tente de refiler à son chat méfiant et pas dupe une autre marque de pâtée que celle qu'il adore en la glissant dans une vieille boîte de sa marque préférée est un régal, si j'ose dire ! Le plaisir du film tient à la réussite brillante de la transposition d'un personnage typiquement 40's dans la Californie du début des années 70. Les Cahiers du Cinéma organisent ce soir une projection avec copie restaurée selon le concept du Cinéma retrouvé.
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  2. Vous me direz qu'elle a en vu d'autres, qu'elle se pense et s'écrit avec une majuscule, elle, et qu'elle a d'autres soucis sur la durée, car elle a le temps, elle. D'accord, mais tout de même, il ne faut pas (la) pousser trop fort, car comme disait Lefort, passées les bornes, y'a plus de limites, en Histoire aussi. Un groupe de chercheurs qui pointent les dérives mémorielles et les descentes de police partisanes dans leur discipline a décidé de se pencher sur cette utilisation de l'Histoire - on pourrait même parler de prise d'otage - par le président Sarkozy sur les conseils de ses "sherpas". Au bout de l'exercice, un essai pluriel dont voici la présentation :
    Guy Môquet, Jaurès, les colonies, et tant d’autres… Nicolas Sarkozy en campagne, puis au début de son mandat, n’a cessé d’utiliser et de brandir des références historiques. Cet usage immodéré a mobilisé autant de mises en scène grandiloquentes que de discours de filiation destinés à dessiner les contours d’une France mythique du candidat puis du président. Comment voir clair dans tous ces personnages et événements sans cesse mélangés et associés les uns aux autres en dehors de tout contexte ? Comment comprendre le brouillage de références qui empruntent autant aux grandes figures de la gauche qu’à celles de la droite ? Quels sont les enjeux et les effets politiques de telles constructions ? Une vingtaine d’historiens ont disséqué les usages que fait de l’histoire Nicolas Sarkozy, pour permettre de saisir les mécaniques à l’œuvre dans cette vaste entreprise de reconstruction d’un roman national. Sous la forme d’un dictionnaire, un véritable parcours critique dans l’histoire de France revue et corrigée par une droite qui entend refabriquer de l’« identité nationale »…
    Sur le site du Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire.

    © Dessin emprunté au blog chemin des dames
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  3. Mon favori pour le titre de "premier punk" est né sous le nom de Leslie Conway, dans un hôpital de la périphérie de San Diego, Californie, en décembre 1948, le parfait baby-boomer. Sa mère était une fanatique des Témoins de Jéhovah, son père un alcoolique, qui a disparu de la vie de son fils avant qu'il n'ait dix ans. Lester Bangs - puisque c'est de lui dont il s'agit - a passé la majeure partie de sa vie à vouloir rentrer chez lui, spirituellement, parlant, et à s'enfuir, physiquement et intellectuellement. Lester était vendeur de chaussures quand il a réalisé qu'il avait autant à dire que Greil Marcus et autres Paul Williams qui définissaient alors l'écriture rock. Après une plongée intensive sous amphétamines typiquement beat, enfermé et défoncé au décapant, à passer toute une nuit en boucle les deux premiers albums du Velvet, Bangs a décidé d'envoyer une chronique du second, véritable orgie bruitiste, au bastion underground de l'écriture rock, Rolling Stone, basé à plus de mille kilomètres au nord sur la Highway One, à San Francisco.

    Clinton Heylin, extrait du Prologue à son Babylon's Burning - Du Punk au Grunge.
    C'est un bouquin irritant car trop catégoriel-catégorique, mais c'est aussi un bouquin surprenant, passionnant, foutraque et insomniaque. Bref, un bouquin à lire ! Il a été traduit et édité Au Diable Vauvert en 2007, une bonne maison.
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  4. Il fut l'un des baroudeurs pour l'agence Magnum, un photographe grand reporter capable de sauter de la révolution cubaine aux ateliers de la Factory en passant par les plateaux hollywoodiens. Mercredi dernier, Burt Glinn a fait son ultime mise au point pour un plan sur l'éternité. Il avait 82 ans.


    A. Ginsberg, G. Corso et B. Rosset à Washington Square dans les 50's © Burt Glinn via NY Times
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  5. Peut-on tout photographier, tout utiliser et tout détourner, surtout dans le cadre de travaux pour la pub grosse récupératrice des tendances les plus radicales ? C'est la question posée par l'exposition Controverses - Une histoire juridique et éthique de la photographie proposée par le Musée de l'Elysée à Lausanne jusqu'au premier juin 2008. Lire la présentation du musée.
    Avec toutes les affaires de pédophilie, photographier des enfants et des pré-ados relève de plus en plus du slalom spécial moral et esthétique !

    © Simon Roberts
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  6. Produit essentiellement allemand, suisse-allemand et autrichien, la Schlagerparade est la version germanique du bal populaire français boostée par des moyens de production impressionnants. C'est aussi une expérience télévisuelle unique qui peut laisser le téléspectateur dans un état d'hébétude causé par l'impact du premier choc esthétique. Les télés qui les financent et les mettent en boîte pour leur case du samedi soir rassemblent chaque semaine une claque faite de milliers de spectateurs enthousiastes venus applaudir dans des studios/caves à bière gigantesques des animateurs déchaînés en costards bleu pétrole et chemises en lurex - avec cols pelle à tarte et brushing agressif obligatoires empruntés à la Manschaft des années 70 - et surtout des groupes tous plus improbables les uns que les autres parmi lesquels de vrais gros vendeurs d'albums. Musikanterna et leur look bavaro-dépressif intemporel et inquiétant :) y ont leur place. Je peux vous assurer qu'à côté d'une Schlagerparade, le grand cabaret de Patrick Sebastien est une émission pointue.



    Une Schlagerparade suisse en Vespa (?!?) © www.buema.ch et Vintage pub
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  7. C'est Catherine qui m'a recommandé l'écoute toute affaire cessante des Black Angels, des bandits soniques américains dont le label Light In The Attic est établi à Seattle, une des capitales du rock toujours en mouvement. The Black Angels ont enregistré il y a deux ans Passover, un album sans complexe qui saisit l'auditeur dès les premières mesures. Ces jours, j'écoute Youg Men Dead en boucle (disponible sur mySpace); je retrouve l'agressivité et l'insolence que j'aime dans le rock US indépendant. Ces 4 (5 ?) loustics + une fille ont su tremper leurs compos dans les résonances radicales du Velvet Underground, du Brian Jonestown Massacre et de Roky Erickson, les deux derniers sont remerciés dans les crédits d'une pochette au look velvetien réussi, mais sans perdre leur originalité et la pertinence contemporaine de leurs morceaux abrasifs et réjouissants. (On devine des discothèques idéales.) A conseiller vivement à tous ceux qui affirment la vacuité et l'ennui du rock actuel ! Avec le petit dernier des Bellrays en fusion décoiffante de hard-soul, de blues revêche et de rock&roll haute époque, voilà deux bands actifs et créatifs aujourd'hui qui donnent envie d'y croire encore.
    The Black Angels seront le 9 mai à La Maroquinerie de Paris. Une équipe de Tracks les saisira peut-être live...
    Le mySpace des Black Angels avec des extraits de leur dernier album

    PLAY IT LOUD !

    D'Austin, Texas, The Black Angels secouent le rock avec leur psycho-punk via Seattle. (DR)
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  8. Le comité central pour une attitude sonique correcte, représenté ici par le camarade RC, tient à remercier le camarade Daniel, délégué général du groupe Music Blog pour son lien pertinent vers cet autre blog d'activistes, eux-mêmes relayant une fraction aventuriste mais bien habillée.

    © www.noisejunkie.blogspot.com/
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  9. Je viens de regarder Silence dans la vallée, le beau doc' que Marcel Trillat a consacré aux derniers héros de la classe ouvrière française, ces fondeurs, ces tourneurs et ces contrôleurs d'aciéries implantées pour certaines depuis Henri IV dans les Ardennes et dont il a su filmer les rescapés à hauteur d'homme. Avec le phénomène des délocalisations liées à la mondialisation et à la suite de rachats express par des sociétés et des patrons voyous italiens au début des années 90, c'est toute une région qui est aujourd'hui sinistrée du monde REEL. Seule résiste encore une PME qui décroche - mais pour combien de temps ? - des commandes très ciblées exigeant un savoir-faire pointu. Aussi, quand j'apprends que deux des plus gros établissements bancaires suisses traversent une période de tempêtes, je ne parviens pas à me sentir vraiment concerné - ou solidaire - des affres VIRTUELS vécus par leurs actionnaires. Lire dans Le Temps

    * Diffusé par France 2 en octobre dernier.












    © V.L.R. et Phares & Balises
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  10. Ava Gardner très en beauté sur ce portrait emprunté au plus beau blog du monde : If Charlie Parker was a gunslinger...
    Et belle journée à tous !

    © Via If Charlie Parker...
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