1. C'est dimanche.
    Ambiance lendemain d'hier/gueule de bois et goût de papier mâché au fond de la bouche ? Mmmm... Et bien sûr, vous êtes d'humeur plutôt smoothy-jazzy. Le diagnostic posé, un remède possible pour faire glisser l'après-midi sans heurt avec quelques chansons de ladies qui enregistrèrent des albums soul, mais aussi des recueils de vignettes pour le cœur, des trucs plus pastel qu'on catalogua parfois un peu vite "musique d'ambiance" ou "easy listening", des petites choses sans frime qui font pop ! et pschttt ! juste quand il faut, un peu comme des comprimés d'alka seltzer, mais pour l'âme.
    Je trouve que ces pochettes illustrent assez bien le laid/beau.


    Source : un collectionneur japonais
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  2. Roland Topor (7 janvier 1938 - 16 avril 1997) était sur le corps. J'aime le trait féroce, souvent en noir/blanc, d'un dessinateur qui sut intégrer à son travail l'héritage des caricaturistes + l'exigence surréaliste. Trop fort, Topor !, comme dirait la voix acidulée des commentaires de Tracks.
    Topor s'expose au Centre Dürrenmatt de Neuchâtel (CH) jusqu'au 11 mai 2008.


    Comme Cravan, j'étais cigare ! (DR)
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  3. Contre vents nauséabonds et marées poisseuses, je m'efforce tant bien que mal de tenir la ligne fixée à la création de pour 15minutes d'amour : essayer, dans la mesure du possible, d'évoquer des créateurs*, connus ou moins, dont j'apprécie le travail artistique, historien, médiatique, voire plus rarement, politique. Cette exigence implique de parler le moins possible des artistes comptant pour rien, mais aussi des incompétents et des opportunistes au talent réel inversement proportionnel à l'arrogance immense qui peuplent les structures de pouvoir dans les milieux culturels et médiatiques du service public, c'est-à-dire, il faut le répéter encore et encore, d'institutions et de médias financés par nous.
    Vous vous doutez bien que ce cap est dur à tenir tant l'actualité est régulièrement pleine des (mé)faits d'imposteurs cooptés, planqués et protégés derrière le flou de cahiers des charge taillés sur mesure pour ces béni-oui-oui par leurs supérieurs soucieux de durer à n'importe quel prix** et, hélas aussi, derrière la lâcheté générale qui imprègne le climat de structures lentes et lourdes où ces mêmes chefs frissonnent à la seule idée d'un conflit possible et sont incapables de le gérer quand il explose, comme on a pu le constater ces jours-ci.
    Certains responsables de la radio romande impliqués dans la navrante affaire des fichiers pédophiles téléchargés par un cadre intermédiaire et corporate - je ne me lasse pas de cette appellation :) - sont les mêmes que ceux qui, il y a une petite dizaine d'années, nous ont traités comme des chiens lors du déménagement de la radio suisse romande à Lausanne après la fermeture, sans aucune élégance ni souci de mémoire, des studios de Genève. Ces individus ont eu alors beaucoup de chance. Pourquoi ? Parce que celles et ceux qui avaient faire montre d'indépendance et d'esprit critique, celles et ceux qui ne passaient pas leur temps de travail à arpenter les couloirs et les séminaires avec la bonne boîte de cirage, celles et ceux qui ont pris de vrais risques personnels et professionnels pour donner de l'épaisseur à leur travail, celles et ceux qui n'ont jamais méprisé l'auditeur, celles et ceux qui avaient créé et animé jour et nuit une radio en y insufflant un air neuf, et bien ces collaborateurs n'avaient pas encore accès aux possibilités actuelles du multimédia en ligne. Car imaginez un peu l'agitation qu'aurait pu déclencher le petit groupe soudé par des années de passion partagée - faire de la radio en direct - et par l'injustice sur un simple blog collectif ne dépendant que de notre besoin de communiquer, sans étouffoirs financiers ou corporate. En 1998-2000, on ne pouvait pas, je veux dire techniquement, ouvrir un blog ou une radio libre en ligne aussi aisément qu'aujourd'hui. Car vous n'êtes tout de même pas naïfs au point de croire que l'affaire des fichiers est la première tentative d'étouffement d'une vilenie à l'interne ?! Malheureusement pour l'auditeur qui paie toujours la facture, on sait que les petits et grands incompétents en Suisse romande - comme partout ailleurs dans le service public - ont toujours la "chance" de ceux qui, n'entreprenant jamais rien directement qui pourrait nuire à leur carrière et à leur corporation, ont appris à surfer sans faire trop de vagues sur les aventures et les risques pris par celles et ceux qui sont, eux, sur le terrain. Alors, c'est bloqué, fichu, bouché ? Pas si sûr, car comme disent des amis africains, "Tu as bien mangé pendant toutes ces années; maintenant il faut payer." Et moi, j'ai toujours la naïveté de croire qu'il y a une justice.

    * Musiciens, cinéastes, écrivains-écrivants, mais aussi animateurs de blogs, d'espaces de débats, webmasters inspirés, etc; bref, tous ceux qui tentent de faire de leur quotidien quelque chose de pas ordinaire.
    ** Il y a des années sur le plateau d'un débat télévisé, le comédien Carlo Brandt évoqua une pratique de tribus amazoniennes pour choisir un chef : les prétendants doivent tenir le plus longtemps sur un siège percé au dessus de braises; le plus courageux et le plus résistant devient le chef jusqu'à la prochaine cérémonie. On devrait s'inspirer de cette pratique pour trouver les responsables dans le service public.
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  4. Rodolphe Burger revient avec son no sport plein d'élégance. Alain Bashung s'avance entouré de complices (Manset) sous un ciel Bleu Pétrole. Nick Cave & ses Bad Seeds exhortent Lazarus pendant que Jean-Louis Murat frotte ses mélodies à l'héritage littéraire de l'amour courtois sur Tristan en attendant le prochain album des Tindersticks toujours en studio. Les vétérans du rock se tiennent plutôt bien; ils n'ont pas à rougir face aux albums de jeunes énervés qui les talonnent de près. Une B.O. mature et de grande classe pour ce début de printemps.


    © Lillian Bassman et Sophie Jarry
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  5. Restons encore un peu avec Richard Hell puisqu'il est l'un des intervenants du doc' Who's afraid of Kathy Acker de Barbara Caspar consacrée à l'écrivain américaine, un film au casting impressionnant. Un extrait du synopsis : Who's afraid of Cathy Acker ? is the first film to explore the outrageous life and times of the banned American writer, Kathy Acker, a woman who lived her life without boundaries. Named one of America’s original “outlaw writers” by the New York Times, Acker created challenging and sexually graphic fiction rooted in the same New York underground scene which inspired the worldwide punk movement. This first film, conceived & directed by the young Austrian Artist, Barbara Caspar, and co-written with English filmmaker Andrew Standen-Raz, covers every aspect of Acker's life, from her wild early years in New York City to her untimely death in Tijuana, Mexico, of breast cancer in 1997.
    Lire une recension du film. (en ang.)
    Ses livres en français

    © acker brew
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  6. © acker films

    Je suis un incurable vieux snob qui n'essaie plus de se soigner ! Quand ma sœur m'a demandé ce que je voulais à New York, je lui ai dit qu'une édition analogique ou numérique du premier album de Richard "Blank Generation" Hell déniché chez un disquaire de Big Apple ferait mon bonheur. Elle n'a pas trouvé l'album - la confirmation que Hell est plus connu en Europe qu'aux States - mais m'a rapporté un CD très récent sur lequel Richard Hell, accompagné à la guitare par Robert Quine, dit les chapitres I et II de son roman Go Now. Si physiquement Richard a changé, sa voix est restée la même. Un CD Tim/Kerr Records.
    Le site de Richard

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  7. Je me sens d'humeur légère, voire primesautière ce matin. (Oui, ça m'arrive aussi.) Ça tombe plutôt bien; j'essaie depuis quelques temps de trouver un prétexte pour placer ce cliché-portrait des Sigue Sigue Sputnik*. Ce band fut un des produits les plus improbables des années 80 qui en virent pourtant surgir quelques autres visuellement secoués, quand des stylistes sous influences psychotropes et des coiffeurs destructurants eux mêmes passablement destructurés se lâchaient pour créer un buzz autour d'un projet comme le super-groupe de Tony James, ex-Generation X, le premier groupe de Billy Idol. Pour la variété rock, ces années 80 pétées de tunes furent le paradis très éphémère de flambeurs et de monteurs de coups qui firent florès ou/et se grillèrent définitivement.
    - C'est très bien tout ça, mais la musique ?
    - La quoi... ?! ?
    Un retour vers les 80's version grand public avec ce blog
    Et pour les plus atteints, un site consacré aux Sigue Sigue Sputnik.

    * Sérieusement, le single Love Missile F1-11 extrait de leur premier album tapa l'incruste durant plusieurs semaines dans les charts anglais. Les Sigue Sigue (Aie ! Aie !) furent des précurseurs, mais heureusement pour nous, pas avec le bon support : ils avaient inséré des jingles publicitaires entre les morceaux de l'album. Quelques années plus tard, un "auteur" américain sans doute stimulé par le chèque de son éditeur inséra des pubs entre les chapitres de son "roman". Les deux essais furent des flops.

    (DR)
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  8. Mai 68 appartient au background socio-politique et à l'héritage culturel de la génération de nos grands frères et sœurs; nous, notre date repère, c'est 1978, quand on entendit pour la première fois les singles du Clash, des Buzzcoks, des Ramones, de Richard Hell et des Pistols dans Pogo d'Alain Maneval sur Europe 1. Comme tous les dix ans, les télés généralistes ont choisi de marquer le coup en programmant des récits, des évocations, des fictions et aussi quelques solides docs comme ce 1968 écrit, produit et réalisé par Patrick Rotman alors jeune lycéen emporté lui aussi par la vague libertaire qui secoua la république gaullienne en annonçant sa fin. Un extrait du communiqué de la TSR : (...) 1968 fut l'année la plus agitée, la plus riche en événements depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des soulèvements de la jeunesse touchèrent l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord, culminèrent au mois de mai en France. La révolte toucha également le bloc communiste en Tchécoslovaquie avec le printemps de Prague. Des rébellions armées et des guérillas sous la houlette de Cuba frappèrent l'Amérique latine. Enfin et surtout, la guerre du Viêt-Nam attisa la tension Est-Ouest, montra la déchirure Nord-Sud et alimenta la fièvre tiers-mondiste dans la jeunesse des pays développés. Partout, en cette année 68, la contestation de l'ordre mondial, des pouvoirs en place, atteignit des sommets. « 1968 » fait le récit mondial de cette année charnière, année de rupture entre deux époques, deux mondes. Au-delà des différences évidentes, « 1968 » montre la cohérence et le sens de cette révolte planétaire, subtil mélange entre l'adieu à la mythologie révolutionnaire et l'avènement de la modernité, entre le vertige messianique et l'aspiration à la démocratie. (...) Le commentaire est dit par Vincent Lindon.
    Dans Histoire vivante du dimanche 30 mars à 20 h 30 sur TSR2
    Rediffusion le Lundi 31 mars à 22 h 30, toujours sur TSR2

    PS : Pour les 30 ans de l'émeute sonique punk, une télé aurait pu programmer les films de Julian Temple... Dommage.

    Pendant que ses aînés lançaient des pavés, Delphine songeait à son petit ami en réécoutant ses vieux 45 tours yéyé. © Vintage et Cover Lover

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  9. A 92 ans, l'ex-bad boy d'Hollywood Richard Widmark qui fut pendant des années la frappe que le public adorait détester vient de tirer sa révérence. Celles et ceux de La dernière séance ont un petit pincement au cœur. Lire la nécro de Gérard Lefort et Didier Péron.

    Au générique de The Street with No Name © source

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  10. Relevé ce matin dans L'espresso de Télérama :
    Ainsi, après une tournée à succès, Queen (Roger Taylor et Brian May), avec Paul Rodgers au chant, publierait un nouvel album à la rentrée. Et l’on se demande bien pourquoi, au-delà de l'évident intérêt financier à s’afficher sous ce nom. Rodgers (Free, Bad C0), une des plus belles voix du blues-rock anglais, mérite mieux que de jouer les succédanés de Freddie Mercury, l’âme de Queen, n’en déplaise aux deux survivants (le troisième, John Deacon, a choisi de ne pas participer à l’affaire). On aurait préféré voir ces trois-là unir leurs forces dans un projet neuf que jouer les tribute bands de luxe ◆ H.C.
    Je ne veux pas tirer sur une grosse et vieille ambulance, mais quel projet neuf pourrait encore sortir de ce regroupement opportuniste ? Après avoir quasiment inventé le concept de rock de stade/stadium rock, l'une des pires dérives du rock dès le milieu des 80's, ces gars-là ont la créativité essorée. Et heureusement ! :)

    PS : Je n'ai jamais acheté un seul disque de Queen. Je suis élitiste et snob ? Affreusement parfois.

    © BBC
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