1. Paul Newman et Joanne Woodward in love.

    © Vintage photo
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  2. Quand un écrivain nord-américain ouvre son manuscrit en chantier ou son ordinateur, c'est bien sûr pour faire son boulot et le mieux possible. Mais, contrairement à ses homologues francophones qui font quasiment tous, consciemment ou non, le complexe de l'héritage littéraire, l'auteur US ne craint pas de recevoir toute la littérature anglo-saxonne qui l'a précédé sur le coin de la tête en commençant un nouveau texte. L'écrivain francophone, lui, part avec un sacré (auto-)handicap : devoir justifier son œuvre face à celles des monstres sacrés de sa bibliothèque. C'est une posture très inconfortable qui finit inévitablement par grignoter une bonne partie de sa marge de création. (On peut d'ailleurs se demander si l'enseignement universitaire francophone n'est pas aussi en partie responsable de cette hantise autocritique chez les gendelettres actuels. Je conserve des pesantes exégèses en métalangage mandarinal sur Proust ou Rimbaud un souvenir, hum, plus que mitigé. On devait régulièrement se pincer pour ne pas piquer du nez durant ces cours assommants. Là encore, contrairement aux facs américaines, on n'apprend pas aux étudiants en lettres à bâtir un récit solide et à travailler son style; dans nos amphis et séminaires, on n'aborde la littérature que par la critique - et la métacritique - au détriment du plaisir du texte.)
    Voilà pourquoi depuis une vingtaine d'années, mes gros coups de cœur littéraires - romans, récits, auto-fictions - sont allés et vont encore, en vrac, à James Ellroy, Nick Tosches, Charles Bukowski, Chuck Klosterman, Jim Harrison, James Crumley, les romans de jeunesse de Truman Capote, etc. Quand j'ouvre un de leurs bouquins, je n'ai pas l'impression de lire une fois encore les excuses et les justifications de ne pas être le nouveau Faulkner, le prochain Melville ou la fille de Flannery O'Connor.* Je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin la vivacité et l'originalité des plumes américaines : elles ne font pas de complexes historico-littéraires, ce qui les rend plus libre, plus contemporaines. Je cherche encore l'équivalent en français d'un Michael Herr (Putain de mort) ou même d'un Bret Easton Ellis.

    * Flannery O'Connor est l'un(e) des auteurs favoris de Nick Cave. Il faut (re)découvrir ses livres beaux et terribles : La Sagesse dans le sang (Wise Blood), Les Braves gens ne courent pas les rues (A Good Man Is Hard To Find), mon titre préféré ou encore Et ce sont les violents qui l'emportent (The Violent Bear It Away).
    A la recherche de Flannery

    Flannery O'Connor ne fut pas toujours l'écrivain sombre, malade et recluse de sa légende (DR)
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  3. Pour le plaisir, une autre belle pochette extraite de l'impressionnante collection rassemblée sur un site japonais entièrement consacré aux chanteuses. (le lien se trouve dans le précédent message.)
    Bonne journée.

    (DR)
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  4. Ce site japonais propose les magnifiques pochettes de Vanguard (et d'autres maisons de disques) ainsi que des liens vers des pages consacrées aux chanteuses du célèbre label.
    Pour les yeux

    (DR)
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  5. Dieu nous garde... d'autres pochettes comme celle-ci !

    (DR)
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  6. Je me souviens du premier concert des Rita Mitsouko à Genève. Le rendez-vous avec Catherine et Fred avait été fixé à la salle Le Bouffon. C'était fin 1984 ou début 85; ils venaient de décrocher la timbale avec Marcia baila, un sacré tube et le chaînon manquant entre la grande pop façon Gainsbourg et les meilleures productions estampillées rock "new wave" de l'époque. Leur chanson pop-rock décalée toucha le grand public grâce à ce mélange bien dosé de plans rock and roll efficaces, de rythmes entêtants qui étaient autant d'invitations à bouger ses miches, d'une pincée de soul/funk et de la touche arty avec humour portée par Catherine et sa voix capable d'aborder les registres les plus divers.
    Si on jouait beaucoup leur premier album à la radio, c'est avec une légère appréhension qu'on attendait leur tournée. Allaient-ils nous séduire et nous convaincre AUSSI sur scène ? Leur set pencherait-il plus vers la variété ou vers le rock ? Seraient-ils crédibles ? Parviendraient-ils à rendre les nuances, le feeling et l'humour du disque ? Bref, on les attendait au coin du Jura. Je débarquais des studios de Couleur 3 où j'avais animé les Heures Rouges qui militaient pour le duo parisien depuis des mois. J'ai traversé un public dense et impatient pour m'amarrer au bar et écluser bières et vodka tonic (notre boisson énergisante préférée à l'époque) en attendant le set de Catherine et Fred. Elle déboula sur scène avec un ensemble très classieux taillé dans des sacs Félix Potin. Lui, l'ex-titi parisien long comme un jour sans pain (ou sans rock) s'était fait une dégaine en empruntant des éléments au Keith Richard de la fin sixties, au Willy DeVille période Chat Bleu et aux guitaristes de flamenco revus par un Mondino, un Gaultier ou plus simplement par Fred lui-même. On pigea vite qu'il n'avait rien à envier aux meilleurs joueurs de six cordes du moment. Les Rita Mitsouko avaient le bon son, le bon look et la bonne attitude sur scène. On était ravis et on en redemanda. Aussi, quand j'ai appris il y a une heure que Fred venait d'être emporté par un cancer - que la grande presse a dit "foudroyant"*- et que plus jamais je ne pourrai lui demander un bis, j'ai reçu un méchant coup de blues.
    Adieu et merci, Mister Chichin. Et une pensée très émue pour Catherine qui a perdu son complice.

    * A ce propos, Fred se battait avec sa maladie depuis plusieurs années.

    (DR)
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  7. Je me demande à quoi pouvaient bien carburer certains scénaristes de films d'horreur dans les années 30 et 40 à Hollywood... Boris Karloff, lui, a l'air de trouver la composition de cette scène tout-à-fait normale. D'autres photos bien choisies avec leurs commentaires avisés (en anglais) ici .

    (DR)
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  8. Avec La Reine Margot (1994) , Patrice Chéreau a offert à Isabelle Adjani son dernier grand rôle à ce jour.
    Une réédition spéciale en double DVD collector de ce film puissant à l'impeccable direction d'acteurs - Chéreau est un metteur en scène que les corps de ses comédiens n'effraient pas contrairement à trop de ses homologues suisses - sort cette semaine.
    Cher Papa Noël, ...

    La Reine Margot par Chéreau © A.M.L.F.
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  9. Mécontent de mon dernier billet sur les médias généralistes, je l'ai retiré. Que s'est-il passé en moins d'un génération ? Je vais ruminer le problème de l'absence d'audace, ce carburant pourtant essentiel, dans les grands médias réels et virtuels alors que certains de ces mêmes médias offrirent il y a vingt ans l'opportunité à des passionnés de se rencontrer et de se choisir pour travailler ensemble avec de vrais moyens financiers et une crédibilité auprès de publics exigeants. Mais depuis le jour où j'ai entendu une productrice radio* dire sans ciller : "Bon, maintenant, fini de rêver", j'ai compris qu'on était très très mal barrés. Pourquoi ? J'y reviendrai.

    * Une de celles et ceux qui, sûrs de leur bon droit et persuadés de leur pertinence, produisent des émissions pour 5 auditeurs et demi dans un mélange d'ennui et de suffisance difficilement égalable.

    En 2007, quels médias pour les passionnés ? (DR)
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  10. On sait que Charlie Chaplin (1889-1977) est mort (en Suisse) bien riche et entouré des siens. Mais quelle fut la fin de vie du second génie du cinéma muet, l'immense Buster Keaton (1895-1966) ? Je pensais à ça en regardant cette vieille pub pour de la vodka où on l'impression que l'homme au masque figé tape le cacheton...

    © Vintage pub
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