
Relevé ce matin dans l'Espresso de Télérama :
Pour avoir tenté d'étrangler l'un de ses chroniqueurs, William Leymergie a été mis à pied hier et ne présentera pas "Télématin" pendant deux semaines. Son émission attire chaque matin près de la moitié des personnes regardant la télévision à cette tranche horaire."Ça devait arriver... On voyait venir la crise... On avait averti le syndicat... Pourquoi est-ce que la direction n'a rien fait ?...", doivent penser aujourd'hui des collaborateurs du journaliste-animateur qui a pété un plomb grave. Je suis persuadé que c'est le
média télé qui pousse à ça tellement il booste les petites et grandes névroses. Depuis un quart de siècle que je traîne mes bottes dans les médias suisses romands (radio, presse écrite et télé), c'est dans les lieux où l'on fabrique les programmes pour la boîte aux images qui bougent que j'ai vécu des situations borderline où des égos exacerbés, à force de tourner en vase clos dans le miroir aux alouettes (virtuelles) qu'est devenue la télé, perdent toute mesure et partent en vrille. Généralement, en raison de leur situation dans la hiérarchie et de leur notoriété, vraie ou largement surévaluée, personne n'ose intervenir AVANT un bug annoncé, comme si la gloriole bien éphémère et très volatile liée au média devait primer sur le respect élémentaire des collaborateurs, comme si le pouvoir avait "oublié" la sagesse qui devrait être sa première compagne et surtout une exigence essentielle lors d'une nomination à un poste de cadre...
Je propose une petite mesure prophylactique qui ne coûte rien :
Dès lundi prochain, on pourrait afficher dans tous les lieux de passage, de réunion et de détente des télés privées et publiques ces deux conseils/rappels élémentaires :
Ça n'est QUE de la télé.* et
Apprends à dire NON.A propos des pratiques mandarinales des cadres du service public,
lire cet article édifiant . Même si on ne partage pas le point de vue de l'auteur pour qui la privatisation pourrait remédier à ce genre de dérive, - ce dont je ne suis pas sûr du tout quand on sait la politique des salaires exhorbitants dans le privé - , il est certains qu'un retour au mérite aurait l'avantage de faire apparaître les incompétences et, peut-être, de les neutraliser.
* Le mot télé peut bien sûr être remplacé par toute autre activité de la communication : publicité, sondage, marketing, casting...
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