1. Durant l'entre-deux guerres et jusqu'aux années 50, les héritières bien millionnaires des magnats américains du pétrole, de la presse ou des compagnies maritimes étaient les mécènes de peintres, d'écrivains, de photographes et de musiciens du vieux continent. Nancy Cunard, Lee Miller ou Peggy Guggenheim soutenaient les créateurs en bouclant leurs fins de mois difficiles. Elle ouvraient des galeries, organisaient des réseaux d'aide aux exilés et créaient des fondations.
    Aujourd'hui, on a Paris Hilton...

    Nancy Cunard "sponsorisa" Aragon et Man Ray, parmi d'autres.
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  2. Lu dans le Vieil Obs :
    Les Spice Girls "Ginger", "Posh", "Sporty", "Scary" et "Baby", ont annoncé jeudi 28 juin la reformation de leur groupe en vue d'une tournée mondiale, six ans après leur séparation.
    Tu parles d'un scoop. Elles vont nous refourguer leur vieille pop réchauffée et sans saveur. Et puis qui a réellement envie de réécouter ce girls band démonétisé en 2007 ?
    A la place, jetez-vous sur The Greatest, l'album magique de Cat Power. Sorti l'année dernière, il surclasse les plus récentes productions pop-rock au féminin. (Tori Amos et Cie.)
    Le site de Cat Power

    © Wendy Lynch
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  3. Si une chanson à elle seule ne change pas le monde - on le saurait - , elle peut modifier, voire bouleverser le choix de vie de celui ou de celle qui l'écoute. La somme de tous ces "moi, je" devient alors une force capable de soulever des montagnes, de faire cesser une guerre et de changer la société.
    En 1965, Bob Dylan enregistre Like A Rolling Stone, pièce maîtresse de la bande-son d'une Amérique des inégalités, du racisme et du Vietnam, d'une Amérique au bord du clash social.
    Une seule chanson peut donc aider à changer le monde. C'est le sujet de l'excellent Like A Rolling Stone, Bob Dylan à la croisée des chemins par Greil Marcus réédité en poche chez Points/Seuil.

    Merci à Jane de ce choix de lecture.
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  4. Cela fait 9 ans que le questionneur inlassable de l'histoire et de la culture allemande qu'était Jean-Michel Palmier nous a quittés.
    Les éditions Klincksieck ont publié il y a quelques mois un texte posthume de l'historien sur Walter Benjamin qui se suicida sur le chemin vers la liberté à la frontière franco-espagnole lorsqu'il apprit que la police de Vichy allait le remettre à la gestapo.
    Sur Parutions.com, Nicolas Plagne le rencense ainsi : Pour ceux qui connaissent les travaux de Jean-Michel Palmier (1944-1998), cet hommage ultime à Walter Benjamin a quelque chose de doublement émouvant. Il s’agit tout d’abord de la publication posthume du dernier livre de Palmier et il y a quelque chose d’un testament de la part de ce spécialiste de la culture allemande de la première moitié du XXe siècle (jusqu’aux années 60) dans cette somme consacrée à un auteur où se rejoignent tant de thèmes des travaux de l’historien depuis 1968 : liens multiples et entre-croisés de l’esthétique et du politique, de la judéité et de la germanité, de la philosophie et de l’art, en particulier de la littérature, situation du penseur et de l’artiste dans le capitalisme de la marchandisation générale et de la crise, face à la démocratie libérale, au fascisme et au communisme. Il est aussi émouvant de savoir que c’est à l’hôpital, au milieu de traitements douloureux et au milieu de la détresse humaine, que Palmier a communié une dernière fois, plus intensément que jamais avec Benjamin, homme tourmenté à qui la vie ne fit guère de cadeau et qui prit pour thème de sa pensée la misère du monde. Toutes choses égales, il y avait dans ce rapprochement du destin du héros et de son biographe admiratif, comme un symbole de foi partagée dans le sens de l’existence et la mission de la pensée.
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  5. A la fin des 70's, Bruno Blum était le correspondant à Londres du défunt magazine rock Best. (Chez Rock & Folk, Yves Adrien et Phil Manœuvre couvraient les nouvelles tendances.) Photographe et chroniqueur, il a pris la déflagration punk anglaise en pleine tronche. 30 ans plus tard, il y revient avec un livre sympathique sur les agitateurs inspirés devenus depuis des figures historiques.

    Bruno Blum, PUNK - Sex Pistols, Clash et l’explosion punk, éd. Hors Collection (163 pages)
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  6. Deux oies jacassant devant une grosse baudruche en partie dégonflée, ça vous fait penser à quoi ?












    Cela me fait penser à deux Genevois évoquant la 30e édition (la dernière ?) du Festival de la Bâtie maintenu contre tout bon sens depuis 10 ans, cette décennie de trop durant laquelle une succession de décideurs opportunistes, maladroits et/ou incompétents ont transformé une manifestation remarquable où l'on pouvait voir les meilleurs créateurs européens des arts de la scène en une morne fête des promotions pour des locaux trop souvent incapables de vendre leurs spectacles en dehors de la Suisse romande. Et la caution - l'alibi ? - canadienne de cette année n'y changera rien.
    Tournez la page et inventez-nous autre chose !
    Une précision destinée à ceux qui pensent que j'y vais un peu fort : durant des années, je fus un vrai aficionado du festival, poussant, harcelant des amis sous des menaces diverses à aller voir des spectacles de haute tenue au point qu'une saison j'ai même reçu un laissez-passer des organisateurs. Je me rappelle Bouvier et Obadia qui nous mirent les larmes aux yeux à l'Alhambra, je me rappelle Cantor, John Cale, Kat Onoma, Les Tindersticks, la Fura Del Baus et Le Revizor de Gogol monté par une troupe hongroise éblouissante quelques années après la chute du Mur, je me rappelle les fins de nuit où on célébrait la création, l'insolence et l'amitié et où des jeunes femmes aux chignons remontés haut sur leurs nuques venaient nouer des mouchoir de soie sur les passants de nos vestes de cuir. Je me rappelle cette Bâtie-LA.

    Les oies © Lee Miller et Stuart des Tindersticks in action
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  7. Depuis cent ans, je parcours les impasses, je cogne les portes, j'implore les lucarnes. Qu'il fait noir dans ce monde où l'on finit par se heurter à son propre corps. Que faire pour éviter ces hordes de soi-même, ces rues pleines de sosies qui longent les murs, silhouettes lancinantes, démarches tordues, figures échevelées qui sortent en coup de vent sous un coup de lumière moqueuse.

    Léon-Paul Fargue.

    Que faire quand sa ville flanque le spleen - et à Calvingrad, c'est assez fréquent ? Une expérience gratuite peut y remédier un temps, le temps d'une déambulation. Elle offre un point de vue différent qui, certain jour, suffit à modifier son humeur : marcher dans sa ville en levant les yeux vers ses toits...

    Croquis extrait des carnets de Maurice Braillard.
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  8. Depuis trente ans, j'ai fait des efforts, j'ai vraiment essayé*, j'ai même été rémunéré pour le couvrir une année; rien n'y fait, c'est au-dessus de mes forces. Babas, bière tiède, saucisses bio, pétards mouillés, poussière et/ou boue jusqu'au genou : Chic ! C'est bientôt le Paléo Festival de Nyon.

    *Ado, je suis allé jusqu'à planter ma tente avec des potes au camping du festival "le petit Verdun", c'est dire l'engagement festivalier qui fut le mien. Le souvenir de quatre zozos chevelus et envapés retirant en même temps leurs pompes sous la toile après une journée et une nuit de teuf suffit à dissiper les nostalgies romantico-post pubères les plus entêtantes.
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  9. A la fin des années 1990, une fois par mois, le faux retraité qu'est Jean Lacouture retrouvait son petit bureau des éditions du Seuil pour ses rendez-vous durant lesquels il recevait chacun avec attention et complicité quelque fut sa demande. (Le fait-il toujours ou est-il à demeure dans sa maison en Avignon où il paufine ses manuscrits ?) J'avais sollicité la collaboration de ce grand témoin et biographe du XXe siècle pour deux émissions de radio. La première avait pour thème Le Nil et Nasser. Jean Lacouture, alors correspondant au Caire, fut le témoin de la révolution du raïs à la fin des années 50; l'autre, destinée aux mômes, était Magellan* pour laquelle je voulais lui poser quelques questions sur son travail de biographe. Après moi, un étudiant venait l'interroger sur une autre de ses passions : le rugby ! C'est ainsi que j'appris qu'il était un aficionado du ballon ovale. Ce diable d'homme avait trouvé le temps d'en parler dans un texte que La Table Ronde réédite ces jours en compagnie d'autres auteurs passionnés : Denis Lalanne, Antoine Blondin,...
    Jean Lacouture, Le rugby, c'est un monde à La Table Ronde.

    *Coucou, Paola.
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  10. Fin 1979 ou début 1980 à Calvingrad. Il était pas loin de minuit et comme on était en semaine, j'allais me mettre au lit avec un polar de Chandler ou de Chester Himes quand la sonnerie de ma porte retentit. C'était Salvatore P. Sur le seuil, il fit : "René, c'est important : j'ai le futur du rock !" avant d'entrer avec son imper en cuir, sa déco bleu-nuit, un pack de bière, les bons vœux de "caroline" et un maxi 45 tours noir/blanc mystérieux. Il avait déniché un exemplaire de Gravest Hits, premier opus d'un band de New-Yorkais exilés à L.A., The Cramps dont Yves Arnold disait qu'avec leur look de vrais dopés, ils faisaient vraiment peur aux parents. Salvatore déposa le disque sur ma chaîne, poussa le volume à fond (il était minuit passé), décapsula deux bières et attendit avec l'air d'un comploteur sûr de son attentat rock. Les Cramps et leurs psychobilly hanté avait fait un nouvel adepte. Quant à ma voisine du dessous, ce fut au-dessus de ses forces. Si elle avait supporté jusque-là avec une patience d'ange mes découvertes rock-punk, Gravest Hits dévasta son sommeil et elle ne put pas faire moins que marquer le tempo sur Lonesome Town avec son balai.
    Pendant six mois, The Cramps furent le meilleur groupe rock du monde.
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