
Généralement, les 4e de couverture et les résumés fournis par les éditeurs sont convenus/convenables. Vous me direz qu'on leur demande avant tout d'être informatifs et vous aurez raison. Aussi, quand je tombe sur un texte comme celui qui accompagne la réédition - pour 7 euro, un cadeau - de l'essai d'Olivier Frébourg, Roger Nimier, trafiquant d'insolences (Coll. La petite vermillon/La Table Ronde), je ne résiste pas au plaisir de le déposer tel quel : À l'étroit entre une coupe de champagne et le pare-chocs d'une Aston-Martin, la légende de Roger Nimier se confond avec les années 50. C'était l'époque où Doris Day chantait April in Paris, où Jeanne Moreau jouait dans Ascenseur pour l'échafaud, où la littérature devenait une affaire d'État. C'était l'époque où Roger Nimier fut enrôlé dans les hussards alors qu'il avait des rêves de franc-tireur. Comme Rigault, Crevel, Drieu, Huguenin, Nimier est entré à l'université. Cet essai, qui s'adresse aux spécialistes des sentiments syncopés, tente de le faire sortir par l'issue de secours.
Et l'essai ? Il est documenté, fort bien tourné, zébré d'humour et il donne envie de (re)lire les bouquins de Nimier. Que vous faut-il de plus ?
Ajouter un commentaire